Echappatoire

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3h48
Je le savais, que ça finirai comme ça, je me réveille en larme. Il fallait bien que ton mal-être du moment et les mots que tu as partagé avec moi ce soir me guident vers ses rêves sombres, ou mon imagination ne peut qu'aller côtoyer mes pires pensées. Je ne coucherais pas ces songes sur papier, car ça serait leur donné vie et que mon inconscient à tout dramatisé, mais une incontrôlable envie d'écrire, me pousse à quitter mon lit devenu si froid depuis que je me suis réveillée .

Toi ... Elles ... un si doux poids.

Douce et vitale sensation de ne faire qu'un, de se sentir grand ensemble, de penser que chaque battements de mon cœur vous est destiné et qu'un simple sourire de votre part remplit ma vie pour l'éternité.

Un poids ... mais seulement celui de ne pas être à la hauteur, de ne pas pouvoir vous donner assez, de ne pas pouvoir être toujours à vos côtés.

Et puis il y'a la peur et le manque, cette vive douleur qui me compresse la poitrine lorsque j'ai un trop gros manque de vous.
Parce que ces liens déjà tissés on été irrémédiablement scellés lorsque les mots "il est décédé" ont été prononcés. Les années ont passées et nous ont permise de pouvoir reprononcer papa sans pleurer, mais depuis ce jour la peur de perdre l'un d'entre eux ne cesse de me hanter.

Alors à 3h48, je me suis réveillée et j'ai pleuré, mon sourire et mon joli masque sont restés sur le bord du lit et j'ai craqué, car mon cauchemar n'était pas réel et ne reflétait pas tes pensées mais seulement la culpabilité de ne pas avoir pu te prendre dans mes bras pour te réconforter.

4h58, je reprends mon sourire car c'est le meilleur moyen de les aider, de nous aider ... et craquer est indispensable mais s'apitoyer ne fait pas avancer, et quand je vois où ils en sont c'est mon sourire fière qui prend place sur mon visage. Je suis si fière d'eux.
Et de sourire car finalement c'est la meilleure thérapie ( et un petit MITAM en boucle aussi, vous voyez le sourire est revenu)

Ma vie n'est pas un mélodrame, la leur non plus, juste comme tout le monde, des épreuves parcours notre chemin.

Si vous avez lu ça, c'est Parce que je me serais décidée à le poster , me connaissant même posté il sera peut-être supprimé par la suite.
Je ne sais même pas si ça a vraiment sa place dans ce Nawak book ! Mais en même temps ça reflète quand même le concept d'y jeter n'importe quoi.

Il est 5h22 mon réveil va sonner dans 1h30, mais je me sens plus légère et je vais peut-être réussir à grappiller encore une petite heure de sommeil.
Et comme une évidence à laquelle je ne prenais pas encore toute à fait conscience... l'écriture est mon échappatoire...

Pour ma mère , mon frère et mes sœurs.

The Nawak BookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant