Prologue

16 1 0
                                    

Vous ne vous êtes jamais demandé ce  qui ce serait passé si vous n'aviez pas perdu de vue vos amis d'enfance ? Moi, j'y pense constamment.

Aujourd'hui, je suis au lycée, mes amies ne pensent qu'au maquillage et à la mode comme toutes les filles de leur âge. Elles sont ridicules, mais c'est de leur faute, on grandi pas, on remplace juste la cour de récré par une autre. Moi, je passe ma vie à rêver. De tout absolument de tout. D'aventure, de manga, je suis comme ça. Je crois que je pense plus de temps dans ma tête que dans la vraie vie. La mode ou quoi ça ne m'intéresse pas, je trouve ça aussi insignifiant que ma première chaussette.

Il est 17h, je viens de rentrer en bus. Je me suis efforcée de ne pas entendre toutes les conneries que peuvent débiter les gens. J'ai soupiré de soulagement quand j'ai descendu les dernières marches du véhicule et senti l'air glacial sur mon visage.
Maintenant je rentre chez moi après une semaine chargée. Mes pieds s'enfoncent dans la neige et le vent froid me gifle le visage. Je me cache sous mon écharpe. Mon nez me brûle, tellement il est gelé. Mes doigts sont glacé et je me maudits de pas avoir pris de gants. J'ai l'impression que le chemin est interminable.

