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La soif le déchirait. Son instinct animal lui criait de dévorer la première proie qui passerait dans son champ de vision. Plus rien n'avait d'importance : il n'était plus maître de rien, seule la faim le contrôlait. Le voile que la nuit imposait le rendait confiant. Il était dans son élément, tous les paramètres étaient réunis pour lui et pour le festin qu'il s'apprêtait à dévorer. Son odorat le poussa à arpenter les rues jusqu'à en atteindre une grande grille en fer noir, plus qu'imposante. Mais cela importait peu : il avait la force de l'envoyer valser un un seul coup. Mais il n'en avait pas envie; il était juste... intrigué. Elle semblait cacher un cimetière, vu l'odeur qui s'en dégageait. Il passa sa route, continuant son chemin, en jetant de temps en temps des regards furtifs vers le portail. Il finit par repérer quelqu'un. Une jeune femme, puant l'alcool. Il n'aurait pas choisi ce met de sa propre volonté, mais il avait faim. Trop faim. Sans un bruit, il s'approcha de la femme, trop concentrée à tapoter sur l'écran de son portable pour pouvoir entendre quoique ce soit. Il l'attrapa par l'épaule pour qu'elle se retourne, mais il la frappa avec une telle force qu'elle fut projettée contre le rideau de fer du magasin devant lequel ils étaient. Il ne lui laissa pas le temps de crier. Il attrapa sa tête pour dégager son cou, et croqua dedans. Ses canines s'enfonçaient dans la chair comme dans du beurre. Cette sensation, celle de la soif qui s'apaisait, était indescriptible. Seule la satisfaction l'envahissait. Il continua de mâcher la peau de la jeune femme, sans pour autant porter attention à ce qui l'entourait. Il lui avait presque dévoré tout le côté gauche quand il croisa ses yeux. Elle n'était plus vivante désormais, mais ses pupilles, roulant sur le côté, laissaient ses prunelles blanches laiteuses. À ce moment là, il y vit son reflet. Il y vit ses propres yeux, jaunes. Jaunes, et tâchés de sang. Il attrapa sa tête entre ses mains. Ça n'était pas normal, ça n'était pas lui. Il n'était pas une bête sauvage, il était un humain. Son crâne commença à le démanger. Il devait rentrer à la maison. Le plus vite possible. Le jour allait se lever.

The Beast  ◄Namkook►Où les histoires vivent. Découvrez maintenant