Ce qu'il se passe à ce moment là ?

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Ce n'est pas parce que "j'étais étonné" n'est pas marqué "étonnée" que ce n'est pas une fille et ce n'est pas parce que je dis ca que ce n'est pas un garçon.

Tout ce qui est écrit n'est que le fruit de mes reflexions et de mon imagination.

Où suis je ?

Il fait noir... j'ai peur. Comment suis je arrivé ici ? Je ne m'en rappelle plus, seulement qui je suis mais pas de ce que je faisais avant.

Ah de la lumière ! Un faisceau de lumière venait de faire son apparition dans cet espace vide mais comblé de noir.

C'était plutôt loin mais je pouvais distinguer quelque chose au milieu de celle-ci, un sentiment prit place en moi mais je ne saurai dire si c'était de la joie ou de la peur.

Un courant froid derrière moi m'incita à m'avancer. Je ne devais pas rester là, je le sentais.
Je me mis alors à courir le plus vite possible vers le seul endroit où je pouvais me sentir en sécurité.

Pourquoi. C'est ce que je me suis demandé en arrivant.

Pourquoi des fleurs étaient elles posées là, Je connaissais ces fleurs, des anémones. Elles faisaient parties des nombreuses variétés qui emplissaient ce champs de mon enfance...
Mais celles-ci étaient violettes.

Je me baissai pour les ramasser. Le paquet était froid, je dus m'y prendre à deux fois avant de le prendre, la première fois le froid m avait surpris.

Je tenais le paquet à une main pour pouvoir alterner quand il me faisait mal.
Pourquoi ces fleurs étaient elles si froides ? C'était comme si elles étaient congelées mais leur apparence ne l'indiquait pas.
Je pris le paquet dans mon autre main.
Ce qui m'intriguait le plus était leur couleur : violette.
Dans le langage des fleurs elles signifiaient abandon et tristesse.
Aurais je abandonné quelqu'un ou m'aurait-on abandonné ?

La lumière s'éteingit soudainement me replongeant dans le noir. Mais elle se ralluma très vite, pourquoi s'était elle éteinte ?

Je sentis un liquide couler le long de mes mains, je gloussai.
Je sentais que je ne devais pas regarder, que j'allais le regretter.
Mon ventre commença à se tordre sous l'anxiété et je baissai finalement les yeux...
Je ne bougeais plus. J'étais figé, c'était rouge et chaud, l'odeur de fer me prouva que ce que je tenais là dans mes mains, et qui coulaient depuis les boutons des anémones était du sang.

Je jetai violemment le bouquet aussi loin que je le pus.
Comment ce sang était il apparu ?!

Peur.
Froid.
Sang.
Noir.
Et souvenirs.

Je me souvenais maintenant. J'avais quitté la vie, je me suis laissé écraser par un camion et tout ce qui venait d'apparaître devant moi c'était ce que j'avais ressenti avant la toute fin.
J'avais eu peur et le froid m'avait envahi avant que je ne vois du sang puis le noir a troublé ma vue me laissant dans les souvenirs.
J'avais abandonné la vie.

L'espace où je me trouvais devint subitement blanc et le climat se réchauffa. Je souris tristement en voyant apparaître un champs d'anémones violettes devant moi. Une personne se tenait debout au milieu. Une personne que je connaissais bien. Maman.

C'était ma mère ! La personne qui m'avait le plus manqué et que je regrettais le plus ! Et pourtant...oui pourtant je ne voulais pas la voir, elle se tenait là debout dans une de ses robes d'été, sa préférée une robe rose pâle avec de la dentelles dénudant légèrement des épaules. Oui elle était magnifique.

-"Que fais tu là ?

-Je n'en pouvais plus maman.

-Ce n'est pas comme ça que je t'ai éduqué.

-Tu ne m'as pas appris à me débrouiller sans toi."

J'étais étonné, étonné de pouvoir parler sans bégayer ou fondre en larme devant elle. Un effet de la mort ? Je ne savais pas et je ne le saurai sûrement pas. Même après la mort certaine question évidente reste en suspend.

Ma mère avait arrêté de parler et me fixait, je n'aimais pas quand elle ne me répondait pas.

-"Maman je-

-Es tu stupide ? Pourquoi t'es tu donné la mort ?! Tu m'avais promis de vivre !"

Elle non plus ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ce que je ressentais et ce que j'avais enduré. J'avais toujours pensé que si elle avait été à mes côtés elle aurait compris. Elle seule.
Mais je me trompais encore.

-"Tu es comme les autres.

-Que veux tu dire ?

-TU ES COMME LES AUTRES ! Toi non plus tu ne me comprends pas ! Tu ne sais pas que je ressens ! Après ta mort j'étais seule !! Papa a complètement sombré, tout le monde s'est éloigné ! Personne n'a jamais compris !

-Ressentir ? Tu ressens vraiment quelque chose en ce moment ?"

Si je ressentais quelque chose ? Bien sûr Je suis en colè- hein ?

-"Tu sembles avoir compris maintenant. Regarde derrière toi."

Devais je vraiment me retourner ?
J'hesitais mais après tout je n'avais pas le choix.
Je me retournai donc, et ce que je vis me glaça.

C'était noir derrière moi mais pas que, des membres, des corps et des têtes en sortaient et criaient à l'aide ! Ils étaient piégés là dans cette masse noir juste derrière moi ! Comment ai je fais pour ne pas les entendre ?!

-"C'est pour ça que tu n'aurais pas dû te suicider."

Je me retournai vers ma mère. Je n'avais même pas peur, je ne ressentais rien...

-"Est ce que tout ceux qui se suicident finissent là ?

-Non.

-Pourquoi moi dans ce cas ?"

Un silence pesant s'en suivit. Pourquoi ne répondait-elle pas ?

-"Ce sera à toi de le découvrir."

Alors que j'allais répliquer le champs d'anémones se transforma en champs de Ciguë, autrement dit danger mortel.

-"Pourquoi ces fleurs ?! Je ne suis plus en vie ! Un danger mortel ne peut pas exister pour moi !!

-Je ne parle pas de cette vie."

Je ne comprenais plus rien. Je voulus m'approcher d elle. Je voulais lui en parler en face à face. Qu'est ce qu'il se passait ? Pourquoi je ne ressentais rien ?

Mais alors que je voulais mettre un pied parmis les fleurs, quelque chose m'en empêcha. C'était comme si une vitre se trouvait devant moi : j'etais incapable de rejoindre la lumière.

-"Bonne chance mon coeur, tes souvenirs vont t'être effacé et tu devras tout reconsituer et réaliser ton dernier souhait. C'est ta dernière épreuve. Je t'aime."

Un vent souffla soudainement faisant voler les pétales de fleurs et mère disparut.

Je m'attendais à ne rien ressentir, jusqu'à ce qu'une peine et une colère immense me traverse et me fit m'écrouler au sol. La douleur était horrible et mes larmes ne voulaient pas s'arrêtaient, de plus je ne pouvais rien faire pour arranger ça.

-"Dans quelques secondes tes souvenirs ne t'appartiendront plus."

Je me retournai, les âmes piégées dans la masse noire venaient de parler. Cette fois j'avais peur, leurs voix étaient à l'unisson et dans un rauque des plus sombres.

-"Non !! Vous ne pouvez pas me les enlever !

-Retrouve les quoi qu'il t'en coûte pour ne pas sombrer, mais nous serons ravis de t'accueillir."

Alors que je leur criais de tout les forces de m'épargner, on me frappa à la tête...

Recueil d'OS psychologiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant