Chapitre 15: trouver la vraie judy

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Point de vue de Judy

- pathétique. Il n'y a pas de vraie ou fausse Judy. Sinon, qui suis-je ?!
- je ne sais pas, mais tu n'est plus celle que je connais.
- évidemment, c'est un peu le but. Sinon, tu es incapable de t' éloigner!

Il commençait à pleuvoir. Pourtant, il était hors de question de le laisser rentrer. Tant pis pour lui.
-pourquoi je devrais m'éloigner?! Qu'est-ce que je t'ai fait?!

Je ne peux pas lui dire que c'était une vision... "Je suis heureux de mourir comme ça. Pour toi." Et " à cause de toi, je suis détruit" Ces phrases m'obligeaient à rester loin de lui, et aujourd'hui lui braquer un flingue vers son visage. Je sentais les larmes monter à mes yeux. Wilde était au bout... Il voulait des explications.
- Dis moi, Judy!
- Va t'en! VAS T'EN OU JE TIRE!
- je ne partirai pas sans que tu m' aie expliqué! Tant pis si je termine à l' hosto !
- Nick... Sois raisonnable...

Je sentais mes mains trembler. Impossible de viser ainsi... Il en profita pour avancer, et une fois devant moi, il prit mon arme et la fit glisser au sol loin de nous. Il fit pareil avec celle qu'il avait dans sa ceinture, sûrement pour me montrer qu'il n'était ici que pour me parler, me comprendre. Il était trempé. Il s'accroupis pour être à ma hauteur, et me pris dans ses bras. Je restais immobile comme ça quelques temps, faisant tout mon possible pour ne pas exploser en pleurs.
- Ca va aller... Tu peux pleurer. Je ne dirai pas que c'est ton espèce qui est émotionnelle... À ta place, n'importe qui craquerait.
- je... Je dois rester forte...
- Judy... Regarde moi. Tu l'as toujours été. La force n'est pas de savoir travailler seule, de savoir appuyer sur la gâchette sans aucun remord. C'est plus que ça. Nous sommes tous forts à notre façon. Toi, tu observes bien, et tu es très courageuse. Tu n'as pas facilement peur! Pourtant, tu n'es pas un corps vide: tu es quasi tout le temps souriante, parfois, tu pleures, tu doutes. Mais c'est normal. Et c'est ça ta force. Tu es quelqu'un avec des émotions fortes et une dure à cuire. Le but n'est pas d' effrayer la population, mais de la rassurer. Et dans ce rôle, tu es la meilleure.

Ca y est, je pleurais. Nick ne fit aucun commentaire. Il me tenait, la, devant ma porte, dans ses bras. Je revis tout ceux que j'aimais, mourrir. C'était douloureux... Mais je savais que si je voulais devenir plus forte pour éviter cela a Nick, j'allais devoir le blesser. C'est ce qui me fit craquer. Une fois que je m'étais calmée, je le repoussais calmement et nous nous asseyons prenant appui sur la porte ouverte. Il me regarda et dans son regard, on pouvait lire qu'il attendait des explications.
- quand... Quand j'étais au musée, on m'y a endormi afin de pouvoir me transporter. Je me suis retrouvée dans un rêve avec une fille qui me ressemblait vraiment... Elle me disait que j'étais nulle, que j'étais faible. Elle me répéta en boucle que j'étais nulle comme flic et que je devais devenir comme elle. Je lui ai dit que jamais ça arrivera et elle m'a fait une vision... J'ai d'abord vu Clawhausser, mourrir dans une fusillade parce que je n'avais pas su le protéger... Puis mes parents, assassinés parce que j'avais mis le fils de l'assassin en taule, alors qu'il était le fautif. Puis...
- puis ?
- je t'ai vu toi, mourrir par une balle qui m'était adressée. C'était tellement douloureux...
- j'imagine...
- puis, vous êtes revenus me parler. Vous m'avez dit des choses qui resteront. Clawhausser disait que tout était de ma faute... Maman me disait que à cause de moi, mes frères et sœurs seront orphelins, et toi, tu me disais que j'allais bientôt mourrir. Que maintenant que tu ne serais plus la, personne ne me protégera. La fille est revenue et m'a convaincue de devenir forte. Et ça consistait entre autre à couper les ponts avec toi...
-... Wow...
- tu dois me prendre pour une folle... En soi, ce n'était qu'un rêve!
- non, j'aurais aussi agi comme ça. Certains rêves sont plus cruels que la réalité peut être. Ca nous fait tellement peur qu'on est capable de tout faire pour éviter le drame qu'on a vu.
-... Merci, Nick Wilde.
- de rien, ma chère Carotte.
Il me fit sourire. J'allais, maintenant, être celle qu'il faut être. Forte en situation critique et faible en général. Parce que, de toute façon, tout le monde est faible. Alors, acceptons cela. La faiblesse nous rend fort dans les situations où on en a besoin. Je préfère être ainsi.

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Fin du chapitre 15, merci d'avoir lu!
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Rendez vous au prochain chapitre: retour à l'enquête.
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