Chapitre II
Kpota, perdait peu à peu de son ambiance. Sauf le grand carrefour qui s’illuminaient de milles feux d’une circulation intense, animé par des passagers pressé de rentrer chez eux. Quelques vendeuses, dans le souci de faire plus fructueuses affaires s’étant attardés rangeait leurs marchandises. Même les jeunes qui d’habitude trainaient par les rues, n’y étaient plus. Une ombre, pressait les pas, on aurait dit une trainée de fumée. Milles hantises dans l’esprit, la silhouette allait à vive allure. Depuis cette situation d’insécurité qui bat son plein dans le pays, la panique avait mis mains sur beaucoup d’habitants. Arrivé au coin de la ruelle, à la vue du lampadaire installé devant la villa Johnson, Louis inspira bruyamment. Cette fois ci à pas lent, il dépasse la villa, contourne une et deux et tire le portail du troisième maison. Louis, met la met dans sa poche, se saisit de sa clef et ouvre la porte. Il prend son portable se sert de sa torche pour refermer soigneusement le verrou. Depuis, que sa moto Dream, avait pour dire disparu de la maison, Louis était devenu plus que prudent. Dans l’entrée coucher sans électricité qui lui servait de chambre, le jeune homme, s’assit après s’être débarbouillé. Il se sert à manger, et capte une chaine radio qui passait des nouvelles.
« Et revoilà une fois encore, l’insécurité se fait plus téméraire dans nos villes et ruelles. Cette fois ci ce fut le tour de l’ONG ‘’Aidons nos Orphelins’’ qui vient d’être témoins de ces individus indélicats que sont ces voleurs. A part, les centaines de milles emportés, ils ont pris le soin de dévaliser le magasin dudit ONG, des dons réservé aux bonnes œuvres. Quand est ce que des mesures drastiques seront-elles prises pour éloigner loin de notre société ce phénomène grandissant de jour en jour dans notre cité. »
Le journaliste continua son monologue, mais déjà Louis ne l’écoutait plus. Il se rappela de ces temps de marche, de ces péripéties, de ces journées de famine rencontrées avant de s’être payé son engin. Mais bien sa peine se dit-il est moins grand que ceux de ces enfants dont on enlève une fois encore l’espoir de sourire. Le cœur triste, Louis se saisit de ses documents et décida de réviser un peu ses cours avant d’aller se coucher.
Il faisait noir dans la villa Johnson. Seul, le lampadaire allumé dans la cour et le gardien qui écoutait de la musique trahissait le silence profond de la grande maison. Dans la pénombre d’une chambre, une petite lumière brillait sur un large lit. Sur son portable, Nathalie, regardait une fois encore, le dossier qu’elle avait envoyé pour sa demande de bourse. Exactement dans deux semaines, elles iraient chercher les résultats au Centre Culturel Français de Cotonou. Un rêve que la jeune fille nourrit il y a belle lurette. Elle ferme les yeux, remuent ses lèvres en une prière muette et sourde. Puis, éteint son i phone, la dépose près d’elle sur le lit et se glisse sous sa couverture.Un hurlement fort se fit entendre dans la ville tôt le matin. Il est 05 heures. C’est le muezzin qui appelle ses fidèles de la mosquée à la prière. Dans le quartier de Womè, un jeune homme vêtu de son boubou blanc, étale sa natte, fait sa toilette et se mit à prier. Peu de temps après, Souad, plie, la natte, se douche et sort sa moto, ‘’Wave’’. Il essuie la moto et se mit en route pour le campus.
Le centre commercial, s’étalait à perte de vue. On n’imaginait même pas, qu’il sonnait 06heures du matin. Déjà, des groupes d’étudiant s’amassaient devant les vendeuses de bouillie ou encore d’autre préféraient aller se payer des baguettes de pain, comme pour s’armer contre une longue journée de travail. Souad, doucement dirigea sa moto vers un photocopieur, il prit des documents de son cartable les photocopia et se dirigea vers le bâtiment de la FAST. Après avoir garé sa moto au garde vélo, il se rendit dans son amphi. A peine entré, que quelqu’un lui agrippe l’épaule et un autre lui donne une tape sur l’épaule. Moubariki et Karim deux amis sincères et compagnons d’Souad lui sourit de tous leurs dents.
Hé mon gars. Salam Aleykoun
Alekoun Salam !
Les photocopies, tu les as ?
Oui bien sûr. Mais tu sais, vraiment inh, cette histoire de génétique commence vraiment à me prendre la tête.
Et moi alors, je ne comprends plus rien.
Mais Souad tu es bien silencieux ce matin, remarque Karim.
O, les gars que voulez vous que je vous dis, moi, je commence vraiment par m’impatienter de ne pas finir l’année afin d’avoir mon Master. Je vous dis inh, bientôt mes projets et je m’en irai.
Hum. Souad, toi et tes projets bizarres là ???
La salle devient silencieuse, les trois amis relèvent la tête et remarque l’arrivée du professeur.
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Quand nos vies s'éclatent !
Teen FictionElles, elle sont trois. les noms, quand tu liras, tu sauras. trois copines, de destin différents, de vie différentes et pourtant, unies pour la vie. Moi, je suis personne, peut être, ce bébé orpheline de mère, dont le père l'a abandonné et qui veut...