Chapitre 1

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Le vent soufflait fortement, venant fouetter mes joues. Une parfaite houle et des conditions pour ainsi dire grandioses s'offraient à moi... J'étais ici, sur cette grande plage, après des mois et des mois de travail à comprendre les techniques et l'essence même du surf. 

Et je les avais enfin trouvé, ce groupe de surfeur qui formait une communauté aussi fermé qu'unique. On me les avait décrit comme des monstres, prêts à tout pour surfer la vague parfaite, des êtres inhumains, n'ayant aucune peur face à la mort. La mer était leur environnement et aussi, avec certitude, leur refuge. Nul personnes ne prononçait leurs noms ou tentait de pénétrer dans leur cercle fermé... Ils étaient inaccessibles et suicidaire à en faire frémir tout homme. 

Pourtant on les connaissait et les admirait. Sur cette étendu de sable chaud, face à la mer dévastée, seuls des fous paraissaient s'aventurer sur ces eaux dangereuses. Malgré le fait que les vagues étaient grosses, sublimes et formées en un tube évident, qui donc pouvait tenter d'apprivoiser de telles terreurs ? Lorsque vous semblez glisser le long de la vague, la longeant en une droite magnifique et que la lèvre vient se refermer peu à peu... Vous sentez la force qu'elle dégage, sa puissance qui vous entraîne et vous éloigne de votre planche. Elle se referme sur vous, vous piégeant tandis que la surface vous paraît des plus lointaine... Et horreur à ceux qui furent mort sur ces vagues, tentant de revenir jusqu'à la surface alors qu'ils nagèrent dans les profondeurs en pensant la recouvrer... Après être emporté par une telle vague, la notion du haut et du bas vous échappe. Mais la noyade, elle, vous emporte sans difficulté. 

Alors je les ai trouvé, passant la barre, avec des cris de joie tandis que la lèvre se refermait en une mousse incroyable. Celle-ci était prête à vous bouffer tout crue... J'en frissonnais avec adrénaline. Et auprès de moi les surfeurs les plus accrues reculaient avec une once de honte mêlé à de la raison. Qui pouvait bien y aller ? Il suffisait d'une mauvaise chute fatale pour se laisser emporter par les vagues dévastatrices. Seuls eux... Seul ce groupe que j'avais cherché depuis des mois et des mois se rattachait à leur folle passion. Une folie qui pouvait leur coûter la vie. Et j'étais peut être moi même un être des plus déraisonnable, emporté par un désirs de danger incompréhensible. Qu'était devenu le journaliste ? Il avait presque disparut dans une sombre brume du passé... Et pourtant, il se devait de persister dans les recoins les plus profond de mon âme. Alors avec ma planche, pukas 5'11, magnifique shortboard avec son pad d'un design breton, je m'élançais vers la plage à travers des regards admiratifs et plusieurs objections. On ne me connaissait que très peu ici... Etais je nommé en un débutant , En un fou ? Peut-être, et j'avais bel et bien cette impression de n'être qu'une tache face à ses gens qui donnaient tout depuis leur enfance à la mer. Moi, que lui avais je offert si ce n'était des clichés, des photos prises une fois floue et de l'autre précises ? Je me disais qu'elle allait m'absorber sans remords et sans plaintes... Mais il me fallait comprendre leurs sensations. Et pour cela, défier la mort. 

De la première vague, j'exécutais un canard qui pourtant me fit reculer et je du enchaîner face à une série de vague bien plus impressionnantes que les précédentes. La mer se déchaînait, le groupe de surfeur me paraissait si loin... Néanmoins je ne perdais pas de vue mon objectif. D'un plongeons sous la vague à une remonté en suffoquant, j'augmentais ma force à chaque poussé pour venir caresser de la pointe de mon surf, le recif de corail. Ensuite, le nose s'élevait, et revenait à la surface pour que je puisse inhaler l'air pure de la mer. Bientôt et pourtant, avec une certain temps qui me parut infinie je parvins jusqu'à eux. J'avais fait des recherches sur eux, et même si je n'avais pour ainsi dire trouvé que très peu de chose... Je me félicitais d'en savoir déjà un minimum, bien plus que la normal. N'étais je pas journaliste après tout ? Une autre vague émergea, nous ramions tous pour l'atteindre. Il y avait ceux qui se préparaient à l'affronter en un combat de glisse magnifiques, et ceux qui se rassuraient en la surpassant tout le long de sa hauteur avant qu'elle ne se forme et aspire le vent... Avant que le tube ne puisse défier le surfeur. Je vis alors pour la première fois et de si près, un des leur s'engouffrant dans le creux de la mer, au niveau d'une mousse brutal qui s'enroulait sur elle même. Et dans ce tube d'eau et de bleu émeraude se trouvait le danger que le surfeur irradia d'une simple et folle libertés. Il remontait, il descendait, il jouait avec la vague sans peur ni inquiétude... Malgré la taille dévastatrice de la vague et le fort vent d'une tempête dangereuse, un sourire se formait sur son visage. Je fus éblouis à la fois par une telle prestance et un tel charisme. Tous étaient aussi fous les uns que les autres... Et je me demandais si je pouvais véritablement les croire accessible... 

Il y avait en tout cinq garçons et quatre filles. Chacun avait une certaine liberté que j'enviais, comme si ils formaient une communauté mais dans un concept de bienveillance et d'acceptation. Tu pouvais t'en aller vers un endroit plus ardu si tu le voulais, tandis que les autres préféraient des gauches propres et plus fluides. Il s'agissait de toi et toi seul... Il s'agissait de ta façon d'aimer la vague, de l'apprécier au plus haut point, au plus profond de ton esprit... Quand j'ouvris les yeux pour immerger de mes pensées, une impressionnante vague me fit face, comme prête à m'engouffrer dans une bouche grande ouverte, choix d'un appétit immense. Dans mon coeur, plus rien n'était humain... Je perdais toute notion qu'était le temps, mes émotions, la vie... Il n'y avait plus qu'un arrière goût de sensation indéchiffrable qui me transperçait de par et d'autre, sans que je ne m'en rende compte. Et alors, de par un instinct que je ne me connaissais pas encore, je me préparai à prendre la vague... Il s'agissait de celui d'un surfeur. Le choix de la vague était crucial, vous disant qu'elle pouvait bien être la dernière. Et en moi, je percevais cette vague comme une certitude... De mon coeur battant à la chamade à mon corps prit de frissons exquis. Il le fallait... Oui Liam, jete toi dans le danger, ose ! Ma conscience me le dictait, je l'exécutais. 

Dans la foulé je n'entendis pas les paroles d'une surfeuse auprès de moi, de l'une des leur, je n'étais plus que dans mon monde. Je me disais que j'avais dut la taxer en vue de ses objections qui s'éteignaient peu à peu... J'oubliais tout ce qui m'entourait, si ce n'était la mer et la vague parfaite que me présentait une glisse superbe. Debout sur mon surf, les genoux pliés pour laisser la lèvre se refermer au dessus de moi, en un tube sublime, je perdais mon souffle... Je glissais sur cette eau émeraude tandis que j'apercevais à travers elle, un tapie de coral dangereux. Mais à cet instant précis, ça n'avait pas d'importance, parce que je profitais d'un vent ardent et d'une adrénaline saisissante... Je n'avais encore jamais vécu une telle chose... Et j'aurai put tout quitter pour rester un instant de plus sur cette vague, si elle elle ne s'était pas complètement refermée sur moi, m'emportant en un bouillon suffoquant... Je cherchais l'oxygène, la surface, simplement de l'air... Mais la terrible mousse m'emportait sans que mon corps ne puisse réagir, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Aucune pensées, aucune image... Un flou totale. Allais je mourir ? 

Je sentis mon corps tomber contre une surface plutot dure, malgré une sensation de mou évidente... Le sable, la plage, ma respiration. J'étais arrivé le long de la plage, les membres sans force et la respiration haletante. Je recherchais mon souffle mais un souvenir me submergeai... Quelle sensation magnifique avais je eu. En tant que journaliste, avais je pu découvrir telle perspective ? Non, jamais. Je m'accroupis, sentant ma tête lourde et ramenai ma planche à mes pieds. Je soufflais un bon coup pour tout récupérer, pour surtout réaliser... Et alors je me mis à rire. D'un rire fou mais qui faisait beaucoup de bien... Je m'apprêtais à me relever quand une silhouette me fit de l'ombre, stoppant l'effet chaud des rayons du soleil sur ma combinaison. Je levai les yeux et aperçu une fille aux cheveux cours, une magnifique planche en mains, un peu comme une arme... Je ne pouvais voir véritablement son visage, j'étais aveuglé d'un changement aussi soudain entre la lumière et le noir d'une ombre humaine. Mais je pu au moins entendre ses paroles qui me donnèrent un peu d'espoir et de satisfaction... Avais je réussis ? 

- Toi... Faut que je te parle. ( Je perçu un sourire se dessiner sur son visage ) On ne défie pas les mavericks sans en goûter les conséquences... Tu m'intéresses, Petit rebelle. 

 

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The Mavericks - SurfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant