Des mots pour calmer la tempête de ma tête.

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Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d'un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n'auras pour alcôve et manoir
Qu'un caveau pluvieux et qu'une fosse creuse ;

Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu'assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton cœur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,

Le tombeau, confident de mon rêve infini
(Car le tombeau toujours comprendra le poète),
Durant ces grandes nuits d'où le somme est banni,

Te dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ? »
- Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

Je ne sais pas ce qui ne va pas chez moi. Je contrôlais tout, du moins j'essayais. Mais il a fallu que je la rencontre. Il a fallu que ses yeux d'ambre et que ses cheveux de feu m'ensorcelle. Dans cette histoire, il y a un événement marquant : elle. C'est mon repère temporel. Il y a eu un " avant elle " et un " après elle " .
Cette fille à changer ma vie, d'une façon définitive. C'est comme si j'étais en apnée depuis ma naissance et qu'à l'instant où ses yeux se sont posés sur moi, l'eau dans laquelle j'évoluais s'était transformée en une bourrasque d'air frais comme je n'en avais jamais senti. Mais voilà, cet air s'est enfui. L'eau m'encercle de nouveau. Les vagues hurlent. Le courant s'intensifie, tout m'attire vers les abîmes de ce monde. Qu'il est agréable de se laisser couler.

Une fleur du malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant