Je suis rentrée chez moi, dès la mésaventure avec mon ex. Je pense que j'étais tout simplement, bien trop bouleversée, pour agir autrement.
J'ai enfilé un pyjama kitch, et j'ai fais cuir des popcorns sucrée, à regarder devant un film.
Depuis, mes yeux ne quittent plus l'écran. Il est 21h01. Totalement absorbée, rien ne peux m'en faire sortir.
Soudain, mon téléphone émet une sonnerie, je décroche :
-Coucou ma belle, c'est maman.
-Je sais, je me contente de répondre, c'est affiché.
-Tu es sûr que tout vas bien ?
-Comme sur des roulettes... Dis-je en me plaignant.
-Bon, je t'appelle pour te dire que je ne rentrerais pas ce soir...
Sa voie a légèrement vaciller, mais elle s'est vite reprise:
-Ni demain.
J'hausse les sourcils sous l'éclairage de ma comédie romantique et entortille une de mes mèches clairs.
-Ah, et je peux savoir en quel honneur ?
-Le travaille Chérie, le travaille..
Elle ment. C'est embêtant de démasquer les mensonges, quand tu ne sais pas ce qui se trame derrière. Surtout quand elle est à plusieurs kilomètres de là.
-Ok.
-Sinon, tu t'amuse bien ..? Tu as vue Isi..?
-Je regarde la télévision, mais non. Je n'ai pas pris le temps de voir Isi. Ni son frère.
-Tu m'as l'air bien énervée ! Je te conseille de te reposer. Ça te ferais du bien..
Je hoche tristement la tête dans le noir, puis je raccroche. Ma mère à certainement raison. Après une bonne nuit de sommeil, tout ira pour le mieux.
Je me dégage du canapé, tout en visant avec la télécommande le bouton off, puis monte à l'étage. Une musique me surprends. Je reste immobile quelques temps, et vérifie l'heure. 21h32. La porte d'entrée à sonnée.
Je reste prudente, et passe sur la pointe des pieds jusqu'à la porte en bois.
-Qui est-ce ?!
Aucune réponses ne me parviens. Je stop ma respiration et me redresse en levant le menton, pour me donner un air confiante.
J'entrouvre la porte.
Une personne avance, et me rends prisonnière de ses bras. Mon nez est étouffé par sa veste balsamique. Je me débat autant que possible. L'odeur atteint mes narines. Je la reconnais. C'est Isaac.
-ISAAC !!!
Il me lâche aussitôt avant d'hurler de rire. Je lui frappe la tête aussitôt.
-T'es un gros malade !!
-Sinon on serait pas ami. Bon, alors ? Dis-moi tout. Que Mademoiselle Loresti fait ici ?!
Je lui lance un regard noir sous mes traits d'eye liner, et l'autorise à s'asseoir. La porte se referme automatiquement par un courant d'air.
Il s'affale en étalant ses pieds sur les accoudoirs. Ses cheveux châtain sont trempés et gouttes sur le fauteuil en cuir.
-Roohhh, je rouspète, tu vas tout tâcher !
-Ah, oui ? Oups.
Je prends la plus bruyante des respirations, puis m'assis sur son ventre.
-T'as gagné en abdos !!
La dernière fois que j'ai vue Isaac, il n'avait rien d'aussi craquant. Seul un jeune garçon, me soutenant dans mes épreuves, regardant les filles de loin, sans pour autant les approcher.
-Nono... T'es partis pendant deux ans sans prévenir ! Je crois avoir le droit de poser des questions, sans que tu m'interrompe.
Sur ce point, il n'avait pas tord.
-Que veux-tu savoir ?
Il se démange la nuque en balayant ses cheveux d'un revers de la main, et agrandit un sourire débile. Ses yeux orangés sont insistant.
-Tout.
Je lui envoie un regard qui lui fait comprendre " Quoi "Tout" ? ". Auquel il ne tarde pas à répliquer :
-Pourquoi tu es partis ?
-Parce que mon père me manquait.
-Pourquoi es-tu revenus ?
-Il travaillait sans cesse. Il n'était jamais là. J'avais besoin d'une présence.
-Pourquoi ne pas avoir gardé contact ?
-Je pensais ne plus vous revoir.
-On t'a manqué ?
-Beaucoup.
Des yeux rieur se forment. Il pince sa langue sur le côté, et balaye ses cheveux à gauche.
Un tic que je déteste.
-Je ne te comprends pas Nour.
-Et bien comme ça nous sommes deux.
-Ça m'échappe vraiment ! S'entête-t'il en grimaçant, J'comprends rien. Tu ne tenait pas à nous ?! J'veux dire... T'as pas pensée un minimum à ce qu'on pourrais pensé ? Ou même sentir ?!
Il se recale plus confortablement dans les coussins moelleux, et ferme les paupières contrarié.
-Écoute Isaac. J'en sais rien ! J'étais jeune.. J'avais besoin de changement. Tout le monde rêve un jour, de partir loin pour subir une vie idéal !
-Seulement, ça n'arrive que dans les films, ça. Me complète-t'il.
-Pas forcément.
-Un exemple ? Dit-il d'un air taquin.
Je réfléchie un instant. Ma tête se secoue. Je ne connais personnes à qui ça ai réussis.
Il sort du lit avec rapidité, et descends à la cuisine. Je marche sur ses pas.
Il connais chaque parcelles de cette cuisine. Je le regarde. Il sort quelques tomates, plusieurs pommes de terres et deux œufs frais.
-Passe-moi du basilique s'il te plait ! Me lance-t'il.
Je retrousse mes lèvres coupable. Et la mordille, les yeux embués de larmes. S'en ai trop. Tout me dépasse. On m'a enfoncé des discours toute la journée, et affronter ces serments en boucles, commence à attaquer mon coeur.
-Tiroir de droite, 3ème à gauche, boîte rouge en ferraille entourée d'un ruban vert, mais pas celle où la spatule en bois la soutiens.
-Hein... Mais, je.. Comment..?
-Tu vas vite te réhabituer.
-Tu es venue en mon absence ?! Je m'inquiète.
-Absolument pas. J'm'en souviens, c'est tout.
Son air nonchalant se prouve distrait. J'ai l'impression qu'il regrette déjà ses paroles.
J'ouvre le tiroir. Tout est vraie. Je reste la bouche ouverte en forme de "O" parfaitement dessiné.
Je m'appuie sur le plan de travaille, bouleversée. Ma tête tourne, et je ne sais pas ce que je doit en déduire. Le seul mot qui sort est "merci".
J'entends la poêle crépiter sous le beurre fondu qu'il fait coulisser. Il casse les œufs agilement, et les parsèmes d'ingrédients.
-Tu as faim j'espère ?!
J'acquiesce.
-Tu peux parler aussi. Histoire de couvrir le blanc.
J'émets un rire.
-Je me sens honteuse..
-Ça se comprend.
-Tu ne m'aide pas, là.
Il détache son chef d'œuvre du récipient, et le design avec originalité. Un smiley se forme dans l'assiette.
-Isaac ?
-J'aime pas ça ! Grince-t'il des dents.
-Quoi ? Je m'énerve sous son regard inoffensif.
-Quand tu m'appelle par mon prénom. C'est jamais bon signe.
Je lève les yeux aux ciel et pique un bout du repas. Le Bout de mes doigts est couvert d'une substance salée et piquante. C'est délicieux.
-Eh ! Pas touche !!
Il me frappe la main dans un claquement aigüe. La douleur ne vient qu'après.
-Ouïe..!
-Qui si frotte si pique.
J'éclate d'un rire absurde.
-Tu ris encore une fois comme ça, et tu fais fuir tout le monde.. Plaisante-t'il.
-Tu ne m'as pas répondue. Je reprends.
-Tu ne m'as rien demandé.
-J'allais le faire ! Je radote.
-Mais tu ne l'as pas fais.
-Tu es toujours aussi têtu ??
-Seulement avec les revenantes.
Son étirement de l'extrémité de sa lèvre gauche, me fais saisir que c'est humoristique. Ses yeux rieurs pétillent, et le mettent aussitôt en valeur.
-Qu'est-ce que j'ai manqué ?
-Tu veux vraiment le savoir ?
Un regard en coin se crée.
-Oui.
-Plein de truc.
-Tu rigole là ?! Tu ne compte rien me raconter !!?
-Pas le moins du monde.
J'arrache l'assiette en porcelaine de ses mains, et monte dans ma chambre avec.
-Je dors ici. Réplique-t'il en sautant les marchés deux à deux.
-Et qui t'y autorise ?!
-Ta mère.
-C'est une insulte ?
-Non, une réponse.
Je serre mes poings et affronte son regard si fondant.
-Ma mère, t'as autorisé à rester dormir ?!
-Tu compte répéter tout ce que j'dis ?
-Non. Juste récapituler.
Je lui envoie un clin d'œil et sors un matelas de la chambre de ma soeur.
-Ne t'imagines pas dormir avec moi ! Je le charrie.
-Quand tu dormiras tu ne t'en rendras pas compte..
-Ah.. Tu crois ? Et bien moi.. J'ai la certitude que tu sentiras mon poings si tu t'y aventure. Clair ?!
Il hoche de la tête en riant.
Isaac et moi nous connaissons depuis nos 3ans. Pas le moindre gêne ne peut nous détruire. Nous avons pris des bains ensembles et à dire vraie, nous avons tout vécu ensemble. Au fond, je suis heureuse de le revoir, et qu'après tant d'années, l'amitié y soit toujours. Peut-être serait-il de même pour Isi ? Une grande partis de moi l'espère.
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Jardin Secret
RandomIl y'a des jours, comme celui-ci, qui bouleverse ta vie pour de bon. Des jours qui défilent, sous la peur sous l'amour. De simple heures, se transforment en souvenir, et comme une poussière, tous peut disparaître. J'ai 16 ans, et je m'appelle Nour D...