Chapitre1.

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Chapitre 1.

Je courais, je courais encore sans vraiment savoir où j'allais, vers où je me dirigeais. Il n'était pourtant pas si tard, mais ce long hiver me faisait surement perdre la notion du temps. J'avais froid, j'avais les larmes aux yeux. Courir sans but, c'était ce que je faisais mais je voulais juste fuir, fuir cette vie qui me suivait, fuir ce souvenir, ce souvenir qui me hante, ce souvenir qui me fait tant souffrir...

Flashback, 6 novembre 2011.

Encore une journée de cours bien épuisante. Et forcément la prof de français nous donne encore une dissertation à faire pour le lendemain.

Ambre : Maman je suis rentrée !

Père : Ta mère est pas là, elle doit encore être en train de chialer chez sa mère !

Ambre : Oh...euh...je...je vais allée travailler dans ma chambre, j'ai pas trop faim donc je mangerais pas ce soir.

Père : Crois pas te barrer comme ça ! Jsuis ton père, ok ? J'ai besoin de voir ton corps, tu comprends, hein ma chérie ?

Ambre : Qu'est ce que tu racontes ? Je vais bosser, à demain.

Il se leva du canapé et prit violement mon bras.

Père : Et pourquoi tu resterais pas avec moi hein ? Avec ton bon vieux papa. On pourrait dormir ensemble cette nuit, comme quand tu étais gamine sauf que là yaura pas ta mère pour nous gêner !

Ambre : Nous...nous gêner ?

Il commençait à me toucher, à me caressait. J'essayais de me débattre, mais c'était en vain, il était beaucoup plus fort que moi. Je ne pouvais plus rien faire, il avait le dessus sur moi, j'étais trop faible.

Fin du Flashback

Alors que je courais encore, les larmes roulaient sur mes joues sans pouvoir s'arrêter. Ce 6 novembre, je voulais l'oublier, il avait été le jour où tout commença, où ce calvaire n'avait cessé de s'accroître. J'étais essoufflée, je n'en pouvais plus, je jetais un regard en arrière. Personne. Ouf, j'avais réussi à le semer.

Sans m'en rendre compte j'avais couru jusqu'à l'aéroport. J'avais tellement froid que finalement je me dirigeais vers l'entrée. Je n'avais pas beaucoup d'argent sur moi mais je me pris tout de même un thé pour me réchauffer. Il n'y avait pas beaucoup de monde, après tout il se faisait tard désormais. Je m'asseyais, face à l'horloge, pensante. Les larmes se remirent à couler, j'avais beau essayer de me retenir, je ne pouvais plus, j'avais trop souffert, il fallait que je pleure, il fallait que je me libère tel que je le pouvais. J'avais toujours froid, après tout un simple débardeur avec un leggings ne m'aurait pas vraiment tenu chaud. Ma tête me faisait mal, je n'allais vraiment pas bien, j'avais besoin de quelque chose. Ma vision se brouillait. Quelqu'un arrivait vers moi, je crois qu'ils étaient deux, enfin je crois. Qu'est ce qu'ils me disent ? Je...je ne vois plus rien, je n'entends plus rien...

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