Prologue

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Allongée sur un lit aux draps blancs, je m'éveille lentement. Assise, je tiens ma tête à l'aide de mes deux mains. Des larmes coulent de mes yeux. Mes habits sont pendus sur le paravent. Ils sont recouverts de sang. Mon regard se perd sur la robe d'hôpital que je porte. Dans cette chambre, je suis loin d'être seule. Une autre jeune fille habillée exactement comme moi découpe la tête de ses peluches et rit étrangement. Après les avoir décapitées, elle déchire sa taie d'oreiller avec ses dents. D'ailleurs, je n'en ai jamais vu d'autant aiguisées. Se sentant observée, elle se rassoit et m'observe. Un sourire à glacer le sang apparaît sur son visage d'ange.

- Bonjour Aoi. Tu es enfin réveillée!! Je m'appelle Noxa et je suis ta partenaire de chambre!

Je me lève et m'approche de la fenêtre. À l'extérieur, je ne reconnais rien. Je remarque juste que le bâtiment est élevé et protégé par plusieurs centaines de gardes. Après quelques minutes de surprise, je sens une pression sur ma gorge. Je me détache de l'emprise et cours près de la porte. Mon corps tremble sur la surface en bois.

- Tu vas pas me dire que tu as eu peur quand même? Tu as fait bien pire que moi, je te rappelle...

Piquée par la curiosité, j'arrête de frissonner sans pour autant me décoller de la porte. Son couteau en main, elle le lèche sans avoir peur de se couper et rit diaboliquement, rien à voir avec celui qu'elle avait fait quelques minutes plus tôt. Celui-ci fait froid dans le dos. Je déglutis difficilement avant de me laisser porter par ma curiosité, un très vilain défaut...

- Pire... C'est-à-dire? Qu'est-ce que j'ai fait? Où suis-je?

- Tu as oublié un tel crime? Incroyable! Tu as déchiqueté tes parents avec une tronçonneuse. Un spectacle merveilleux auquel je n'ai pu participer... Quand les forces de l'ordre ont débarquées sur place, il y avait des morceaux de chair éparpillées sur le sol et même sur le plafond. Après cet incident, ils t'ont enfermés dans cet asile avec nous tous. Tu es une meurtrière tout comme nous!

Elle est vraiment cinglée celle-là.

Elle plante son arme blanche dans l'un des murs et me fixe avec son regard de folle.

- Tu veux jouer à chat avec moi?

Je déverrouille la porte et sors dans le couloir. Un jeune garçon se tape la tête contre la porte de sa chambre, probablement. Un plus jeune est en position fœtale et pleure toutes les larmes de son corps. Plusieurs personnes parlent toute seules. C'est à ce moment que je me rends compte de la situation. Je suis réellement enfermée dans un asile... Une question me chiffonne.

Pourquoi je n'ai aucun souvenir concernant le meurtre de mes parents?

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