Les heures passèrent. Chacune d'elles plongeaient progressivement Rarity dans un profond sommeil, si bien que la réalité qui l'entourait s'estompât. Elle crut alors entendre un bruit, qui lui fit ouvrir les yeux. Elle aurait dû s'atteler à sa "Séance de Brushing Matinal Quotidien", mais il n'en était rien.
"Où... Où suis-je ?" murmura-t-elle avant de poser son regard sur ce qui semblait être un oreiller. Elle n'était plus enchaînée aux murs de son cachot lugubre, qui avait également disparu. Elle se trouvait dans sa propre chambre. Rarity regarda autour d'elle avec stupéfaction. "Comment suis-je rentrée ?" Elle se glissa lentement hors de son lit et s'étira. Elle sentit sous ses sabots les coupures de son visage qui ne guériraient jamais complètement, ces marques sur son poitrail qui formait un cœur ainsi que les blessures plus anciennes datant de ses premières séances. Mais rien de nouveau. "Était-ce un rêve ?"
Rarity balaya la pièce du regard avant de remarquer quelque chose qu'elle considérait plus comme inquiétant qu'anormal. "Ah, tu es là. Aimes-tu voir Maman souffrir ?" Elle parlait à la caméra qui se trouvait étrangement encore dans la même pièce. Fixé sur un trépied, l'engin l'avait filmée pendant qu'elle dormait. Des poneys avaient sûrement dû observer la licorne blanche dormante, même si celle-ci estimait que ses actions devaient rester privées. "Vous pouvez rester là à regarder la chambre, bande de voyeurs, mais Maman a du travail." Rarity tourna le dos à l'objectif et emprunta les escaliers. Même si la lumière ne passait pas à travers les stores, la licorne supposa qu'il faisait encore nuit. La licorne n'était pas du genre à veiller tard le soir ou être non plus très matinale. Le travail parviendrait peut-être à lui faire oublier la caméra intrusive et le cauchemar de la séparation avec sa famille.
En descendant, la licorne blanche s'aperçut que quelque chose n'allait pas. Elle passa devant la laverie et la cuisine, toutes deux baignées d'une faible lumière malgré l'obscurité ambiante. Celle-ci ne venait non pas des lampes, mais de petites bougies placées çà et là. Elles créaient une ambiance que Rarity aurait appréciée lors d'un rendez-vous galant, ou juste pour s'amuser. Elle ne se souvenait pas avoir installé ces bougies et encore moins en avoir autant. "Qui a bien pu installer ça ?" demanda-t-elle à voix haute, afin de savoir s'il y avait quelqu'un d'autre dans la boutique. La licorne traversa prudemment la cuisine et la salle principale.
Tout était intact. À l'exception des nombreuses bougies, tout était propre et bien rangé. Toutes ces bougies rendaient Rarity légèrement paranoïaque. L'une d'elles, si elle était mal placée, pouvait à tous moment déclencher un incendie. "Peut-être devrais-je les mettre dehors ?" Allumer les lampes serait au moins plus sûr. Mais qui avait aménagé tout ça ? Une fois au centre de la salle, la licorne blanche aperçut quelqu'un, qui n'allait certainement pas l'aider à répondre à cette question. "Pinkamina ?"
La poupée était couchée dans l'embrasure de la porte à demi-ouverte, comme pour empêcher sa fermeture. Rarity se précipita sur l'objet le plus cher à son cœur, mais celui-ci disparut comme attiré par une force invisible. La porte se referma violemment devant la jument, médusée. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, cependant, elle avait la conviction que quelqu'un se donnait beaucoup de mal pour "jouer" avec elle. Rarity avait juste envie de s'effondrer sur son canapé et pleurer, mais elle n'osa pas. La licorne blanche se retourna lentement, puis vit une deuxième chose qui la remplit d'effroi.
La caméra était là. Elle l'avait suivie.
"Ça... Ça vous amuse, n'est-ce pas ?" dit-elle à l'objet en essayant tant bien que mal de dissimuler sa crainte grandissante. "Maman n'est pas ici pour vous amuser ! Maintenant, laissez-la tranquille pendant qu'elle va récupérer sa pauvre Pinkamina." Elle tourna le dos à l'objectif. Après quelques instants, elle jeta un regard en coin à la caméra. Elle était toujours là. À filmer insensiblement. Plus réelle que jamais. Rarity prit une profonde inspiration et posa son sabot sur la poignée de la porte. "Allez, Rarity. Tu es plus forte que ça." Elle tourna la poignée et ouvrit la porte. Avec non seulement la crainte de l'intrus qui était entré chez elle, mais aussi d'un nouveau jugement du monde extérieur.
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{ Lil Miss Rarity } FR
HorrorCette histoire est en français ce n'est pas mon histoire ces un copié colles mdr Peu après, Rarity commença à enregistrer son exploration de ces nouveaux sentiments au moyen de sa caméra. Ça, les nuits blanches et la couture suffisaient à la calmer...