Partie 1

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Bonjour,

Je suis désolée, ceci n'est ni l'histoire de cowboy que vous attendiez ni la fanfiction sur Harry Potter, c'est un autre projet que j'ai commencé il y a un moment déjà. C'est un peu loin de ce que j'écris habituellement, même si mon style d'écriture ne change pas vraiment et que j'aborde (en gros) les mêmes sujets qu'à l'habitude. Ce sera un histoire très courte, un three-shots, divisée en trois partie. J'hésite entre poster tout cette semaine, un chapitre mercredi et l'autre vendredi ou à publier de manière hebdomadaire. Je verrai.

En attendant, j'espère que ça vous plaira un peu!

/!\ Petit warning pour vous dire que cette histoire traite notamment du suicide et autres sujets sensibles. 

*** Tous les passages en italiques font partis du passé de Will et Tristan.

Chapitre 1.

Six mois, aujourd'hui, que William est mort. Le souvenir n'est pas aussi vif et douloureux qu'il l'a été les premiers jours, mais il est toujours là. Je ne crois pas qu'il disparaîtra un jour. Je n'ai qu'à fermer les yeux pour le revoir. Je le vois avec son grand regard vert, son sourire jovial et sa tignasse blonde aussi indomptable que le vent. Il était toujours joyeux, prêt à tout et n'importe quoi. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il soit mort. Nos 400 coups me manquent. Nous étions comme les doigts de la main, inséparable depuis nos neuf ans. J'en ai 19, maintenant. Dix ans de joie et de peine pour en arriver là...

Je n'ose pas trop pleurer sur mon sort, car je sais très bien que sa mort doit être bien plus douloureuse encore pour d'autre. Pour ses parents ou sa petite-amie... Ils étaient toujours ensemble, filant le parfait bonheur.

N'empêche, moi et Will, nous venions d'emménager ensemble. Nous nous étions inscrits à la même université et avions décidé de partager le loyer d'un petit appartement près de notre école, rien de très prestigieux. Mais il est mort avant que nous ayons pu partager quoique ce soit. Ses boîtes sont encore dans l'entrée ou posées dans ce qui aurait dû être sa chambre. Je n'ai toujours pas eu le courage de les ouvrir.

Mais ma petite amie depuis un an, Kaylie, veut emménager avec moi, pour me tenir compagnie. Elle n'arrête pas de dire que l'appartement est beaucoup trop grand pour un gars tout seul comme moi. J'aime Kaylie, c'est vraiment la fille parfaite. Intelligente, gentille, drôle et passionnée de photographie. J'ai envie de vivre avec elle, mais pour ça, je dois ouvrir les cartons. Je vais les redonner à ses parents, je crois que c'est le mieux à faire.

Je m'approche de la boîte la plus près de moi comme si elle allait me mordre. Je me saisi de la paire de ciseau que j'ai sorti et je coupe le ruban adhésif. J'ouvre enfin le carton qui aurait dû l'être six mois auparavant. C'est du linge. Son linge. Son parfum est encore accroché aux fibres du tissu, il embaume la pièce. Je plonge mes mains dans la boîte pour voir s'il y a autre chose. Mes doigts touchent quelque chose de rugueux. Intrigué, j'attrape la chose et je la sors.

C'est un petit carnet noir avec une couverture de cuir. Je le reconnais. William avait l'habitude d'écrire dedans lorsque nous allions sous cet arbre, ce grand chêne près de la rivière derrière chez-moi. Il écrivait pendant que, moi, je faisais mes devoirs. C'était toujours ainsi. Il ne voulait jamais me faire lire ni que je touche à son précieux livre, mais parfois, lui, il me lisait ce qu'il avait écrit. C'était des poèmes et des citations. Certains qui me plaisaient et d'autres non. Beaucoup étaient des œuvres connus de grands auteurs, mais quelques uns étaient de sa composition.

Pris d'un élan de curiosité, j'ouvre le petit livre. Je reconnais son écriture : une calligraphie soignée avec de belles boucles. Je tourne les pages du carnet jusqu'à arriver à la dernière. Une citation entre guillemets anglais occupent à elle seule toute la page :

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