Chapitre 4 - Jacques

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—Alors frérot, lançai-je tout en continuant de courir, tu t'es relâché où ça se passe comment ?

—Tu as toujours été plus endurant de nous deux, Jacques.

Il faisait beau en Italie, aujourd'hui. Nous avions décidé, Michael et moi, de profiter de ce beau temps, laissant Philippe gérer la boîte en notre abscence. Nous sommes actuellement dans un des plus grands parcs nationaux d'Italie, Abruzzes. Nous avons donc pris ma voiture afin de quitter la ville de l'Aquila (capitale des Abruzzes).

— Comment Philippe doit être trop déçu de ne pas être avec nous..

— Parles pas trop vite, Mika. Il est en très bonne compagnie.

Je serrai les dents en les imaginants ensemble et accélérai mes foulées sans vraiment m'en rendre compte.

— Jacques ! Mais ralenti nom de Dieu !

Je m'arrêtai soudainement et tournai la tête de façon à voir mon triplet. Ses joues étaient légèrement rougies dû à l'effort et ses tempes ruisselaient de transpiration. Il est vrai qu'avec l'entreprise Fitzgerald, les activités en plain air, nous y avions mis une croix dessus.

— tu me fais honte, Mika. Et pas seulement à moi mais aussi à ta musculature.

— Pourquoi t'es mon frère au juste ?

Je lui tendis la bouteille d'eau que je tenais entre mes mains et me contentai d'observer la nature. Parfois, sortir des sales de réunion, des bureaux ou encore des paperasses à signer, me faisait un bien fou. Ça changer du quotidien et permettait d'avoir les idées claires. De réfléchir, de se questionner sur sa propre vie.

— Regarde moi ces gazelles, sifflota Michael en prenant appui sur mon épaule.

Trois jeunes demoiselles avaient eu la même idée que nous et courraient paisiblement. Elles nous sourirent et une d'entre elles nous lança un clin d'œil avant qu'elles ne finissent toutes par ricaner et s'éloigner. Je leur donnai la vingtaine.

—Putain, regardes moi ces jolies petits boules bien moulés.

Je ricanai légèrement en secouant la tête. Mon frère se pincer la lèvre inférieur en regardant les trois brunettes continuer leur chemin.

— Ça fait combien de temps que tu es seul déjà ?

— Pas aussi longtemps que toi, mon frère.

Je rigolai et lui tapai dans le dos avant de continuer le parcours. Michael n'avait toujours eu que des relations d'une semaine allant même jusqu'à trois. Mais aucunes de ses conquêtes n'avaient vraiment atteint son cœur. Je l'enviai pour cela, justement. Il ne s'attachait pas et cela lui garantissait de ne pas se retrouver avec le cœur piétiner. On dit qu'un homme n'aime qu'une fois dans sa vie. J'avais aimé. Pendant de longues années. Mais je ne m'y risquerai plus encore.

— Alors ?

Je retournai la tête afin se voir mon frère à la même hauteur que moi. Je souris de l'effort qu'il faisait pour maintenir la cadence. Le courage et la détermination font partis des valeurs que nous ont transmis nos parents des nôtres plus jeunes âges.

— Alors quoi ?

— Tu as réfléchi par rapport à la réception ?

— À vrai dire, je n'y avais pas pensé..

— Jacques, tu peux pas rester sérieux deux minutes franchement !

— J'ai été surmené par le boulot cette semaine, donc non. J'avais autre chose en tête qu'une foutu réception.

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