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Je déambule, seule.

Je cherche quelque chose, sûrement.

Je ne sais plus trop, en fait.

Tout me parait flou.

Je vois les gratte-ciels qui se floutent, et le ciel tâché de nuages.

Il est gris, peut-être que la pluie va se montrer. 

Je vais rentrer chez moi trempée. Tant pis.

Dans le fond, je ne sais même plus trop où est chez moi.

Je continue de marcher, à côté de tous les autres. Ils semblent tellement pleins de vie, comparé à moi. 

Ils ont peut-être un but. Quelque part où aller.

La chance.

Je devais prendre le bus, mais je n'en ai plus envie.

J'ai peur.

Peur du regard des autres. Peur du contact.

J'irai en cours à pied. Si je suis en retard, j'inventerai une excuse, ce n'est pas bien difficile.

Je vois tout le monde marcher, tout le monde se presser, ils savent parfaitement où aller.

Moi aussi, en y repensant. 

Peut-être sommes-nous tous pareils, dans le fond.

Il pleut.

Pluie de souvenirs, encore. 

J'attends patiemment l'heure de dormir. Je ne veux plus voir la rue. Plus voir les autres. Plus voir le ciel, ni cette pluie qui vient me rire au visage.

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