Aime-moi...

Je t'aimais tellement...

Une enfant joyeuse ? En ce temps-là, elle en était une... Vous ne voyez pas de qui je parle ? Vous avez dû l'oublier vous aussi... Ho... Vous êtes un étranger ? Asseyez-vous je vous en prie, je vais vous conter son histoire...

Elle habitait en Angleterre, dans un village situé à quelques kilomètres de Londres. Ses parents adoptifs l'aimaient beaucoup, elle était très généreuse et toujours prête à les aider. Elle avait les yeux d'un vert émeraude ensorceleur et ses longs cheveux bruns ondulés étaient très souvent attachés en queue de cheval haute. Cette petite fille gardait toujours le sourire même si elle vivait dans la misère, elle ne baissait jamais les bras, elle restait forte et savourait chaque instant. Oui, c'était leur Aria...

Elle se baladait toujours avec un panier de pommes et un chaperon rouge sang. C'était un cadeau de ses parents et elle y tenait énormément. Quand elle rencontrait quelqu'un, elle lui proposait toujours une pomme en abordant un délicieux sourire sur son visage de jeune fille. Toute monde l'adorait, les plus jeune voulaient tous l'avoir comme aînée, les garçons de son âge aurait tout fait pour gagner sa main et sa gentillesse ainsi que sa douceur réchauffaient le cœur des anciens du village. Elle aimait sa vie, bien qu'elle n'était pas des plus luxueuse. Elle aidait sa mère à faire le ménage, et soignait les malades qui se présentaient à elle. Un soir, sa mère l'appela. La jeune fille descendit les escaliers et alla la rejoindre. La femme lui demanda de tendre une de ses mains et de fermer les yeux, elle lui obéit. Sa mère déposa une pièce d'argent dans sa main. Quand la jeune fille sentit le fer froid de la pièce, elle ouvrit les yeux et fit un petit cri de surprise.

- Mère je... je ne peux pas accepter... c'est... c'est trop. –

Elle était très surprise, ses yeux emplis de larmes brillaient. Sa mère lui sourit et referma sa main doucement, alors la petite se jeta sur elle et lui fit un câlin.

Le lendemain matin, elle prit un cheval, dit au revoir à ses parents et se dirigea vers Londres. Elle affichait un sourire des plus radieux. C'était la première fois qu'elle y allait, la jeune fille en avait toujours rêvé. Le trajet lui sembla durer une éternité, tant elle était impatiente. Elle arriva enfin dans la ville, ses yeux brillaient de joie. Elle avait déjà essayé de deviner comment était cet endroit, mais cela dépassait tout ce qu'elle avait imaginé. Elle descendit de son cheval et le tira à travers les rues. Son regard traversait les vitrines des magasins, mais aussi la prestance des nobles qui marchaient autour d'elle. Les robes des femmes lui semblaient brillées, elle était éblouie. La jeune fille aurait tellement voulu en porter une, juste une fois. Elle voulait voir ce que cela faisait. Son chaperon attirait le regard des gens, qui riaient légèrement, amusés de la réaction de l'enfant face à cette place.

Elle resta à Londres toute la journée, admirant chaque rue et chaque recoin. Puis ce fut pour elle le moment de partir, elle remit son chaperon en place et monta sur son cheval. Arrivé à son village, elle vit que des gens qui lui semblaient étrangers étaient là. Elle descendit de son cheval et se dirigea vers eux, voulant leur demander leurs noms. L'un était jeune, il semblait avoir 13-14 ans et avait de beaux cheveux gris avec des reflets bleus. L'autre était vraiment grand, il devait avoir deux têtes de plus qu'Aria et était vêtu entièrement de noir. Les hommes se retournèrent, faisant à présent face à la jeune fille. Le plus grand lui demanda si elle habitait ici, elle lui répondit que oui et les interpela sur l'objet de leur visite. Les deux hommes se regardèrent, puis tournèrent la tête vers sa dite ''maison''. Ils ne voyaient rien d'autre qu'un lieu délabrés, où trônait des cadavres en décomposition. Elle, elle voyait tout son village, et ses parents lui faisant un signe d'au revoir. Ses pupilles devinrent petites, elle ne comprenait rien à ce qu'il se passait. Des larmes commencèrent à couler sur ses joues roses. Le plus jeune des hommes fit un signe à l'autre, qui s'approcha d'Aria et qui posa les mains sur ses épaules. Il lui chuchota que tout allait s'arranger. Sa voix donna un léger frisson à la jeune fille, qui tenta en vint de stopper ses pleurs. Cet homme aux cheveux noirs essuya les larmes de notre protagoniste, ce qui la fit légèrement rougir. Elle ferma ses yeux rougis par ses larmes, et se laissa tomber dans ses bras, pleurant contre lui, un parfait étranger. La jeune fille finit par s'endormir et les deux hommes repartirent avec elle, laissant ce village oublié à nouveau vide.