The End.

Dernier jour..

C'était le jour de trop, mon coeur a perdu son dernier morceau et mon cerveau ses dernières raisons. Plus rien ne me raccroche à la vie, je me regarde dans le mirroir, je suis laid. Pâle et fatigué.

J'envoie un dernier message a XX.

De moi à : XX

"Surtout, lis jusqu'à la fin avant de réagir...
Bonsoir XX, tu sais aujourd'hui, quand je t'ai dis "à jamais" , ce n'était pas pour rire, je met fin a mes jours, je n'en peux plus de souffrir, je t'aime énormément et je ne veux plus te dégoûter.. Je suis égoïste de partir mais je ne veux plus toutes ces souffrances avec moi, tout les jours. Il et trop tard pour faire marche arrière, mon choix est fait. Je suis désolé de devoir te décevoir de la sorte.. Je t'aime.. "

J'attend un peu puis chope les pillules dans la boîte à pharmacie, je les regarde, comme si elles étaient mes sauveuses, puis je les avales, une par une, me sentant soulagé a chaque gorgée d'eau que je prends avec..
J'ai envie de vomir tellement mon estomac est remplis, je saisi mon rasoir, en extrait la lame et je la glisse sur mes doigts. C'est fin, froid, coupant.. Je descend la lame a mon bras, déjà recouvert de récentes cicatrices. Je dirige mon regard sur le téléphone.

"Vu"

Je m'enfonce la lame et la tire vers la gauche à une grande vitesse, qu'est ce que ça fait mal! Je fait couler un bain froid, puis descend me faire la même entaille aux chevilles, j'ai mal, mais je n'aurais plus mal après..
Je me glisse dans le bain, ma vue se trouble un peu, je regarde l'eau se troubler de rouge dilué, je sourit, je sens mes souffrances s'envoler, c'est dingue..

"Je suis désolé.."

J'entend mon portable vibrer sur le lavabo, il doit m'appeler, sûrement.. Je me vide doucement, me retrouve congelé jusque l'intérieur de moi, vide à présent de mes problèmes. Je me glisse sous l'eau , un goût amer de sang froid remplissant ma bouche et mes poumons progressivement.
Quelqu'un ouvre la porte et pousse un cri. Cette voix grave, rauque, qui fait chavirer mon coeur.. Je la reconnaîtrait entre milles..

"YY, non!"

Aish.. Trop tard, mes oreilles se bouchent, je n'entend plus qu'une seule phrase puis un bourdonnement..

"Je t'aime YY.. Non.."

Non, non, tu es heureux avec cette fille.. Vis avec et ai des enfants que je ne pourrais jamais te donner.. Oublies moi et je serais ton ange gardien..

Le bourdonnement s'arrête, je crache un filet de sang, sentant me faire remonter à la surface et mes yeux se ferment, puis c'est le noir..

"Je.. T'aimais aussi.."

«Ne laissez jamais quelqu'un pleurer de votre bonheur..»

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