Une légende pour le monde

Chapitre 2. Le secret de Fissia

Pour réfléchir à tout ce que le magicien venait de lui annoncer, Spica alla s'assoir sur la grosse pierre bleue où quelques instants plus tôt, Tsoror était assit. Elle fit rouler dans sa tête, les paroles, mélangées, du vieillard comme une bille. 

"Détruire un homme? Des compagnons de voyage de partout? Me préparer? C'est quoi un vortex? "

À force de trop pensée, l'adolescente vint à en avoir mal à la tête. Alors, elle s'adonna un la méditation un court instant pour permettre à son esprit de se vider un peu. Quel soulagement! Lentement, ses muscles se détendirent et elle se remit à penser à ce qu'elle venait d'entendre. C'était un peu trop en si peu de temps pour elle. Mais, au fil des années, Spica s'était mise à s'habituer au changement et donc, elle mit peu de temps à s'adapter. Elle finirait bien par y voir clair.

-"Donc récapitulons!" se dit-elle à elle-même tout haut pour mieux se souvenir. "Un homme appelé Lord Morodias veut détruire la planète et la reconstruire meilleure à l'aide d'un joyau très précieux appelé la pierre de lumière. S'il s'en sert, nous mourons tous et ma mission est de tuer cet homme et récupérer l'objet. Je serai accompagné de d'autres personnes venues de partout sur Terre pour m'y aider. Je dois me préparer (je ne sais même pas avec quoi) avant demain matin, car à l'aube quelque chose appelé un vortex translateur me transportera tout près d'ici pour commencer toute cette histoire. Ouf! Au temps bien aller me préparer maintenant... Bon, personne ne saura jamais où!"

Elle se mit debout en décidant qu'il était assez tard pour rentrer chez elle. Elle tourna un fois sur elle-même avec un bras en bas et l'autre en haut donnant l'impression d'être entortillée. En même temps elle murmura avec un grand sourire :

-J'adore ce move!

Elle disparu ne laissant que pour seule preuve qu'elle était venue, deux traces de pieds formant un cercle irrégulier dans le sable doré et chaud de la grande caverne.

                                                                                                  *

Elle réapparu dans l'entrée de sa maison. Elle marcha le long du grand escalier jusque dans la cuisine où elle trouva sa mère, Fissia, entrain de concocter une salade pour accompagner le repas. Ne lui ressemblant pas du tout, Spica se demandait des fois si les autres Sherfortins n'avaient pas un raison. Les cheveux noirs et raides de de sa mère contrastaient terriblement avec les nattes ondulées, blondes avec dégradés bruns de sa fille. Ses yeux bleus ciel se distinguaient parmi les yeux bruns des habitants, mais les beaux yeux noirs et verts de Spica les crochaient d'horreur. Son corps un peu plus potelé rajoutait l'émoi des autres à côté de celui de la Sherfortine de 15 ans énormément plus menu. 

Fissia se dépêcha se mettre dans un chaudron, une bonne pièce de viande de beufla. 

-"Salut ma noix de coco!" s'exclama Fissia à sa fille. "Ça va?"

-"Je t'ai demandé de ne plus m'appeler comme ça!" bouda l'intéressée. "Ça d'vient désespérant! Non, mais sérieux "noix de coco". Mon nom c'est Spica, c'est même toi qui ma nommé!"

-Faux, c'est ton père! Je ne sais même pas pourquoi il t'a appelée comme ça.

-Et, pour répondre à ta question : Oui, ça va! Et bien, ça va comme d'habitude plutôt. 

-Normal donc?

-Oui normal.

Spica s'apprêtait à sortir de la cuisine lorsqu'elle se rappela qu'elle avait omit de parler d'un léger détail. Elle revint sur ses pas et annonça :

-Ah oui! Aujourd'hui, j'ai vu...

-"Tsoror?" termina Fissia en poussant un long soupir de tristesse. "Je sais."

Avec un haussement de sourcils de surprise, l'adolescente continua :

-Il m'a demandé de me...

