Sauvée par un ange

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 Il y a quelque temps, la vie n'était qu'une vaste question sans réponse pour moi

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Il y a quelque temps, la vie n'était qu'une vaste question sans réponse pour moi. À quoi bon vivre si mes blessures se ravivaient à chaque souffrance que je subissais ? À quoi bon continuer de vivre si respirer était devenu une habitude et non une envie ? Je vivais, mais je n'aimais pas ça. Je détestais tout chez moi, sans exception. De mon corps à mon esprit, la haine était devenue une partie de moi. Comment vivre si nous ne nous aimons pas ? La tristesse était aussi grande que la haine que je ressentais à mon propre égard. Je ne vivais plus, désormais, je survivais. Mon esprit bataillait pour ne pas perdre la raison, mais au fond de moi, je savais que j'avais déjà perdu le peu de raison qu'il me restait. J'étais enfermée dans cet enfer qui me tuait un peu plus chaque jour, comme si je passais une nuit remplie de cauchemars, sauf qu'il n'y avait pas d'échappatoire, je ne pouvais pas me réveiller. À quoi bon survivre si l'espoir n'est plus présent ? Mon reflet dans le miroir était désastreux, horrifiant. Mes yeux n'étaient plus que remplis de haine envers cette vie, envers moi, envers le monde. À quoi bon continuer d'exister si la vie n'était que malheur ? Je n'avais plus la force de vivre, plus la force de voir mon corps qui avait été lâchement abandonné depuis déjà plusieurs années, qui avait subit toutes les souffrances possibles et imaginables. Les cicatrices ressortaient, les souvenirs venaient ensuite hanter toutes mes pensées et me faisaient souffrir davantage. Plus rien ne me retenait dans cet enfer que j'avais moi-même créé, j'étais prisonnière et je ne trouvais pas le moyen de m'évader. J'ai baissé ma garde, certains en ont profité pour essayer de m'apporter le coup de grâce, j'ai encore résisté mais sans aucune volonté. J'étais désormais en pleine agonie, cependant, tu es arrivé. Comme un sauveur, mais je ne savais pas ce que tu voulais. M'anéantir ou me redonner le goût de vivre ? Je n'avais plus aucun espoir, alors je me suis laissé aller. À peine ai-je eu le temps de sortir de cet enfer qui me tenait prisonnière, que tu es parti. Tu m'avais abandonné, j'avais commencé à croire à nouveau en la vie, à penser que j'avais enfin réussi à m'évader. Mais mon bonheur fut de courte durée quand tu m'as abandonné. Tu l'as fait pour ton propre intérêt, pour que tu puisses être heureux. Je ne pouvais pas t'en vouloir après tout. Tu n'as pas remarqué que tu m'avais sauvé, tu es parti sans comprendre que tu m'avais redonné le goût à la vie, sans comprendre que tu avais réussi à me redonner de l'espoir. Malgré moi, la tentation fut trop grande, j'ai lâché prise et j'ai essayé de combattre cet espoir. C'était déjà fini. Je ne pouvais plus résister, c'était insupportable. Le bonheur venait enfin à moi, mais quand il a vu mon état, il ne s'est pas attardé sur mon cas. J'étais redevenue prisonnière, mais cette fois-ci j'avais de l'espoir, je n'arrivais pas à le chasser de ma vie. Tu étais parti, tu n'avais pas vu qui j'étais vraiment au-delà de cette haine qui m'étouffait. Je pouvais dorénavant choisir de survivre ou bien de m'abandonner à mes risques et périls. J'ai décidé de survivre, même si cela m'anéantirait ensuite. J'ai tout misé sur cet espoir qui s'attardait dans mon cœur, pourquoi ne voulait-il pas partir ? Qu'avais-je à lui offrir ? J'ai pris le peu de courage qu'il me restait à deux mains, et je suis venue me confier à toi. Tu étais comme un ange tombé du ciel, mais je ne l'avais pas remarqué aussitôt. Cet espoir me disait que je devais tout tenter, il me poussait vers toi sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. Petit à petit, ma haine quittait ce corps que j'avais tant haï. Celui-ci n'était toujours qu'une souffrance pour moi, mais tu as réussi à me faire aimer cette partie de moi que je détestais par-dessus tout. Quelque temps plus tard, je n'arrivais pas à détacher ce sourire toujours présent sur mon visage. J'étais enfin heureuse, comme jamais je ne l'avais été. Je ne le méritais pas, mais je me suis fiée à cet espoir et aujourd'hui, je ne regrette pas. Tu es devenu tellement important pour moi que ton bonheur fait à présent le mien. J'aimerais te dire tout cela en face, de vive voix, et cela se fera en temps voulu. Il m'a fallu du temps pour mettre des mots sur ce passé qui avait failli m'anéantir, mais grâce à toi, j'ai enfin pu tourner cette page qui m'avait fait tant souffrir. Je ne te remercierais jamais assez pour ce que tu as fait, j'aimerais que tu ne quittes jamais ma vie, car sans toi, elle ne rime plus à rien.

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