---------❀Chapitre 5❀ ---------

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ℋ. 


Un fracas se fait entendre. J'ouvre les yeux par peur, le coeur battant la chamade. Je me rends compte que ça vient du couloir. Je me redresse dans mon lit et m'aperçois que n'est rien d'autre que mon père qui se promène dans l'appartement.

Je souffle en jetant un rapide regard vers mon réveil qui m'indique cinq heures seize. Je repousse la lourde couette de mes jambes et fourrage dans mes cheveux entremêlées. Je me masse les  temples avant de me hisser hors de mon lit.

Je sors aussitôt de ma chambre pour me rendre dans la salle de bain avant de jeter un coup d'œil dans le couloir. Dans la salle d'eau, j'allume la lumière qui m'aveugle. Mes yeux s'habituent progressivement, je regarde mon reflet.

Je ne vois que mes yeux rougis et me souviens  que j'ai pleuré avant de m'endormir. Quelques mèches de cheveux sont encore collées sur mes joues humides .

Mon père m'a bombardée de questions pendant le trajet, mais j'étais encore sous le coup de la tristesse.

Pourquoi Zayden est-il si méchant avec moi ? Après tout, je lui ai presque sauvé la vie, non ?

Tu me fais peur dans les escaliers de « notre » immeuble ... Le regard qu'il m'a lancé disait  «  Mais de quoi elle me parle ? »

Ce regard me hante presque. Comment peut-on être aussi con ? Il fait presque peur à quelqu'un et monsieur Con décide de nier la chose ? OK , j'ai besoin d'aller courir !

Dans la salle de bain, complètement stressée, j'allume la radio pour me détendre. J'enlève mon pyjama et me glisse sous la douche .

L'eau me fouette durement la peau. Je prends aussitôt mon gel douche et me savonne. Je commence à danser sous la douche tout en chantant quelques paroles de la chanson «Kill Em With Kindness » de Selena Gomez.

Lavée, je sors précautionneusement tout en évitant de glisser sur le carrelage. Je m'enroule dans une serviette et me précipite dans ma chambre.

Dans mon armoire, je sors un crop-top gris de sport Nike et un leggings  de même marque et de la même couleur que le haut . J'attache mes cheveux en queue de cheval haute et j'enfile mes baskets.

J'ai trois heures pour courir ! Il me restera une heure pour me préparer pour les cours . Vais-je le croiser aujourd'hui ? Est-il sorti d'hôpital?   Bref! Je m'en fiche ! Me convaincs-je.

Je prends mon gilet et pars de chez moi sans lancer un seul regard à mon père. J'ai pas la motivation de parler avec qui ce soit.

Je descends les escaliers à une allure folle et sors de mon immeuble.  L'air est légèrement frais. J'aperçois au loin le lever du soleil sous un ciel d'un bleu léger.

Je traverse la pelouse mouillée par la brise du matin et me rends au parc pas loin de la résidence.

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Le parc est désert , cela me permet de courir sans avoir besoin de slalomer ni bousculer qui ce soit sur mon passage ni d'être obligée de m'excuser toutes les deux minutes. Je déteste faire cela , me justifier. Je respire l'air frais et accélère la course. Mes muscles me font souffrir, mais avec l'habitude la douleur ne me fait plus rien.

Je me souviens que j'aimais courir avec ma mère tous les samedis matin. Même si elle est plus âgée que moi , elle garde sa forme de jeune fille. Elle  gagnait souvent les petites courses que nous faisions avant de rentrer à la maison.

Need LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant