Chapitre 1

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Un simple bruit m'arrache de mon sommeil, je me réveille en sursaut, mon cœur bat à mille à l'heure et je me sens totalement tremblante et en sueur, de nouveau une de ses cauchemars qui me torture pendant mon sommeil. Je soupire longuement avant de retrouver très lentement un rythme cardiaque normal en restant la tête dans mes genoux, me protégeant de mes mains. « Ce n'est que mon esprit, ce ne sont que des cauchemars » que je me répète pendant des heures pour essayer de me calmer tout en tremblant encore légèrement. Je ne peux plus continuer de passer des nuits quasi blanches à cause de cette merde, à vrai dire je préfère ne même pas essayer à m'endormir si c'est comme ça. J'arrive quand même à me calmer au bout d'un moment, mon cœur bat de nouveau normalement, et je respire sans problème. Je m'empresse alors de me jeter sur ma table de chevet pour allumer la lampe et sortir mon carnet de rêves et le stylo qui va avec et commence à écrire tout ce que je me rappelle de mon cauchemars.


Ma mère est assise, elle ne peut pas bouger, je suis au dessus d'elle et essaie de l'aider mais je ne peux rien faire. J'essaie de crier, de hurler à m'en arracher les cordes vocales mais le son qui sort de ma bouche est aussi silencieux que le chant d'une fourmi. Tout mon corps tremble à en faire vibrer mes muscles et je vois ma mère s'effacer petit à petit sans pouvoir lui dire aucun mot et...


Je continue à écrire pendant un bon quart d'heure avant de sentir mes yeux se fatiguer alors je repose le carnet dans le tiroir de ma table de nuit et me rallonge sur le lit avant de regarder sur mon téléphone l'heure qu'il est, 4h42 du matin, je soupire de nouveau, dans deux heures mon réveil sonne, je dois avouer que l'envie de me rendormir n'est pas là, mais si j'arrive trop fatiguée en cours, je risque de le regretter, alors je reprends ma couverture qui était donc sur le sol et me glisse dessous avant d'éteindre la lumière et de laisser Morphée m'emporter pour encore deux heures de doux sommeil, du moins je l'espère.


***


Mon réveil perce le silence de ma chambre, alors que mon corps refuse de faire quelconque mouvement, quelques rayons du soleil levant traversent mes volets pas correctement fermés, alors que mes yeux refusent de s'ouvrir plus qu'ils ne le sont déjà, le matin arrive en douceur dans ma chambre. Je sors ma main de dessous ma couette et attrape mon téléphone que je verrouille pour enlever la musique insupportable du réveil. Je lâche un léger gémissement de fatigue avant d'éjecter ma couverture au pied de mon lit, si je ne me lève pas tout de suite je ne me lèverai jamais alors je me force à sortir du lit en me dirigeant sans attendre dans la salle de bain où j'entreprends ma petite routine de soin pour le visage, ce qui me permet de me réveiller assez pour aller petit déjeuner. Comme d'habitude je me contente de muesli avec des noix et un très gros verre de jus d'orange avant de m'habiller et de me maquiller, pour la coiffure un chignon suffira. J'attrape en vitesse mon sac avant de le jeter sur mes épaules voyant l'heure qu'il est, 8h15, les cours commencent dans 15 minutes et mine de rien la cette résidence est à 10 minutes à pieds du bâtiment où j'ai cours. Je me met donc en marche rapidement en descendant les deux étages mettant mes écouteurs dans mes oreilles pour écouter ma playlist du matin afin de me réveiller avant d'aller en cours et continue tranquillement mon chemin en pensant à cette nuit, ce n'est pas rare que je passe des nuits comme celle-ci, c'est même fréquent, c'est ce que j'essaie de régler depuis déjà un bon bout de temps. Après avoir traversé le quart du campus, qui est géant, j'arrive au bâtiment en question et rentre rapidement pour arriver dans l'amphi pour commencer mes deux heures de philo.


***


Comme d'habitude le mardi je n'ai que deux heures de cours le matin, alors en sortant de l'amphi je me dirige rapidement vers la cour d'entrée du campus en m'installant sur l'herbe appuyée sur un arbre histoire d'être à l'ombre. Il fait encore assez chaud et le soleil ne s'est pas encore échappé ce qui est rassurant parce qu'en Californie la pluie n'arrive pas avant longtemps. Au moment ou j'allais mettre mes écouteurs dans mes oreilles je vois une amie passer avec un livre qui m'interpelle. L'existentialiste est un humaniste  c'est le livre que notre prof de Philo nous a plus que fortement recommandé de lire, il nous a même dis que si on a pas lu ce livre on rate une notion importante dans la philo, qui est relié à la psycho alors je me suis dis qu'il fallait que je le lise aussi et comme il n'est que 11 heure j'irai peut-être le chercher immédiatement à la librairie. Alors je me relève et vais à ma voiture pour aller à ma librairie préférée de Stanford qui n'est pas trop loin de l'université. Quand je rentre dans la librairie je me balade d'abord un peu dans les nouveautés et dans certaines rangées qui me plaisent davantage parce que à chaque fois que je rentre ici je ressors au moins avec 1 ou deux nouveaux livres, c'est comme ça quand on est accro à la lecture. En parlant de ça je tombe sur un livre que l'on m'a tellement souvent recommandé 'Le parfum' de Patrick Suskind, apparemment il est passionnant et je dois avouer que le résumé me donne bien envie de le lire, alors j'hésite pas une seconde et le prends avec moi en avançant vers la caisse.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 22, 2016 ⏰

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