CHAPITRE TROIS: L'amour que je lui porte

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- Tu n'as jamais été folle, Elizabeth. 

Meliodas. 

Je me raidis. Je reconnaissais sans peines le timbre de sa voix, l'intonation qu'il prenait quand il prononçait mon nom. Mais je sentais que quelque chose était différent. Ses mains étaient sagement posée sur ma taille. C'était presque inédit. Le Meliodas habituel aurait mis ses mains un peu plus haut, sur ma poitrine, et aurait profité de ma naïveté passée pour me peloter sans la moindre gêne. Mais j'avais changé. Lui aussi, sûrement. Et ça faisait mal. Mais le plus douloureux était de ressentir son touché, comme s'il était vraiment là, mais tout en sachant que ce n'était qu'une hallucination de mes cinq sens. Même son odeur me paraissait réelle. Une larme roula sur ma joue.

- Alors pourquoi tu es revenus? demandais-je.

- J'ai toujours retourner ciel et terre pour toi, pour te retrouver.

- Tu n'es pas réel.

La pression de son corps contre le mien disparue. Je ressentis immédiatement le froid de son absence et un vide immense. Mais il n'avait pas disparu. J'entendis le bruit de ses pas. Ils se plaça devant moi. Je ne l'avais pas vu depuis si longtemps... Je me retint de me jeter dans ses bras. Il était comme dans mon souvenir. Toujours plus petit que moi avec son apparence juvénile trompeuse. Dieu comme je l'aimais. J'avais envie de glisser mes doigts dans ses cheveux blonds, de noyer mon âme dans ses yeux verts. Je lui appartenais toute entière. Folle.

- Il faut que je guérisse... murmurais-je. Vous êtes incompatibles avec le monde réel...

- Alors, fit-il avec une lueur malicieuse dans le regard, dis moi au revoir, Elizabeth.

Il n'était qu'une vision créée par mon cerveau malade. Quoi que je fasse, cela n'aurait aucune répercussion, mis à part sur moi même. Et j'avais besoin de concrétiser les sentiments que j'avais pour lui. J'ai penché la tête et j'ai posé mes lèvres sur les siennes. Ce baiser était un concentré d'amour, de frustration et de désirs inavoués. Autant pour lui que pour moi. Le temps de notre baiser, j'avais besoin de le considérer comme réel. C'était mon premier baiser.

- Bon maintenant, lança une voix, avoue lui que nous sommes bel et bien réels et que tu as profité de la situation pour l'embrasser.

C'était la voix de Ban. De quoi coupé net toute atmosphère romantique. Je me suis séparée de Meliodas et j'ai reculé de deux pas.

- Je n'ai rien à me reprocher, lui répondit Meliodas.

Je reculais encore. Mon dos rencontra le mur et je me suis laissé glisser jusqu'au sol. J'enfoui mon visage entre mes mains. J'avais rechuté. Je n'étais pas guérie. J'allais retourner à l'asile.

- Vivian a cassé Elizabeth... dit Diane. Le capitaine est tout à moi!

J'entendis un couinement réprobateur s'échapper de la bouche de King.
J'ai senti deux mains s'emparer des miennes. Mes yeux trouvèrent ceux de Meliodas.

- On a beaucoup de choses à t'expliquer, dit-il simplement.

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Chroniques de Nanatsu No Taizai (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant