Je voudrais rester seule, juste assise la, quelques secondes, quelques minutes, quelques heures, quelques jour, toute ma vie. Ici meme, là où je ne pourrais faire du mal à personne. Ou je pourrai respirer, sans avoir peur de contaminer l'air des autres. Je n'en peux plus, j'en ai marre. Marre de blesser les gens autour de moi. Suis-je maudite ? Non. Je le sais bien, je sais bien que tout est hormonal. Mais je ne peux pas m'en empêcher: pleurer. Dans mon lit, encore seule là où les larmes ne pourront atteindre le sourire des autres. Je préfère les garder pour moi, ne pas en parler. Mais comme d'habitude je vais finir pas lâcher, tout dévoiler. Et encore une fois, je remarquerai que ce que je dit n'a aucun sens, que je suis folle. Que ce sont les hormones. Rien de plus, rien de moins.
On me l'a dit, on m'en a parlé. On m'en a déjà fait allusion: je suis une peste, pour être correcte dans mon langage mais 2 fois pire. Un mot qui fait mal, qui blesse. Sans m'en rendre compte, je les blesse moi aussi par mes mots. Au final, le monde nous blesse. Les humains se blessent entre eux, je blesse des gens, et je suis blessée. C'est le monde, la vie que tout le monde mène. Et pourtant, je suis la seule. À pleurer, à me faire du mal, à ne penser qu'au négatif, à continuer de faire du mal aux autres. Et pourtant je le sais, tout le monde est dans le même cas que moi. Mais encore une fois, ce sont les hormones rien de plus, rien de moins.
J'ai mal. J'ai mal au cœur et aux yeux. Pourtant je sais que demain tout ira mieux. Mais après-demain soir, mon monde s'écroulera encore comme aujourd'hui et j'en souffrirais d'avantage. Mais je suis la seule à m'en plaindre. Alors qu'ils sourissent tous, qu'ils font face au lendemain, moi je reste, sans bouger, pétrifiée dans ma propre douleur que je garde en moi.
Tous ça à cause de ces foutus hormones.
-Jine