-"Préparer?" coupa-t-elle encore une fois sa fille.

-"Au moins je sais maintenant d'où je tiens ce défaut de couper la parole à tout le monde."  dit Spica tout bas. N'ayant rien entendue, Fissia continua :

 -Je sais, il m'a tout dit ce matin après que tu sois partie. T'es nouveaux vêtements sont en haut. 

Elle mit à cuire le morceau de beufla saignant. Spica s'approcha de sa mère en disant :

-Maman, est-ce que ça va?

-Je suis triste que tu partes.

Spica lui fit en gros câlin la rassurant :

-Ça va aller voyons. Tu sais très bien que je vais pas me laisser intimidé par un autre de ces génies révolutionnaires de ce genre!

Elle lui sourit avant de la laisser aux préparatifs du souper et de filer dans sa chambre. Elle y trouva des vêtements d'allures guerrières.

"Tout à fait moi!" pensa Spica en riant intérieurement. Ils étaient sur le pied du grand lit double à Spica, bien repassés et prêts à être mit. 

Le bas du costume était fait d'un cuivreux tissu élastique, imperméable et noir. Quand-t-elle le mettrait elle pourrait donc bouger à sa guise sans que le vêtement ne bloque. 

Le haut par-contre était court comme un soutien-gorge de sport et laissait voir son ventre. Cela n'avait aucune importance puisque Spica portait souvent ce genre de haut de corps. Il était en cuir. Il y avait aussi sur le côté du vêtement, des ouvertures qui laissaient voir sa peau basanée. Aussi, à l'endroit de sa pierre vitale un trou pour la laisser à l'air libre. En cuir par-contre, il avait une texture huileuse et confortable. Des bracelets en tissu du même cuir que son haut de vêtement s'attachaient aux poignets avec des lacets. Des bottes d'un cuir très souple, doré et léger. Les semelles étaient plates ce qui augmentait le confort. 

Elle enfila le tout et se retourna vers la tête de son lit où était disposé des accessoires significatifs et de combat.

-Une épée en or, tranchante qui était retenue par une ceinture électromagnétique faite sur mesure.

-Une bague avec une forme bizarre, forgée dans le scandium, un des métaux les plus rares au monde.

-Un gant intelligent permettant de créer des logiciels et de matérialiser à volonté tout ce que nous souhaitons.

-Une plaque mince en carbone (LE métal le plus solide sur Terre) avec un bracelet aimanté. La plaque peut servir de moyen de transport, de bouclier et de frisby mortel. Le bracelet sert à récupérer la plaque rapidement grâce au puissant aimant qui l'attirera.

-Pour compléter, un anneau de tête en or, léger se terminant avec une pointe s'ajustant sur le front.

En sortant de sa chambre, Fissia l'interpella.

-Spica?

-"Oui?" dit-elle en s'approchant de sa mère qui était appuyée sur le cadre de porte de sa propre chambre.

-J'aimerais te faire un cadeau.

Elle l'invita à entrer dans sa chambre ce qui l'étonna. Elle n'avait jamais eu droit d'entrer dans la chambre de sa mère. Elle l'a conduisit vers son bureau et ouvrit une petite boîte qui semblait en verre polie, mais qui était brou. Fissia lui tendit la chaînette avec accrochée dessus, une épée à double lame, miniature.

-Tiens Spica. Aujourd'hui, je te donne le cadeau, mais aussi le secret qui est transmis de mères en filles depuis des générations. Ma fille, je représente la légendaire épée Diamant et son secret de ne jamais révéler à personne que tu l'as en ta possession.

-Mais, elle toute petite, ça ne se peut pas!

-Elle est miniaturisée. 

-Alors, maman est-ce que c'est cette épée même qui a renversé les forteresses d'Osborn avec l'aide de dame Imelda et prit part à la bataille de Zédos et détruisit plus du quart de l'armée adverse aux mains de la fougueuse guerrière Morgana!?