Moi et ma vie ( pas si intéressante...)

"Il suffit juste d'un déclic..."

En le postant, j'ai complètement oublié de vous saluer, ah là là.. J'espère que vous allez bien ! 

J'ai donc posté une petite histoire se passant dans un bar, dont une amie a été inspiré il n'y a pas très longtemps. Vous me connaissez, moi qui adore les histoires qui finissent bien, j'ai adoré la lire et je voulais donc, avec son accord, vous la faire partager. Je vous laisse ainsi le plaisir de la lire !

PS: N'hésitez pas de me dire en commentaire ce que vous en pensez. Vos avis sont toujours les bienvenus :)  

                          ----------------------------------------------------------------------------------------------

" Je ne me considérai pas comme une fille si différente des autres. J'essayai juste de profiter de chaque jour qui passait et, pourquoi pas, m'abandonner à moi-même. 

Je ne suis pas une alcoolique, juste une de ces jeunes adultes qui voit tout basculer dans sa vie et qui morfond son chagrin dans la boisson, alcoolisée si possible.

Voilà pourquoi, chaque soir jusqu'à présent, seule, je me retrouvai dans ce bar, me demandant ce que ma vie allait devenir.

A vrai dire, j'ai déjà pensé à prendre une corde et un tabouret et me pendre dans ma chambre. Mais, ce serait bien trop facile. Voire même d'une lâcheté. Une lâcheté à dire que la vie a pris le dessus sur nous et qu'on a trouvé comme seule réponse de partir loin d'ici.

J'allais me reprendre en main. Il suffisait juste d'un déclic.

Et, c'était ce qu'il se passa ce soir-là.

Alors que j'étais assise au bar entrain de boire un verre, le barman, qui me connaissait assez bien, et qui était assez mignon, soit dit en passant, essaya, comme à son habitude, de me résonner.

Je ne pense pas que nous étions amis. C'était juste qu'il connaissait ma tête, étant une habituée des lieux, et qu'on se parlait donc assez souvent.

-Tu ne penses pas que tu as assez bu, pour ce soir ? Demanda-t-il, après lui avoir demandé un autre verre

Je crois bien que c'était mon troisième... Mais j'ai arrêté de compter le jour où le fait que je sois bourrée n'était plus d'une grande importance.

-Je crois surtout que tu as comme boulot de me servir les verres que je souhaite. Lui répondais-je

-Une assez jolie fille comme toi ne devrait pas se retrouver à boire, tous les soirs, dans un bar paumé du Bronx.

-Je rêve ou tu me dragues ? Dis-je avec un petit rictus

Mais c'était impossible... Pour une fille comme moi.

-J'essaye juste de te faire prendre conscience de la vie qui se trouve devant toi.

-Et si on est seule, abandonnée et qu'on est prise par la vie et ces inconvénients qui te bousillent de l'intérieur, comment est-ce que l'on fait ?

-Arrête de te prendre la tête et profite, tu es jeune.

-Si tu le dis. A la tienne, mon cher ami !

Il leva les yeux au ciel et partit servir une autre personne pendant que je levais mon verre à mes lèvres.

J'étais si pitoyable, c'est vrai. Mais, j'avais besoin de quelqu'un sur qui me raccrochait. Et ce quelqu'un, ce fut la boisson.

Ce soir-là, donc, tout ce passait bien jusqu'à ce que j'entende un tir. Tout le monde se baissa, effrayé, sauf moi. Mon corps ne savait comment réagir face à cela. Alors, il resta figé. Je me disais bien que mon heure était venue.

Que faire face à cela ?

Voyant que je restai de marbre, le barman me prît la main et m'abaissa derrière le comptoir, là où personne ne pouvait nous voir. Enfin, c'est ce que je croyais. De peur, mes larmes coulaient sur mes joues, laissant de la peur se lire sur mon visage. C'était beaucoup trop.

Que nous voulaient-ils ?

Pourquoi faisaient-ils cela ?

Oui, j'avais peur.

Sa main était toujours dans la mienne. Je sentais son regard sur moi. Je le regardai à mon tour, essayant de me dire que tout allait bien ce passer. Puis, il m'expliqua de ne faire aucun bruit et se leva pour aller voir ce qu'il ce passait.

C'était son bar. C'était son choix. Mais, si j'avais eu toute ma tête, je l'aurai retenu.

Je ne savais toujours pas son nom. Et, certainement que je ne le saurai jamais puisqu'ils lui crièrent de s'avancer vers la sortie, arme sur la tempe, sans aucune explication.

Puis, un bruit de moteur.

Et plus rien.

Peu de temps après, ce fut à la police de prendre place et de nous amener jusqu'au poste de police afin de prendre notre déposition.

La scène commençait à se dérouler lentement dans ma tête, me demandant ce qu'il c'était réellement passé, puis tout commença à s'effacer petit à petit.

Je savais que le barman avait été porté disparu, je les avais entendu parler de cela. Seulement, depuis aujourd'hui, toujours rien.

Alors voilà, c'est à partir de ce jour-là que ma vie bascula. Au fond, j'avais suivi  ces conseils et repris mes études. De psychologue, comme je le souhaitais. Je ne retournai plus dans ce bar. Ni dans aucun autre, d'ailleurs. J'essayai d'oublier la boisson et me reconnectai avec ce que j'aimai auparavant, comme la musique ou la littérature, sans oublier de jeter un coup d'œil sur le journal pour essayer d'avoir de ces nouvelles. Je ne le connaissais pas mais c'était comme si, avec lui, j'avais été une autre personne. Ma vraie moi. Et enfin importante pour quelqu'un autre que ma famille.

Mais toujours rien.

Jusqu'à aujourd'hui.

Un soir d'automne, en me rendant dans une librairie, aimant me perdre dans ces rayons de milliers de livres, c'est ainsi que je le vis. Il était là, à Manhattan, dans une librairie qui était assez connue.

Nos visages se croisa. Et je ne pouvais m'empêcher de sourire. Ce qui fut aussi son cas.

J'espérai, au fond, ne pas me tromper. Ne pas rêver.

Mais c'était bien lui. En chair et en os.

Il s'avança jusqu'à moi et s'exclama, tout en souriant :

-Cédric, enchanté.

Je connaissais dorénavant son prénom.

Et ce n'était pas le seul enchanté. "