Chapitre 4

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Cela fait maintenant deux mois que j'ai quitté New-York et je n'ai toujours pas eu de nouvelles de mon petit copain...  De toute façon, je crois que nous deux c'est fini ! Déjà quand on était ensemble il passait énormément de temps avec ma voisine de New-York, Mathilde. Il m'a peut-être fait les yeux doux lors de mon départ mais là je suis sûre qu'il s'est déjà accaparé Mathilde. Roooh, je ne l'aime vraiment plus ! Il me dégoute ! Mais ce qu'il y a de bien c'est que maintenant je suis libre et que je peux sortir avec qui je veux...en particulier Jellillah... Le jour même, je suis seule pour la journée alors j'en profite pour demander à Jellillah de venir chez moi. Elle accepte avec joie. Que je suis contente !  Je n'ai que deux heures avant son arrivée. Je me dépêche je veux que tout soit PARFAIT ! Je ressens comme une envie de bien faire pour elle. Je crois que je suis amoureuse... Je sais que dans la normalité je devrai sortir avec un garçon comme je suis une fille, mais tout me ramène à elle, elle rend mes rêves plus beaux qu'avant et je pense à elle chaque seconde de mon existence ! « DING DONG ! » Oh c'est elle ! Mon cœur bat à cent à l'heure ! Ouh, j'ai la tête qui tourne. Mais je ne dois pas tomber maintenant ! Je me ressaisis et cours ouvrir la porte. Malheureusement, ce n'est pas Jellillah mais le facteur qui apporte un coli pour ma mère. Ma mère est une assez jolie femme, elle a les yeux bleu comme le ciel la nuit, les cheveux blond comme le blé et des lèvres assez fine mais bien dessinées. Mon père, qui lui est un homme assez fort et musclé avec le visage grave, dit que c'est la plus jolie femme du monde ! Il me l'a encore répété hier, je voulais lui rétorquer qu'il avait tort que c'est Jellillah la plus jolie de ce monde mais je n'en ai pas eu le courage... Le connaissant, il m'aurait posé toutes sorte de questions indiscrètes, et je ne sais pas trop je n'avais pas envie de lui dire que je suis amoureuse de Jellillah, je crois que j'ai peur...peur qu'il le prenne mal, qu'il me dise que je ne suis pas normale et que je suis devenue folle... « DING DONG » Ce coup-là, j'espère que c'est Jellillah ! Je cours vers la porte, retiens mon souffle, ouvre la porte et... c'est elle ! Je lui saute dans les bras, je me rends compte qu'elle ne s'attendait pas à un tel accueil, je fais pour me dégager mais elle me retient et me sert contre elle. Je sens les frissons me glacer le corps, mais je reste là immobile contre son corps chaud et...sécurisé ! Je sais que c'est bizarre à croire, mais là dans ses bras je me sens en sécurité ! Nous restons au moins cinq minutes collées l'une contre l'autre sans bouger sans parler. Je crois que Jellillah se sent aussi bien que moi car je dois me dégager, à contre cœur, simulant une envie pressante... J'ai surtout peur que l'un de mes parents me surprenne dans les bras d'une fille... Maintenant, je l'emmène dans ma chambre, l'endroit où je passe le plus clair de mon temps. Elle me souffle : « Wouaw ! Elle est jolie ta chambre » « Merci » lui dis-je en hésitant un peu de m'avancer pour m'asseoir sur mon lit... Je lui propose : « Assied toi. » en tapotant une partie de mon lit, à côté de moi. Elle s'assied, enlève sa veste et lorsqu'elle s'approche pour me donner sa veste, je m'avance et l'embrasse...sur la joue... Elle se redresse, me regarde, se penche vers moi et m'embrasse...mais pas sur la joue cette fois... Je l'embrasse à mon tour, je sens des papillons bourdonner dans mon ventre ! On s'embrasse pendant de longues minutes, jusqu'à ce que l'on entende la porte d'entrée claquer ! « C'est mon père ! Je souffle à Jellillah, il ne doit pas savoir que tu es là... » « Ah bon ? » Me demande-t-elle. « Oui, lui dis-je en rougissant, aujourd'hui j'étais toute seule pour la journée normalement... Et c'est pour ça que j'en ai profité pour t'inviter, parce que normalement avant d'inviter quelqu'un à la maison je dois demander la permission. « Tu m'en veux ? Je lui demande innocemment. » Elle