~Chapitre 12~

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PDV Jade

C'était la pause de midi et lorsque je vis les filles assises à notre table, je voulus les rejoindre mais je sentis la brûlure apparaitre et Lena me mettre en garde, sa voix résonnant dans ma tête.

Lena - Chaton, tu viens manger avec moi. Maintenant.

Et elle ponctua sa phrase d'une augmentation soudaine de la douleur. Je me tournais rapidement vers elle pour ne pas que les filles ne me voient pleurer et m'assaillaient face à elle avant de lâcher quelques larmes que je camouflais avec mes cheveux pour les essuyer discrètement. Je sentais le regard des filles dans mon dos mais le regard de Lena était glacial, malgré son sourire rempli de sympathie. J'en tremblais un peu, la douleur n'ayant pas diminuer.

Lena - Tes amies n'ont pas l'air d'apprécier le fait que tu ne viennes pas les voir. Surtout la grande blonde. Elle a l'air vraiment énervé contre toi, chaton.

Je serrais les poings sous la table, tentant de focaliser mon esprit sur autre chose que sur l'être surnaturel face à moi. Car oui, j'ai dû admettre que tout ce que Camila et Perrie m'ont dit est vrai. Laissez moi vous expliquer mon changement d'opinion.

Flashback

On était donc à notre seconde heures de cours quand le directeur est entré accompagné de Lena. Et c'est lorsqu'elle s'est présentée à la classe que tout est devenu plus clair. C'était elle la voix dans ma tête, c'était elle qui m'avait brûler la gorge avec son foutu sort. C'était elle, Lena. Lorsque cette constatation atteignit enfin mon cerveau, elle était assise à côté de moi et je sentis son souffle frapper mon oreille, mon corps se crispant dû à sa proximité.

Lena - Maintenant tu sais qui je suis. Let's play, kitten.

Je tressaillis avant de baisser la tête vers mon cahier. Je ne savais pas quoi faire. Je savais qu'elle souriait à côté de moi et je sentais aussi le regard de Perrie dans mon dos. Mais sur le moment, j'étais tellement dans mes pensées que je sursautais lorsque la sonnerie retentit dans le couloir. Lena faisait tout pour être à côté de moi en cours. Et je savais que si je disais quelque chose, j'en subirai les conséquences. Alors je me contentais de subir sa présence. Comme si le fait qu'elle était dans ma tête ne suffisait pas, il fallait en plus qu'elle me colle toute la matinée.

Fin du flashback

Elle s'amusait avec moi. Elle m'écartait de mes amies pour m'infliger une douleur morale. Je le sentais. Je ne saurais pas l'expliquer mais parfois, j'avais l'impression que certaines de ses pensées me parvenaient. A fin du déjeuner, je partis rapidement aux toilettes prétextant une envie pressante pour échapper à sa présence. Du moins, sa présence physique. Je m'enfermais dans une cabine et m'asseyais par terre, appuyée contre le mur. Je soufflais quelque peu de soulagement avant d'entendre sa voix résonner dans ma tête.

Lena - Chaton, je sais que tu n'es pas vraiment aux toilettes.

Moi - Si je le suis. répondis-je à voix basse.

Lena - Ne me mens pas, chaton. Tu sais que ça va mal finir.

Moi - Je te dis que je suis dans les putains de toilettes du lycée ! répondis-je toujours à voix basse, mais en haussant légèrement le ton.

Lena - Très bien, très bien.

Moi - Maintenant, laisse moi tranquille.

Lena - Tu sais bien que c'est pas possible chaton. Je serais toujours avec toi. Partout où tu ira, je serais toujours dans ta tête, si ce n'est physiquement.

Moi - Vas-t-en !

Lena - Je ferais de ta vie un enfer !

Moi - Sors !

Lena - Tout le monde s'éloignera de toi et te montrera ce que tu représentes vraiment pour eux : rien du tout !

Moi - Ferme là !

Lena - Je vais tout faire pour que chaque personne que tu aimes te déteste ! Et tu te retrouvera SEULE !

Moi - SORS DE MA TÊTE !! criais-je les larmes aux yeux.

Je l'entendis rire de mon désespoir alors qu'une larme fit son chemin sur ma joue.

Lena - A tout à l'heure en cours, chaton.

Les larmes dévalaient mes joues sans que je ne puisse les arrêter. J'avais réellement peur de ce qu'elle pouvait faire. Je sanglotais, repliant mes genoux contre ma poitrine et laissait les larmes coulées. Je ne pouvais faire que ça de toute façon. Puis soudainement, j'entendis frapper à la porte de la cabine où j'étais.

? - Jade, ça va ?

Je reconnus la douce voix de Perrie et retint mes sanglots du mieux que je le pouvais. Je ne l'avais pas entendu rentrer et je n'avais pas envie qu'elle me voit en train de pleurer.

Perrie - Je t'entends pleurer. Ouvre moi.

Je mordis ma lèvre et tentais de calmer mes pleurs pour au moins lui dire que j'allais "bien".

Moi - Je vais bien...répondis-je, ma voix se brisant à la fin de ma phrase.

Je l'entendis soupirer, puis elle se retrouva devant moi. Je fronçais les sourcils et regardait ses deux océans bleus/gris.

Perrie - J'ai escaladé, puisque tu voulais pas m'ouvrir ! dit-elle en haussant les épaules.

Je tentais de lui sourire mais j'avais plus l'impression que ça ressemblait à une grimace. Elle s'assit face à moi et me regarda, attendant sûrement une explication alors que je posais mon front sur mes bras, eux-même posés sur mes genoux. Je ne pouvais pas faire face à ses magnifiques yeux après la scène que je lui avais faite la dernière fois que l'on s'était parlée. Pour au final admettre qu'elle avait raison. Je soupirais avant de renifler.

Moi - Je suis désolée.

Il y eut un petit silence avant qu'elle ne le comble avec sa voix que je pourrais écouter des heures.

Perrie - Pourquoi tu es désolée ? demanda-t-elle, confuse.

Moi - Pour ce que je t'ai dit. Tu avais raison, Camila avait raison. Je suis tellement conne ! Si je vous avais cru dès le début je ne serais pas dans...dans...

Je sentis ses mains froides entrer en contact avec mes joues baignées de larmes. Elle fit une légère pression et caressa ma peau avec douceur, comme si elle avait peur de me briser en appuyant plus fort. Je relevais la tête et mes yeux entrèrent en contact avec les siens, me faisant tout oublier. J'étais attirée par elle. Plus que je ne le devrais et ses mains froides me faisait frissonner, mais j'aimais ce contact. Beaucoup.

Perrie - Tu n'es pas conne Jade. Ne pense pas cela de toi. Tu es belle, intelligente, douce, sensible, agréable. Tu es tout simplement magnifique. D'accord ?

Je reniflais un peu et hochais doucement la tête. Elle me sourit, de son magnifique sourire qui illuminait la pièce. Je lui rendis timidement, sentant mes joues me brûler et baissais les yeux sur le sol.

Perrie - Tu es mignonne quand tu rougis.

Une phrase simple mais qui me fit encore plus rougir. Elle rit légèrement avant de passer ses bras autour de mon cou et de m'attirer doucement contre elle. Je me raidis un peu, hésitante, avant de me laisser aller et de passer mes bras autour de sa taille, me rapprochant encore un peu plus près d'elle, profitant de ce doux contact. Je posais ma tête sur son épaule et souffla doucement. Son parfum parvenant à mes narines. Je ne pus m'empêcher de penser à quel point elle sentais bon et à quel point je me sentais bien et en sécurité dans ses bras. Comme si elle pouvait me protéger de Lena, du monde. De tout. Mon cœur accéléra sa cadence lorsque je sentis son souffle chaud dans mon cou et un léger contact avec sa poitrine. J'avais l'impression d'être à ma place dans ses bras et je fermais doucement les yeux, profitant encore un peu plus de notre proximité.

Bloody QueensWhere stories live. Discover now