J'sais pas pourquoi, j'suis présentement assise sur mon balcon. J'observais la magnifique vue qu'il m'offrais ; un ciel clair et dégagé remplis de millions d'étoiles et d'une lune pratiquement pleine. Pour une fois depuis un p'tit bout , j'arrivais à penser à autres choses , pour une fois j'étais sereine. Puis j'me suis rappelé du voyage que j'ai eu la chance de faire lors de la semaine de relâche au mois de février précédent.
Ça faisait presque un mois que nous étions officiellement en couple, mes parents voulaient décrocher un peu du monde et partir en voyage. Ils m'ont donc emmené avec eux et ma petite soeur.
Tout bonnement, j'me suis rappelé à quel point on avait de la misère à se dire au revoir. À quel point on s'aimait, à quel point notre lien était fort, à quel point tout c'que j'voulais , c'était de t'avoir dans mes bras. À quel point on se désirait... J'me rappelle aussi à quel point t'avais peur que j'trouves quelqu'un d'autre là-bas et à quel point t'avais peur de me perdre. T'avais peur que je commette l'erreur à ne pas faire , l'irréparable, t'avais tellement peur que j'te trompes , que par mé-garde ; j'me laisse séduire par une autre.
Pourquoi avais-tu peur à ce point? Parce que tu savais très bien que c'que j'avais pour toi était pur et vrai. Tu sais j'y ai réfléchi à cette question, pendant longtemps... Après de longs moments , jours, maintenant mois, j'ai compris. T'hésitais et était tellement indécise , puis dans le fond , c'était parce que tu savais que c'était facile à faire , que l'erreur est facile à commettre pour certaines personnes... Dont toi.
Sans vouloir l'admettre , sans vouloir le démontrer et l'exprimer , ton âme savait que t'étais capable de le faire , oui toi! Ça te poussait donc à te mettre sur tes gardes avec moi et les gens qui t'entourent. Dans le fond , c'était toi la fautive , parce que tu savais que nous deux , ça allais pas durer. Tu savais au fond de toi que t'allais retourner avec c'te gars là , ton ex. Pis t'as été sur mon dos tout le long de notre relation à cause de ça.
Constament en train d'critiquer l'moindre mouvement que j'faisais... J'étais fort , tu m'as tout pris, tu m'as vidé à un point tel que j'me suis perdu moi-même. Y'a fallu que j'me reconstruise au complet à partir de zéro. J'peux te dire que ça prend tu temps en maudit. Au moin , j'ai appris et grandit là dedans, mais j'te le dit , même si tu m'as fait mal , t'auras toujours une place spéciale dans mon coeur. Parce que t'étais la première vraie...
Lisant ça , tu ne voudras probablement pas avouer tes tords , pis un jour ça va te rattraper que tu le veuilles ou non. J'suis pas là pour faire la morale, au contraire , j'déteste ça , tu l'sais bien. J'affirme simplement une réalité amèrement vraie.