La poupée

La poupée 2.0

Ils entrent. Ils n'auraient pas dû. Je les vois. Je les sens. Je les entend. 

-Alors les potes, on fait quoi ? a lancé le premier.

-J'sais pas, vous avez les caméras ?

-Ouais. Tiens.

L'un d'eux tendit une caméra à l'autre.

-Donc, deux en bas, deux en haut.

-Ouais.

Ils se sont alors divisés en deux groupes. Lequel des deux vais-je suivre ? Je prends ce qui sont en haut, ce sera un peu plus drôle.

-Waw, ça pus la merde...

-Ouais, avoue juste que tu te chie dessus, ça ira plus vite...

 -Oh, la ferme. Ecoute, t'entend ?

-Entendre quoi ? 

-Chut, écoute je te dis !

Ils entendent tout deux le vent qui souffle dans les fenêtres brisées. Les portes s'ouvrent et se ferment. Le vent est mon allié face à ces inconscients.

-Le vent ?

-Y'a pas d'vent ! Si ?

-... T'es vraiment parano mon gars.

Ils s'avancent vers le CDI. Ils ouvrent la porte. Doucement. Il entrent. La porte claque. 

-OH PUTAIN ! 

-J'te l'ai dis, y'a du vent idiot !

-Ouais, violent ton vent.

Ils fouillent, qu'est-ce qu'ils espèrent trouver ? Ils se dirigent vers les archives. Ouvrent la porte. Entrent dans la salle. La porte se referme.

-AH ! Fais chier...

-Ahah ! T'as flippé, espèce de tapette !

-La ferme.

Ils tentent d'ouvrir la porte. Elle est coincée.

-On peut pas ouvrir...

-Sérieux ? Bon au moins on a de la lumière.

La lumière s'éteint. 

-T'aurais dû te la fermer !

-Quoi ?

Ils essayent d'enfoncer la porte. Ils sont ridicules. Je les vois. Je m'approche d'eux. Ils savent que je suis là, ils ont peur. Ils ne comprennent pas. Ils clignent plusieurs fois des yeux, jusqu'au moment où l'un les perds. Ses deux yeux tombent comme des petites billes. Ils commencent à saigner.  Ils hurlent. Personne ne peut les entendre. L'autre garçon ayant encore la vue court. Ils tombent. Ses jambes se coupent. Son estomac ressort par sa bouche. Il meurt quelques secondes après. L'aveugle, lui, son crâne a explosé, tout simplement. C'était amusant. Allons nous occuper des deux autres à présent.