Chapitre 4

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#PDV Normani

J'arrive devant  ce fameux entrepôt où se déroule le combat, l'apparence du bâtiment est bien ce que je pensais. Celui-ci est immense, d'une couleur rouge, vieillit par la rouille. Étrangement il n'y a aucune voiture sur le parking, je suis pourtant sûre de ne pas m'être trompée. Je gare ma voiture sur une place malgré les dizaines qui sont libres. Le fait qu'il fasse presque nuit rend l'endroit encore plus angoissant. Après avoir claqué la portière et m'être assurée que ce soit correctement fermée à clé, je cherche l'entrée. Un homme se tient devant une porte, devrai-je plutôt dire un gorille se tient devant une porte. Il me regarde de haut en bas, un regard neutre. C'est vrai qu'avec mes talons et mon piercing au nombril parfaitement voyant, je dois passer pour une étrangère.

"5$" Sa voix grave et ses bras croisés sur son torse musclé me font frissonner, heureusement que j'ai pensé à prendre un peu d'argent. Je sors mon porte monnaie en espérant ne pas me faire raquetter subitement par un groupe de voyous. Ouais, je suis un peu parano sur les bords, surtout dans ce genre d'endroits et situations. Je tend le billet à l'homme qui aborde un faible sourire narquois, je devrais peut-être rentrer chez moi finalement. Il accepte l'argent avant de se tourner et ouvrir la porte.

"Faites attention à vous" Je m'arrête dans l'entrée pour continuer de le voir sourire. Je souffle pour essayer de me détendre avant de définitivement passer la porte. Une musique bruyante retentit, faisant presque trembler les murs. Des cris se font aussi parfaitement entendre, des voix masculines principalement. Je suis les couloirs bondés de personnes partiellement ivres, certains me fixent de manière intensive.

"Bah alors poupée, t'es perdue ?" J'essaye d'ignorer du mieux que je le peux les remarques des gens, certaines sont plus descentes que d'autre. Comment peut-on être si mal élevé ? Je finis par descendre dans une cage d'escaliers qui m'amène à une immense pièce, celle d'où venait les cris. Il y a une grande foule amassée en forme de cercle. Quand je m'approche j'aperçois environ 6 ou 7 voitures garées eux aussi en rond. Les phares allumés, ils éclairent le béton et le combat qui est en train de se passer. Maintenant je comprend pourquoi c'est un peu illégal, et puis cette atmosphère est un peu trop... viril pour moi.

Deux hommes sont en train de se battre au milieu de ce cercle, frappant violemment. Les coups sont si puissants qu'on entend des bruits horribles tels que des craquements. Instinctivement je cherche Dinah du regard parmi la foule, sa longue chevelure blonde bouclé qu'on peut que remarquer. Mais impossible de la trouver, les combats défilent et aucunes traces de cette jeune femme.

"DESCENTE, PERSONNE NE BOUGE" J'écarquille les yeux aux cris qui commencent à remplir la pièce. Des lumières bougent dans tous les sens, des lampes torches secouaient en même temps que les flics courraient. Intérieurement je commence à paniquer, me hurlant de partir en courant comme tous le monde. Mais malgré tout mes pieds restent fixés au sol, comme prient au piège dans le béton. Tout le monde cours pour ne pas avoir à faire à ce qui est sûrement un test de drogue ou d'alcool. Malgré leurs tentatives, certains se font avoir par les policiers.
Une main attrape la mienne soudainement et me force à avancer et surtout courir. Je n'arrive mêmepas à voir qui est cette personne, je vois vaguement une chevelure blonde. Elle ne prend étrangement pas la même sortie que tout le monde et. se dirige vers une petite pièce. En passant la porte, je réalise que c'est une sorte de bureau du à tous les lp qui s'y trouvent.

Je me retrouve alors seule avec la personne qui ne s'arrête pas de courir. À partir de ce moment, je reconnais parfaitement la silhouette et cheveux de Dinah. Je ne cherche pas non plus à la retenir et me contente de la suivre. Après encore 5 minutes de course, nous arrivons sur une ruelle entièrement vide. Dinah me lâche la main tandis que j'essaye de récupérer mon souffle, les pieds hurlant de douleur du aux talons. Au bout de quelques secondes de silence supplémentaire, un rire vient faire écho dans la petite rue.

Fighter [INACHEVÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant