le 18 janvier 1875 dans le désert
Cher journal,
Cela fait des jours que je marche seul, "alone" comme disent les américains. Mais cela n'est pas ma langue. Pas une goutte d'eau à des kilomètres. Pour manger, je trouve bien quelques dattes ou olives déséchées à bien pouvoir mastiquer, mais rien de plus. J'avance sans projet, sans joie, je suis perdu. Le vent souffle, les serpents siffles, les renards passent, les vautours me poursuivent. Personne à qui parler, à qui raconter ma miséreuse petite vie. Aucune trace de vie humaine au alentour. Pour la première fois en 21 ans, je l'admet, j'ai peur. Peur de quoi ? De ne plus jamais retrouver ceux que j'aime, ceux que je chérie le plus, peur de ne pas m'en sortir. Le soleil commence à disparaitre et laisse place à la lune et son obscurité angoissante. Au loin, j'apperçoit un point noir qui grossit au fur et à mesure que j'avance. Et si c'était une sorte de secours. Je réunis toutes mes forces et cours. Je cours le plus vite que je peux, le sable encore chaud me chatouille les pieds. Cela fait bien longtemps que j'ai enlevé mes chaussures. Je cours, je cours autant que je peut, je me prend même les pieds dans une pierre mais je me relève et je cours de plus belle. Quand j'arrive c'est comme une gigantesque pierre ronde qui est au sol et au sommet de cette pierre il y a une autre pierre plate. Je contourne la pierre et regarde droit devant moi. En me retournant, je voit un crâne et je comprend. La pierre était en réalité un crâne. Mais qui avait une tête comme celle là ? Et où était le corp ? Je me retournais et je distinguai au loin les os. C'était un géant. Un géant était mort là et il restait ses os. Je pris mes affaires entassés au sol et m'installait dans le crâne pour dormir et me reposer.
Honnêtement
Archibald Leopold Ruthmore
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journal de bord d'Archibald Leopold Ruthmore
Short StoryQue peut bien écrire Archibald Leopold Ruthmore sur son carnet de bord à la date du 18 janvier 1875?