Recueil d'OS psychologique

Merci

Je me réveillai, une fois de plus je m'étais endormi sur mon canapé la télé allumée.

Je pris la télécommande et l'éteignis, hors de question de la laisser plus longtemps allumée !

Combien de temps avais je dormi, 4 heures ?

Je me levai et ouvris les rideaux, il pleuvait et le temps était sombre, je penchai ma tête pour regarder le trafic : même pas 6 heures qu'il y avait des embouteillages... peu importe, je ne prendrai pas la route aujourd'hui.

Je partis dans la direction de la salle de bain et pris une douche froide, il me fallait être réveillée pour pouvoir me souvenir de tout.

Je sortis puis partis dans ma chambre mettant par la même occasion de l'eau partout, peu importe, et m'habillai correctement : pantacourt noir, chemise blanche et blouson noir, aujourd'hui était un jour spécial.

Je cherchai ensuite mon vieil album photo, vieux... je n'ai que 24 ans.

Je le retrouvai caché sous une pile de livre dans mon armoire, ça faisait longtemps...trop longtemps.

Je m'assis sur mon lit encore fait et l'ouvrit, je tombai sur la première page : moi bébé, ma mère me portant dans ses bras à la maternité avec marqué, à la main, sous la photo "8 juin, notre petit ange est né !"

Je souris.

Maman m'avait raconté à quel point ils avaient été heureux ce jour, de pouvoir enfin tenir leur enfant dans leurs bras, elle est maintenant morte, un cancer du cœur, je n'ai pas revu papa depuis l'enterrement il y a deux ans avec quelques temps des coups de fils.

Je tournai les pages une par une : "première plage", "première neige", "premier anniversaire", "première rentrée", ect...

Puis je tombai sur "premier amour" : on pouvait voir deux enfants assis sur un banc des glaces à la main en tenue d'été se regardant et rigolant. J'étais avec elle...cette personne qui compte encore aujourd'hui tellement pour moi !

"Premier amour"...c'est beaucoup dire, ça n'a dû durer qu'en primaire. La primaire, là où tout était tellement plus facile, la vie, l'école, l'amour...

Petit, nous sommes encore tellement naïfs, simple d'esprit, on ne se pose que très peu de questions ce qui créé tellement moins de problèmes.

Je les tournais encore, ces pages de ma vie : mes amis, ma famille, mes vacances, mes anniversaires... mes souvenirs.

J'arrivai maintenant sur une photo du collège : nous étions ensemble tous les quatre, mes trois meilleurs amis au collège fêtant les vacances et notre prochaine rentrée pour la dernière année au collège. Nous étions tout sourire, nous prenant par les épaules.

Puis je continuais, ressassant ma vie, tout me revenait en mémoire, chaque instant de ma vie.

Tout en continuant je vis d'autres photo : "obtention du brevet", "rentrée au lycée", "18 ans !!", "Tu as le bac mon bébé !"... et je tomai sur cette photo, moi et cette autre personne : mon dernier amour.

Nous étions assis dans un champ de fleurs immenses, c'était la veille de notre entrée à l'université.

Ce champs, on l'avait trouvé tous les deux en première au lycée nous rencontrant l'année d'avant. Nous courrions comme deux idiots arrivant dans le champs et là, incroyable : à peine y étions-nous rentrés que des papillons s'envolèrent par centaines, volant dans tous les sens, se mélangeant créant alors un arc-en-ciel aux milles couleurs ! Mais cette personne aussi, comme maman, m'avait quitté.

Je fermai le livre d'un coup sec.

Faisais-je le bon choix ?

...

Stop ! Ma décision était déjà prise, depuis bien longtemps déjà.

Je me levai et pris mon parapluie noir, glissant mon portable dans ma poche et m'arrêtai sur le seuil de ma porte me retournant pour regarder mon appartement pour la dernière fois et je partis, claquant la porte derrière moi.

J'arrivai en bas et ouvris mon parapluie m'incrustant dans la foule, on n'y voyait rien, le brouillard était arrivé jusqu'ici.

Il pleuvait toujours et je continuais de marcher avec tous ces inconnus se rendant au travail.

Je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche, je le pris et répondis à l'appel.

Une soirée était organisée ce soir pour se remémorer le bon temps, avaient-ils dit. Ils me redemandèrent si je venais et reconfirmai, promettant de ne pas être en retard puis raccrochai sur un "ça va ?", je n'aimais pas raccrocher au nez mais pas maintenant...

Je m'arrêtai ensuite attendant comme tout le monde de pouvoir passer de l'autre côté, je fermai mon parapluie et levai mon visage sous la pluie, pour sentir une dernière fois l'eau couler sur mon visage : pluie et larmes se mélangèrent bientôt.

Bizarrement je ne regrettais pas, je me sentis libérée...

Alors la foule avança pour traverser, je la suivis me mettant sur la dernière ligne et revis mes souvenirs...j'aurai dû leur dire que je ne viendrai pas ce soir...enfin le mal était fait.

Je me stoppai sur une de ces lignes blanches, je ne voyais plus rien : le brouillard faisait mur.

Je pense que vous avez compris maintenant, ce que je vais faire ou plutôt ce que je ne m'apprête pas à faire.

Pourquoi ? Avec tout ce que j'ai raconté ? Une belle et simple vie dîtes-vous... c'est en partie vrai et je vous en remercie.

Eh bien, la prochaine fois au lieu de me demander si ça va, demander moi si ça ne vas pas.

J'entendis ensuite un klaxonnement d'un camion, je lâchai mon parapluie et tournai ma tête en direction du bruit : je vis la lumière et souris, pour la dernière fois.

______________________________

J'ai l'honneur de vous annoncez que ce n'est plus un OS et qu'une suite est prévue !!

Bon pour ce qui est à retenir du texte ce serait : ne vous laissez pas aveugler par les apparences, prenez toujours soin de vos amis même si vous es voyez souriant il est toujours plus facile de cacher sa tristesse que de l'expliquer et vous qui ne vous sentez pas bien, parlez ! Ne vous cachez pas comme la personne que j'ai décrite...parce que souvent une mort peut en entrainer une autre...