L'amour et le terrorisme

Fiasco

Une ombre se glisse dans l'appartement du septième étage avec une souplesse qui laisse deviner les mois d'entrainement. Elle se dirige vers la fenêtre du salon qui donne sur la rue et le petit square. On entend déjà les sirènes de police qui hurlent a la mort comme des loups affamés.  On peut voir les contours d'une silhouette a l'allure frêle penché a la fenêtre dont la clarté est éblouissante contrastant avec l'obscurité dans laquelle l'appartement est plongé. Il ne faut se fier aux apparences...

-Approche Jean. Je t'ai remarqué depuis que tu as mit un pied dans l'appart. Je n'ai peut être que 18 ans mais j'ai ressu le même entrainement que toi je te rappelle!

Cette gamine est surprenante, se dit Jean intérieurement. Cela faisait plus de 3 mois qu'ils travaillaient ensemble sur cette affaire de sécurité nationale et a aucun moment elle n'avait faiblit.  Elle était jeune, certes, et avec une allure très frêle qui ne laissait pas soupçonner toute sa force mais elle avais ressu un entrainement extraordinaire qui faisait d'elle une agent incroyable avec un niveau que lui avait mis plus de 40 ans de service a atteindre! Il en aurait presque été jaloux si la mission n'avait pas été si importante.

-C'est bon, j'ai compris... Il y a du nouveau?

Alice avait envie d'exploser. Cela faisait 3 mois! 3 MOIS! Et toujours aucun résultats! Elle était extenué. Mais il ne fallait pas qu'elle cède a la tentation. C'était ca première mission et pour l'instant, elle avait été parfaite. Même Jean qui avait beaucoup plus d'expérience avait été impressionné. Il ne l'avait dit a aucun moment mais elle l'avait lu dans ses yeux. Il y avait aussi une pointe de jalousie dans son regard mais elle avait immédiatement était remplacer par de la fierté. De la fierté, pur et dure.

-Rien, lâcha t'elle avec une voix qui exprimait bien toute sa frustration.

-Que c'est t'il passé avec Virginie?

-Tout c'est passe comme prévue, sauf le plus important. Comme prévu je lui ai recommandé que si elle voulait avouer ses sentiments a Khalil, il fallait qu'elle lui donne rendez-vous le lundi soir a 19 heure sur le banc près du chêne. Comme prévue, elle a suivi mes recommandations car je suis sa meilleure amie, enfin j'étais... Elle est arrivé avec deux minutes d'avance et c'est assis sur le banc. Lui a fait son apparition dans mon champs de vision exactement une seconde avant qu'un sniper n'abatte Virginie. Contrairement au plan, il n'est entrée dans aucun champs de camera que nous avions placés, et il s'est enfuie comme tout témoin normal. Rien ne pourra être retenue contre lui. Ce plan est un fiasco total. Et en plus ma meilleure amie et morte pour rien.

Elle avait envie de pleurer. A aucun moment sa formation ne lui avait appris a sacrifier sa meilleure amie pour rien. Elle regrettait presque d'avoir était recrutée.

-Ah... fit Jean conscient que cette évènement l'avait beaucoup touché malgré les énormes qualités mentales de la jeune femme.

-Et en plus elle ne savait même pas ce qu'elle risquait...

Jean voulut changer de sujet.

-Et sinon, as-tu des informations sur le tireur?

Alice sortit immédiatement de sa torpeur dépressive et repris son attitude professionnelle.

-Aucune. C'est un professionnelle. Une détonation a peine audible, a un moment ou personne ne regardait, une trajectoire parfaite ne laissant absolument pas deviner l'endroit d'où le tir a été effectué. D'après ce que je sais, le calibre de la balle est unique et ne peux même pas être tracé jusqu'à son fournisseur. Les enquêteurs croient a un vulgaire règlement de compte. Comme si on était a Marseille. C'est déprimant...

-Des indices sur leur planque?

-Aucune.

Le silence était pesant. En bas, dans la rue, les sirènes c'étaient tus.

-Tant pis, ce n'est qu'un revers, nous les aurons.

-Nous aurons Khalil, dit elle avec une haine marqué.

Deuxième détonation.

Puis une troisième.

-Une fusillade.

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