Le réveil

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       J'ai eu beaucoup de mal à enlever les tâches de sang. Je pense que c'est le plus dur pour moi. C'est là que tu te rends compte de ce qui c'est passé. J'aurai bien aimé en me réveillant à 6h30 comme tous les matins, avoir mon coup d'blues quotidien. Mais malheureusement, ça ne s'est pas passé comme prévu. En me réveillant sur mon toit, à moitié nu et couvert de sang, je n'ai même pas eu besoin de prendre une bonne douche froide pour me réveiller. J'ai compris de suite que quelque chose clochait. Et, avec le plus grand calme, j'ai fais tout ce qu'il y avait à faire. Je suis descendu de mon toit et je suis rentré par la fenêtre de ma chambre qui était encore ouverte, je suis sorti de chez moi discrètement, et je suis parti dans un des chantiers pas très loin de chez moi mais quand même assez éloigné. J'ai jeté mes vêtements dans un trou déjà creuser et pris une allumette. J'ai brulé mon caleçon et mes draps, tout en calmant mon chien Malvo qui était surexcité. Pourquoi avoir ramener mon chien ? Pour avoir un alibi. "Que faisiez-vous dehors en pyjama à 6h55 du matin ?". Je n'aurai qu'à  répondre que je promenais mon chien, fin de l'histoire. Ils ne chercheraient pas à trouver de vêtements avec le sang de la victime.

      Oui, de la victime. J'ai toujours eu des problèmes de somnambulisme, alors ça se trouve, j'aurai pu tomber de mon lit et m'ouvrir le cuisse ou le bras ou n'importe quoi, puis me mettre sur mon toit. Ca pouvait être le sang de n'importe quoi ou n'importe qui, mais c'était plutôt le "n'importe qui" qui m'effrayait. Oui, j'avais le mauvais pressentiment que j'avais fais une connerie cette nuit, alors encore une fois, je vais devoir me débrouiller seul et essayer de m'en sortir.

"-Putain de merde Amar, putain de merde qu'Est-ce que t'as encore fais". dis-je en parlant de moi à la troisième personne, tout en allumant ma Marlboro.

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