me souffle : « Non, ne t'inquiète pas. Je dirai que j'ai eu besoin de toi en urgence pour le français. » « Super ! En voilà une bonne idée ! En plus j'adore le français ! » Lui dis-je en me réjouissant de la bonne idée. « Mais fait attention mon père va surement arriver d'une minute à l'autre et malheureusement mes parents entre toujours dans ma chambre sans frapper, comme ma petite sœur Yoli d'ailleurs ! » « Oh. Tu as une petite sœur ? » Me demande-t-elle. J'ai juste le temps de lui répondre : « Oui, c'est une fouineuse en chef ! » Avant que mon père ne pénètre dans ma chambre. Il me demande : « Qui c'est ? » sans même nous adresser un bonjour ! Je lui réponds en essayant de rougir pour le moins « C'est Jellillah Ma meilleure amie et elle a eu besoin de moi en urgence pour le français. Désolé je n'ai pas pu te prévenir. » « D'accord, me répond-t-il sans être vraiment sincère ». Il ferme la porte et nous laisse seule. J'embrasse Jellillah et c'est ce moment-là que Yoli choisit pour entrer dans la chambre... Elle nous demande : « Qu'est que vous faites ? » Je lui invente : «  Nous avons un projet pour l'école et nous devons savoir nous faire des bisous sur la bouche. » « Hein ? Nous dit-elle. Avec une fille ? » Je lui dis : «  Oui avec une fille ! » Ebahie elle me dit : «  Ouaaah, trop cool faut que j'aille le dire à papa ! » Je l'arrête : « Yoli. Non s'il te plait. » Elle me taquine : «  Pourquoi ? Tu peux pas normalement ? » Non enfaite je crois qu'à ce moment-là je me suis dit : punaise heureusement qu'elle n'a que neuf ans ! Mais je lui ai répondu : « Ok Yoli, tu veux que je fasse quoi pour ne pas que tu le dises aux parents ? » « Mmmmmh, a-t-elle fait, Je voudrai vingt dollars pour m'acheter vingt sucettes ! » Je lui donne et elle sort de ma chambre contente de son chantage ! Avant de m'embrasser Jellillah me dit : « Ben dit donc, à seulement neuf ans ta sœur pense déjà à l'argent !? » Je lui dis : «Non, ne t'inquiète pas. Elle ce qui l'intéresse ce sont les sucettes ! » Nous rions, mais pas trop longtemps on veut encore s'embrasser... Avant qu'elle parte je lui demande : « S'il te plait, ne dit rien à Tamara, je ne crois pas qu'elle comprendrait... » Elle me répond : « D'accord, de toute façon c'est ma meilleure amie et je sais qu'elle ne comprendra pas. » Elle s'avance pour m'embrasser mais, je la repousse dehors, va avec elle et l'embrasse comme jamais. Quand on se détache enfin, elle me dit : « Wouaaaw, magnifique... Par contre tu es rouge pire qu'une tomate... » Nous rigolons, je l'embrasse une dernière fois et rentre. Mon père me questionne avec un sourire narquois : « J'ai l'impression que vous n'avez pas fait que du français vous ! » Je lui demande ce qu'il veut dire par là en retenant mon souffle. Et il me répond : «  Vous avez beaucoup ris ! Regarde comme tu es rouge ! » Moi, je me dis que ce n'est pas pour cette raison mais je le laisse croire et souris. Je vais dans ma chambre et essaie de m'endormir au plus vite, j'ai hâte d'être à demain ! C'est enfin le lendemain, aujourd'hui, je suis super excitée ! J'ai trop envie de revoir Jellillah, elle me manque trop. J'ai l'impression de ne pas l'avoir vu depuis deux semaines ! Pourtant lorsque j'arrive à l'école, je suis plus stressée qu'excitée... J'ai peur qu'elle me repousse, qu'elle me dise que hier c'était juste comme ça, qu'elle n'a rien ressentit... Mais lorsque je m'avance vers elle, elle saute dans mes bras et là tout mon stress se fait remplacer par de la joie, un bonheur immense m'envahi le cœur. Elle me chuchote : «Comme je suis heureuse de te voir. Malheureusement je ne peux pas t'embrasser ici, tu le sais. » Je lui réponds : « Oui ne t'inquiète pas je le sais, mais cet après-midi, vient chez moi. On aura le temps de faire tout ce que l'on veut... » Et là pour rire elle me dit : « Tu es sure ? Vraiment tout ? » Moi je pensais à tout et pas vraiment pour rire, je vais bientôt avoir seize ans de toute façon. Alors je peux...

Love and stay strongOù les histoires vivent. Découvrez maintenant