deux

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- Ma mère en a marre que je sois chez toi tous les soirs, elle trouve que je ne passe pas assez de temps avec Dan et elle, non mais tu te rends compte Cali ? s'exclama Deanna, retirant sa veste pour la jeter sur notre canapé.

- Totalement, affirmai-je sans vraiment l'écouter.

Samuel Daryl. Son regard ténébreux refit surface dans mes pensées comme me fixant dans le noir.

- Comme si je ne passais pas assez de temps avec ce gros con de Dan ! reprit Deanna qui aimait bien me parler de son satané beau-père milliardaire. Elle aurait dû être heureuse, il lui achetait tout ce qu'elle lui demandait.

Je m'assis sur une chaise après avoir attrapé une boîte de gâteaux caloriques dans un des placards de notre petite cuisine.

- Et putain Cali, tu pourrais au moins faire semblant de m'écouter pour une fois ! s'exclama-t-elle en me prenant le paquet des mains.

- Mais je t'é...

- Non tu ne m'écoutes pas. Cali Santos je te connais trop bien, quelque chose te tracasse, dit-elle en s'asseyant à mes côtés.

Son regard interrogateur se posa sur moi, on aurait dit qu'elle pouvait savoir si je disais vrai. Ma meilleure-amie était un réel détecteur de mensonges.

- Pas du tout, maugréai-je, ne voulant surtout pas lui parler de Samuel.

Que devais-je lui dire ? Qu'un garçon passait sous ma fenêtre tous les jours depuis le début de l'année et que depuis une semaine il n'y passait plus ? Qu'il m'avait manqué alors que je ne le connaissais pas et que je ne l'avais absolument jamais vraiment vu de face ? Et qu'aujourd'hui, je venais de le voir en personne devant moi, qu'il était au lycée et que nous ne nous étions jamais croisés ? Qu'il était à tomber par terre, qu'il avait fait naître dans mon cœur de jeune adolescente innocente des sentiments jusque là ignorés et que je pensais sans arrêt à un inconnu qui répondait au nom de Samuel Daryl ?

Samuel. Son prénom ressemblait à un soupir au milieu du silence.

- Tu mens, mon dieu que tu mens mal Cali !

- Lâche-moi tu veux, repris-je essayant de jouer la fille froide pour qu'elle me lâche les baskets.

Soudain un énorme sourire se dessina sur ses lèvres charnues et couvertes de gloss.

- Je sais ! Tu as un garçon en tête toi ! La dernière fois que tu as pris ce ton avec moi c'était pour me demander d'arrêter de t'embêter avec Dylan Clarkson, s'exclama-t-elle à nouveau.

- Si tu prononces encore une fois ce nom je te jure que tu ne sauras rien, la menaçai-je, détestant qu'elle reparle de mon amour de collège, qui n'était resté qu'un fantasme. Comme tous les garçons qui avaient occupé mes pensées de toute manière. 

- Très bien, dis moi tout maintenant, m'interpela-t-elle n'ayant pas oublié la conversation initiale.

Elle se rapprocha de moi, les yeux grands ouverts, attendant patiemment que je lui annonce que mes pensées étaient occupées par un inconnu.

- Tu connais un certain Samuel au lycée ? demandai-je d'une petite voix fluette, espérant que sa réponse soit négative.

- Daryl ? Samuel Daryl ? explosa-t-elle, se levant presque du canapé.

Soudain la porte d'entrée s'ouvrit et mon grand frère Zac apparut dans le hall, sa combinaison de pompier toujours sur lui. Il lança son sac de travail dans un coin alors que Deanna se tut en un instant.

- Mauvaise journée ? lui lançai-je, sentant sa mauvaise humeur d'ici.

- Complétement, me confirma-t-il juste avant de remarquer la présence de Deanna.

Elle lui fit un petit signe de la main, il lui sourit.

- Oh, salut Deanna.

Mon frère savait pertinemment que ma meilleure amie fantasmait sur lui depuis que nous étions petites. Il savait également qu'elle adorait cette combinaison de pompier qui mettait parfaitement ses muscles en valeur et bizarrement, il rentrait avec tous les soirs et Deanna tenait à être chez moi tous les soirs après les cours.

- Tu pourrais au moins faire semblant de venir chez moi pour moi et non pas pour fantasmer sur Zac le pompier, lançai-je à ma meilleure-amie en riant alors qu'il s'éloignait dans sa chambre.

- Ton frère est un dieu de la nature Cali, si tu savais comme j'ai besoin qu'il éteigne le feu qui bouillonne entre mes cuisses.

- Putain Dean ! C'est mon frère merde ! m'exclamai-je en lui jetant un coussin.

Heureusement pour moi, elle avait complétement où nous en étions avant qu'il n'arrive.

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nouvelle partie, nouveaux avis. toi qui vient de lire cela, pourrais-tu laisser un avis, même un tout petit en commentaires ? ça me ferais très plaisir. x

Livre un ; samOù les histoires vivent. Découvrez maintenant