19 octobre 1834 : 7h03 am
À quoi bon écrire ce que l'on ne peut dire, exprimer et penser alors que j'ai toute la misère du monde à me contenir.
19 octobre 1834 : 19h03 pm
Le son de de la pluie frappant sur le toit, le craquement de la structure, le vent s'acharnant sur les murs de cette immense demeure remplis de souvenirs dont je ne peux plus me rappeler me remplit de haine. Comment une maison aussi solide et massive peut-elle sembler souffrir autant ? Ses cris me dérangent mais ne m'affectent point, je vois ses marques mais je n'en fais rien, je ris, je bois et je pars dans mon coin.
16 août 1834 : 18h30 pm
Mais quel diable s'acharne sur moi, 15 jours de pluie consécutifs, à quoi bon labourer, semer et arroser alors que j'ai toute la misère du monde à récolter. Le tiers de mes champs regorgent de bouettes et de roches. << Alice, Liana, Victoria, que faites-vous à l'intérieur, sortez dehors et aller travaillez jusqu'à ce que je vous dise d'arrêter. N'oubliez pas que même si je ne suis pas là je vous surveille. >> À ce rythme, cette entreprise ira tout droit à la faillite, heureusement que ce soir je vais en ville, l'alcool et les femmes devraient couler à flots et sous aucun prétexte je me verrai refuser. Dans cette ville aucun n'est meilleure que moi, je suis un as pour faire la cour aux plus belles dames qui soient.
16 août 1834 : 21h45 pm
Cette femme est d'une beauté exceptionnelle, ses cheveux noirs, longs et droits volant au même rythme que sa démarche, ses yeux perçant me fixant d'une force quasi surhumaine me figent dans un état que jamais je n'ai ressenti. Un désir inexplicable me pousse à aller la voir. << Vous qui êtes si belle et intrigante, comment se fait-il que je ne vous ai jamais aperçu avant ? Je suis Gerald Miller et vous ?>> Aucune réponse de sa part, elle ne fait que sourire, un sourire qui me rappelle quelqu'un ou quelque chose. Étrangement, ses yeux semblent avoir changé de couleur mais je n'en fais pas de cas, la boisson nous joue souvent des tours.
Deux heures ont passé et malgré le silence de cette femme je ressens le besoin de la conquérir et elle semble très réceptive à mes désirs. <<Vous savez, je suis un riche propriétaire terrien, je détiens plusieurs entreprises très lucratives dans plusieurs villes du pays dont une situé à deux lieues d'ici. Me feriez-vous le plaisir de vous faire visiter mon imposante demeure ?>> Elle acquiesça d'un signe de tête et d'un sourire. L'absence de paroles me laisse avec un sentiment étrange comme si j'étais en train de faire quelque chose de mal. Cependant, je me dis que rien ne peut m'arriver de bien grave.
Durant le trajet j'essayai de dialoguer avec cette femme qui me semble de plus en plus sombre laissant paraître rien qui ne semble bon. Son état m'irrite au plus haut point, je me sens envahi d'une colère quasi incontrôlable, digne d'un chien affamé. Une fois arrivé, je sortis de la cabine et on se dirigea dans mes appartements. N'ayant pas enlevé nos manteaux souillés de pluies et de bouettes j'ordonne à la femme sans nom de s'identifier et d'agir selon mes désirs. Toujours sans réponses, je me sens bouillir, la colère s'est maintenant changée en haine. La mystérieuse déesse, isoler dans le coin de la chambre, la tête baissée, ses longs cheveux noirs recouvrent son visage en entier. Je me dirige rapidement vers elle et je la martèle violemment de coups tout en criant << Quelle est ton nom>>. En la frappant à la tête, je remarque qu'elle n'a plus de visage. Face à cette horreur, je pris une pause et reculai de deux pas. La femme sublime d'il y a quelques heures me terrifient, j'en ai le souffle coupé, je suis sans mots.
C'est à ce moment, que le démon se leva et s'approcha de mon visage. Une puissante voix retentit dans ma tête << Je suis Alice, Liana, Victoria, je suis Alice, Liana, Victoria, je suis Alice, Liana, Victoria>>. Horrifié, je cours dans mes champs et j'aperçois mes trois filles égorgées, coucher sur le dos, leurs visages dévorés par les chiens affamés rendant leurs traits méconnaissable.
VOUS LISEZ
Gerald Miller
FantasySombre, intriguant, choquant voilà Gerald Miller. Une nouvelle qui vous obligera à dormir avec une veilleuse. Attention esprit sensible. REIRO