« Evidemment lorsqu'une histoire damour se termine, cela fait toujours un mal de chien. Il n'y a pas une fois où lon souffre plus que toutes les autres, où lon éprouve un niveau de douleur dépassant ce qui est supportable, une limite que tu n'atteindras plus ; à chaque fois, tu es un peu plus dévasté par la douleur, par la solitude, par la panique et la désagréable sensation d'abandon qui s'écroule sur toi dès que tu réalises qu'il ne tappartient plus, qu'il nexiste plus de « nous », et que c'est fini pour toujours. »
Federica BOSCO, L'amore mi perseguita.
J'étais là, recroquevillée dans mon lit. Les yeux bouffis, la gorge serrée. Totalement prostrée, incapable de bouger depuis des jours. Mon quotidien se résumait à me lever, en plein milieu de la journée, pour continuer dans le registre stéréotypé du mélodrame amoureux dans lequel je me trouvais, et c'était tout. Enfin, encore fallait-il que j'aie le courage de sortir de mon lit. Oh j'avais un programme des plus riche et varié ! Regarder des photos, en pleurant, écouter de la musique, en pleurant, regarder des films, en pleurant Toutes les d'activités qui ne m'obligeaient pas à sortir en public et me permettaient de me lamenter sur mon misérable sort d'ex-copine trompée avec la moitié de la ville et qui au moment de la rupture a tout de même supplié le gentleman en question de rester, en le suivant sur 200m dans la rue (en pleurant cela va de soi). Depuis cet agréable moment au début de mes vacances d'été, la jeune étudiante que j'étais avait décidé de ne plus se montrer en public. Littéralement. Pour une raison aussi incohérente que stupide je m'acharnais à téléphoner encore et encore ce goujat de Davide**. Certes, c'était un bel italien, avec un charme fou, qui a manifestement plu à de nombreuses autres filles, et certes il avait un accent délicieux, ainsi qu'une tendresse sans égale, mais c'était surtout mon premier vrai amour. Le problème se résumait donc probablement à cela. Je vivais actuellement mon premier drame amoureux. Elle n'avait durée « que » 8 mois cette histoire, mais c'est fou la façon dont parfois on peut vivre des moments d'une intensité inimaginable en l'espace de peu de temps. Il m'a fait rêver Davide, peut-être un peu trop d'ailleurs. En prime, poussée par mes hormones féminines, le premier réflexe que jadoptais était de vouloir comprendre le pourquoi de tout cela. De temps à autres, il répondait à mes messages ou mes appels, et sexcusait dêtre un con, et de mavoir blessée. Malgré tout, cela nétait pas suffisant, car rien nexpliquait pourquoi on ne pouvait plus être ensemble. Un nouvel accès de larmes m'envahit, comme c'était le cas toutes les demi-heures environ et qui durait approximativement une demi-heure.
J'entends Idalia, ma colocataire, qui rentre de son petit job d'été en tant que serveuse dans un restaurant non loin de chez nous. Elle passe devant ma chambre et soupire en me voyant. Elle a arrêté d'essayer de me consoler, comprenant bien assez vite que cela ne servait à rien. Elle doit certainement avoir envie de me jeter par une fenêtre d'ailleurs. « Allez, tu vas sortir de là, t'as besoin de faire un peu d'exercice ! » dit-elle avec enjouement. Oh, Idalia ne s'adresse pas à moi, elle parle à Babou son hamster, qu'elle est en train de placer dans sa petite boule pour qu'il se balade librement dans l'appartement. On s'entend plutôt bien elle et moi, ou du moins, on s'entendait bien.
Nous avons passé lannée en colocation, mais nous ne nous connaissons pas si bien elle et moi. De nombreux étudiants décident de faire des colocations entre amis, pour ma part jai simplement accepté une offre parmi les dizaines consultées. Latout de vivre à plusieurs est que cela permet un peu plus de confort et un peu moins de dépense. Idalia est originaire de lEst de la France, une petite ville près de Strasbourg. Elle avait envie de sévader pour ses études et par chance, sa formation de designer dobjets recyclés nétait pas très répandue dans sa région. Le hasard avait voulu quune école spécialisée existe dans la ville de Bordoche. Bien que ma mère nhabite pas très loin, javais jugé plus intéressant pour moi de prendre mon indépendance. Par la même occasion je pouvais vivre au mieux ma vie détudiante. Lappartement était classique mais assez spacieux, avec ses deux chambres et sa grande pièce de vie, il était amplement suffisant pour deux personnes.
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[Inachevé]
RandomJulianna, une jeune étudiante vient de vivre son premier drame amoureux. Alors qu'elle tente de retrouver le sourire auprès de ses amis, les catastrophes vont s'enchaîner pour elle.