Tous nos jours heureux

I

"Lola ! "  "Lola !" Appelle sa mère. "Lola dépêche toi tu va être en retard !"

Lola entend sa mère l'appeler depuis la cuisine mais ne bouge pas. Elle est réveiller depuis 4h24. En réalité, elle n'a pas vraiment dormi de la nuit. Depuis qu'elle a repris les cours elles ne dort plus. Elle sent son ventre se crispé en pensant au lycée.

Elle se dit qu'elle ne va pas s'y rendre, que cette fois s'en est trop, qu'elle va dire stop. Mais non. Elle ne trouve pas assez de courtage pour cela. Alors elle se lève, ouvre son placard et cherche quoi mettre. Tout ses vêtements sont devenus trop grand ou elle est devenue trop mince. Elle choisi une chemise blanche, toute simple, et un vieux jean un peu délavé. Elle se dirige ensuite dans la salle de bain pour se doucher.

Nue, devant le miroir, elle touche ses cotes qui apparaissent à travers sa peau pâle. Elle ne s'attarde pas sur son corps amaigri et rentre dans la douche. L'eau froide sur sa peau fini de la réveiller. Après s'être séchée et habillée, elle s'occupe de son visage. Elle applique minutieusement la crème, le maquillage et autres produits pour cacher son teint fatigué et creusé. Sa mère ne doit pas s'en apercevoir.

Une fois fini, elle descend l'escalier et rejoins sa mère dans la cuisine. Cette dernière ne la regarde même pas, se contentant de lui faire remarquer son retard.

"Dépêche toi un peu! Tu va vraiment finir par le rendre folle."

Cette phrase, Lola la entendu de nombreuses fois. Sa mère adore lui rappeler combien elle est un poids pour elle. Surtout depuis que son mari est parti à l'autre bout du monde avec une autre femme. Sa mère ne s'en ai jamais remise mais elle n'on plus. Pourtant elle doit faire semblant tout les jours, garder ce faux sourire, paraitre normal aux yeux de sa mère.

Arrivée devant le lycée, Lola essaye de se faire la plus discrète possible. Malgré tous ses efforts, Grégoire, le garçons populaire, mais aussi celui qui fait de sa vie un enfer, fini par la repérer.

"Ah mais voilà Lola!" Cri-t-il pour qu'elle l'entend avant d'éclater de rire avec ses amis.

La jeune fille pars dans la direction opposé mais se fait rattraper.

"Où compte tu aller comme ça ?" La questionne Grégoire.

"Je vais en cours. Lâche moi s'il te plait. Tu le fait mal." Répond Lola s'en grande conviction. Elle s'est que quoi qu'elle dise il arrivera à ses fins.

"Tu crois vraiment que je vais t'obéir ?"

Elle secoue la tête. Et lui, resserre son étreinte.

"Je préfère ça. Maintenant tu va payer pour ton insolence."

Et le garçon frappa Lola. Sa mains viens s'écraser contre sa joue s'en qu'elle proteste. L'adolescente reste planter là, retenant ses larmes.

"Ne me dit pas que tu va pleurer ? Si ?"

Il lui adresse un sourire pleins de noirceur et cri à ses amis:

"Regarder Lola ! La pauvre petite fille abandonnée. Tu vois, même ton père n'a pas voulu de toi."

Il rigole de plus belle encouragé par l'attroupement d'élèves qui s'est formé autour d'eux. Il lève le poing pour la frapper de nouveaux mais est arrêté par un élève.

"Je ne ferai pas ça si j'étais toi."  Déclare la voix que Lola ne connaît que trop bien.

"Ta de la chance que ton seul ami soit intervenu." Dit Grégoire à Lola.

Puis il pars avec ses amis alors que la cloche retenti. La jeune fille se tourne vers son ami.

"Bastien..." Commence l'adolescente.

"Quoi Lola? Quoi?! Tu va me dire que je n'aurais pas dû intervenir ? Mais enfin il est en train de de s'acharner sur toi ! Il faut que tu réagisse, que tu appelle la police ! Je sais pas moi !" S'énerve Bastien.

"Non. Tu sais que je ne peux pas." Répond Lola.

"Tu ne peux pas ou tu ne veux pas?" L'interroge le garçon.

"Laisse moi s'il te plait. Sinon il va s'en prendre à toi. Et ça... disons que je ne veux pas que cela se produise." Achève Lola avant de se rendre en cours, mettant fin à la discussion.