Aujourd'hui, je suis particulièrement mélancolique. Je repense à tout ces moment que j'ai passé dans cette ville avec mes amis. Je me souviens qu'avec Théo, on passait notre vie dans mon champs à inventer des tas d'aventure. On était pas très coordonnés, on imaginait un tas de truc et à chaque fois, on s'en sortait indemne et victorieux. Quand j'y pense c'était peu être les meilleures années de ma vie. Je soupire. C'est passé trop vite. Mes pieds s'arrêtent devant un grand portail blanc, je me penche sur le côté pour taper le code. Avec un crissement, il s'ouvre difficilement et désordonné. Je grimace, il n'aime pas trop la neige. Je passe et reproduit le code de l'autre côté. Les branches de la haie me gêne, je n'arrive pas à atteindre le dernier numéro. L'été je suis toujours en train de batailler avec les abeilles ou les guêpes, ici. C'est un miracle que je n'ai pas été encore piqué.
Je remarque que les voitures de mes parents ne sont pas là, ce qui signifie que je suis seule à la maison. J'emprunte le petit sentier fais à force de marcher au même endroit dans la pelouse et tape mes pieds plein de neige sur le paillasson. J'ai une grande maison beige avec une basse cour et un pré. Ces volatiles sont obligés de piallaient à chaque fois que je passe devant eux. Je lève les yeux au ciel. Ils ont toujours pas compris que j'habitais la. J'insère la clé dans la grande porte et quand j'ouvre, ma chienne me fait la fête. Elle était sûrement seule ici. C'est une jolie boceron croisé border colin. Avant, elle était maltraitée, c'est nous qui l'avoir recueilli sous le pont dans le parc à côté de chez nous. Elle avait les coussinets brûlés à force de courir sur le béton et avait une sorte de corde autour du coup. On a jamais vraiment su ce qui lui était arrivé. Elle s'appelle Gabie et c'est la plus gentille chienne du monde. Elle fait plein de câlins et quand on a la fâche elle fait une petite tête trop mignonne. Je la caresse un peu puis me relève pour déposer Mon fardeau sur le banc de l'entrée. Mon sac glisse de mon épaule pour aller s'écraser dans un bruit sourd. J'enlève mon blouson, mon écharpe et mon bonnet que je laisse en vrac sur le banc. D'un coup de pied, je balance Mes chaussures dans la petite pièce qui sert de dressing juste à côté. Je soupire. Ma mère a décoré le hall avec des photos de nous malheureusement elle a vraiment choisi les photos où je fais des têtes bizarre dessus. Enfin bon c'est pas vraiment nouveau. Je jette un coup d'oeil au salon. Pas de petit frère en vue. Il doit être à la piscine. J'avance dans la cuisine lumineuse et mes yeux se posent directement derrière les grandes fenêtres. Ils restent fixés sur la petite cabane couverte de neige tout au fond du pré. Mes larmes me montent presque au yeux. Puis pris d'un soudain élan, je mets au pied des bottes et enfile un blouson, ressort dehors, traverse le pré couvert de neige et atteint la cabane. Elle n'a pas bougé malgré les années. Elle avait été faite pour des enfants de douze ans mais elle est toujours debout. On l'avais peinte en rouge et on avait même fait un petit bar qui se déplie. Je parcoure le lieu des yeux. On avait une plaque pour faire des feux, avec mon grand frère, on se faisait des oeufs au plat avec les oeufs de nos poules. Une fois, on avait invité le voisin et je me souviens qu'on s'est emballé avec les allumettes, on avait fait un feu de joie un peu trop grand. On avait paniqué et j'arretais pas de crier. Mon frère avait sauté sur un saut et l'avait rempli avec l'eau de la rivière juste à côté. Il l'avait vidé sur le feu en m'arrosant au passage. On s'était tut un instant puis on avait éclaté de rire. Un vrai fou rire. Ce souvenir me fait sourire. Je m'agenouille. Je trace des dessins dans la suie. Les arbres forment une sorte de toit juste au dessus de la cabane alors cette zone n'avait pas couverte de neige, l'herbe et la terre sont toujours visible. Je marche jusqu'au petit ponton près de la rivière. Les planches sont un peu pourrie et craquent sous mon poids. La rivière est gelée et j'ai l'impression que ma vie aussi. Je me souviens que l'on avait une barque et qu'une fois, Théo était tombé à l'eau parce que j'avais foncé dans un rocher. Elle est pas très maniable de toute façon cette barque. Je regarde sous les tuiles et note qu'elle est toujours là, à attendre qu'on l'utilise de nouveau. Mon regard revient inlassablement vers cette cabane. C'était notre QG. Je revient sur mes pas et récupère la petite clé sous le paillasson.  Je l'insérer et la tourne. Je tire, force un peu, le bois a grossi à cause du froid. À l'intérieur, il règne un calme glacial. Les araignées ont repris le dessus même si il n'y en a pas beaucoup avec l'hiver. On avait installé quatres coussins et une petite table. Au fond, il y a une petite étagère. Je m'assois sur un coussin et laisse ma tête partir en arrière. Pourquoi je suis revenue ici ? On est plus des enfants. Tout ce qui est ici est abimé par le temps. Les coussins sont miteux, la peinture jauni et les livres rongés par les mites. Et puis chacun s'efforce de forger son avenir. Théo s'est engagé dans l'armée et moi je suis sur le point de passer mon bac scientifique. Je secoue la tête. Je sors de ma rêverie et remarque un livre sur l'étagère. On avait plein de bazar la dessus, des affaires de pêches, des pansement, les fameuses allumettes et d'autre truc. Je le tire et l'ouvre. La couverture est toute simple mais l'intérieur est gribouillée de dessin en tout genre. L'encre s'est un peu effacée mais On distincte des bâtiments et des bonhommes un peu bizarre. On avait inventé des plans pour détruire des monstres ou pour s'infiltrer dans des bases ennemis. Je souris. Ces plans sont vraiment nuls. On pensais sincèrement qu'avec des  déguisements chelous, on s'infiltrerai facilement. Je feuillette le carnet jusqu'au bout. A la fin la plupart sont blanche ou avec un petit dessin dessus. Une page à la toute fin attire mon attention. C'est marqué : " Le serment d'amitié". Deux mains mal dessinées s'enlacent. En dessus il y a nos signatures à Théo et moi. Encore en dessus, c'est tellement mal écrit que j'ai du mal à lire. C'est Théo qui a écrit ça encore. Je me concentre et lis :

Nous, soldats du monde, prêtons serment de toujours être ensemble, de toujours avoir confiance l'un en l'autre et que même dans la distance, nos coeurs soient liés en lieu.

Cette fois mes larmes coulent librement sur mes joues. Comment ça a pu arriver ?.. Nous étions comme des frères et nous voilà étranger. Je ne me souvenais même plus de ce contrat.

Aujourd'hui, en cette journée glacial, j'ai relus notre serment à voix haute et j'ai souhaité de retourner en enfance.

Comment aurai je pu prévoir la suite ?

AtlantisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant