JOHN ENDRIKS / SPRINGTRAP, La Vie D'Un Animatronic

Chapitre 5 : Le costume

Le temps a passé. Alexia avait trouvé un travail. Le grand-père se retrouvait seul. Tout ce qu'il savait du travail d'Alexia, c'est qu'elle travaillait de minuit à 6 heure du matin. Cependant, il recevait de temps en temps la visite d'anciens collègues, notamment de Fritz, un paranoïaque dont il n'avait plus eu de nouvelles depuis des années.
Un soir, Alexia rentra beaucoup plus tard que d'habitude, une énorme griffure à trois doigts sur la joue. Aussitôt, il sut où elle travaillait et lui interdît formellement d'y retourner. Il avait beau faire semblant, il avait toujours été conscient de ce qui se passait à Freddy Fazbear Pizza. Sa petite fille lui parla des animatronics qui s'étaient montrés amicaux et de ce qu'ils lui avaient dit. Il lui ordonna de quitter ce travail, et, le soir même, passa sa nuit à écrire une lettre d'adieu. Il savait parfaitement ce qu'il faisait. Il avait même un plan B au cas où les choses ne se passeraient pas comme prévues.
Le lendemain, dans la soirée, il se dirigea d'un pas assuré au restaurant. Il connaissait le chemin par cœur. Quand il arriva aux alentours de minuit, il fut surpris de découvrir que la porte n'était pas verrouillée. En entrant, les mascottes de 1987, celles qui ne sont PAS hantées, se tournèrent toutes vers lui et l'identifièrent après quelques secondes de recherche de dossiers informatiques intensives. Avant même qu'elles ne puissent l'attaquer, les mascottes se désactivèrent l'une après l'autre. Il décida de continuer l'opération malgré cet événement. Quand il arriva dans la Parts And Services, la salle qu'il savait être la bonne, il découvrit à l'intérieur un drôle de spectacle. Fredbear, un des vieux costumes, celui qu'il avait enfilé pour les massacres, était activé et le regardait différemment des quatre animatronics dans lesquels il avait mis les enfants. Les enfants avaient un regard empli de haine tandis que Fredbear avait un air plus désolé. Il remarqua que Chica et Bonnie étaient réparés avant de se souvenir qu'il avait abandonné un corps dans Fredbear. Ensuite, il s'attarda sur un Endoskeleton doré aux yeux bleus et aux oreilles d'ours, un lapin doré qu'il savait désormais être Fritz, une renarde argentée et un renard doré en assez mauvais état. En le voyant, le renard était tombé à la renverse. En homme aimable, il lui tendit la main pour l'aider à se relever et, à sa surprise, le robot accepta. Malgré l'incapacité des animatronics à changer d'expression faciale, exception faite des paupières, il savait que le canidé robotisé ne lui voulait aucun mal. Il savait parfaitement qui s'était, sa petite fille lui avait parlé de cet Elliot Marks.
Après quelques paroles plus ou moins amicales en fonction des animatronics, les enfants se jetèrent sur lui. Dans un réflexe dû à un instinct de survie assez simple, il se mit à courir pour échapper à ces bêtes sauvages et sanguinaires. En arrivant à la sortie, il fut surpris de voir que la seule mascotte qui le suivait encore était Foxy et que ce dernier ne pouvait pas sortir du bâtiment. Après quelques secondes d'incompréhension, il vit le bâtiment prendre feu et sa petite fille, désormais arborant des yeux noirs à pupilles blanches, arriver en hurlant, une hache à la main. Elle se jeta sur Foxy et tenta de le mutiler, et ce, jusqu'à ce que Fritz et Elliot arrivent. Elle se jeta sur Fritz et, en quelques secondes, le réduisit en charpie. Soudainement, une flamme gigantesque jaillît, forçant Alexia à sortir du bâtiment. Elliot s'échappa lui aussi, et, en essayant d'aider Foxy qui était désormais coincé sous des décombres, il se retrouva avec le bras du renard dans les mains. Il le jeta dans le feu avant de regarder le bâtiment pendant un temps que nul ne saurait décrire. Pendant ce temps, Alexia et son grand-père ont eu une discussion brève et incisive. En voyant cinq spectres sortir des flammes, il décida de mettre fin à la conversation avec quelques mots doux avant de partir vers son plan B.
Arrivé au bâtiment de la première pizzeria, il ne lui fallut pas longtemps pour entre par effraction et pour se repérer dans les couloirs sombres. Il savait parfaitement où était la pièce secrète. Derrière une fausse paroi en plâtre, il arracha une par une les planches de bois qui bloquaient une porte en métal verrouillée et poussiéreuse. Lorsqu'il inséra la clef et qu'il ouvrit la porte, l'odeur de renfermé se libéra. Une petite pièce assez simple, quelques bornes d'arcade, une flaque d'eau croupie et un costume de lapin doré. En se retournant, il découvrit que quatre spectres, dont un plus petit et plus amical, voire même désolé, bloquaient la porte tandis qu'un cinquième, beaucoup plus effrayant et énervé que les autres, avançait vers lui.
Il connaissait le costume par cœur. Tel réglage pour tel ressort. Il enfila le costume en quelques secondes alors que n'importe qui d'autre aurait eut besoin de plusieurs dizaines de minutes. Il avait réglé les ressorts de façon à ce qu'ils lâchent tous suite à un mouvement particulier. Il se mit à rire. Il riait de savoir que toute cette horrible histoire était dû à un cupcake. Un cupcake avait été la source de plusieurs dizaines d'années de malheur, de mort et de souffrance. Un stupide cupcake.
Les ressorts lâchèrent tous, broyant sa chair et utilisant ses propres os pour déchirer ses organes. Le sang se déversa dan ses poumons, perforés par ses côtes, tandis que ses yeux sortaient lentement de ses orbites, uniquement rattachés au reste du crâne par des filaments de nerfs et de chaire, des yeux tellement larges qu'ils s'adaptaient parfaitement aux orbites du costume, équipés de lentilles de verre pour empêcher les enfants d'abîmer les yeux des robots. La douleur aurait été insoutenable si il n'avait pas souhaité souffrir.
Telle était sa punition. La mort. Une mort lente, douloureuse et salissante. C'était censée être ça sa punition. Une punition sévère et horrible, certes, mais une punition juste. Du moins, selon moi.