Just to forget

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Hello !! 

Un petit  OS sur Teen Wolf, avec des spoilers de la saison 3... Vous êtes avertis ! 

Isaac x Allison,  Allison x Scott, Isaac x Erica 

Bonne lecture ! 




On veut oublier. On veut s'oublier.

On veut oublier la douleur, la peine. On veut effacer les souvenirs, les remplacer par nos instants perdus.

On essaie de s'évader de la réalité, d'y échapper.

Alors on s'embrasse, on s'enlace, on se perd dans les méandres du plaisir. On fait l'amour sans paroles, sans promesses, sans amour. On essaie d'oublier.                                                                    Oublier Scott. Oublier Erica.

Et on le sait, on sait que l'on ne s'aime pas, on sait que chacun tente de s'offrir un instant de répit. Et on s'apprécie, mais pas assez pour se laisser partir. On ne s'aime pas, on ne fait que se donner mutuellement un réconfort dont on a besoin. Pas de longues discussions, pas de grands discours, seulement le plaisir comme porte de sortie. Un plaisir qui nous envahit et nous permet, durant de courts instants, de ne plus penser, de ne plus raisonner.

On se regarde, on se fixe; on s'embrasse, on s'enlace. Et il n'y a plus rien, ensuite, plus rien. Un brouillard qui nous enveloppe et nous sert de couche protectrice contre notre mémoire. On glisse dans un sommeil paisible que l'on avait pas avant de se rencontrer, un sommeil loin de la cruauté de la réalité. Mais quand on se réveille, quand on reprend contact avec ce qui nous entoure, ce qui nous a entourés, on retombe.

On chute.

Et on se soutient, on se comprend, mais c'est trop dur.

On se dit au revoir pour affronter nos peines et nos chagrins seuls, pour pouvoir s'effondrer et se morfondre. On ne se juge pas, et on n'a pas peur du regard de l'autre. Mais la solitude, quelques fois, on en a besoin. Et pourtant, on la fuit en restant ensemble, en faisant l'amour. On la fuit parce que, à force, elle est trop dure, trop cruelle.

Et lorsque tu me regardes, je sais que tu vois une autre personne, une personne qui n'est pas moi, une personne que tu tentes de fuir. Je le sais, parce que moi aussi. Je te connais, je sais qui tu es, et je t'aime, mais pas comme je l'aimais, pas comme tu l'aimais.

On se retrouve ensemble au milieu d'un tourbillon de souvenirs et de vies brisées.

Quand tu laisses courir tes doigts sur mon bras, sur mon épaule, quand tu poses tes lèvres sur les miennes, c'est les siennes que tu sens. C'est son odeur que tu respires, ce sont ses yeux que tu vois. Quand je passe ma main dans tes cheveux, c'est les siens que je touche.

Et on s'apprécie, mais pas assez pour se laisser partir.

Parce qu'ils sont toujours présents dans nos esprits, parce qu'ils ne partiront jamais vraiment. Parce qu'on ne peut pas les affronter seuls, qu'on a besoin de l'autre, que c'est malsain et mensonger comme relation, qu'on se voile la face. Combien de fois t'ai-je dit que nous devions arrêter ? Combien de fois as-tu approuvé ? Et pourtant, on se retrouve toujours.

On croyait trouver une échappatoire; on a développé une dépendance.

Je croyais que ma mémoire était la seule qui pouvait encore me faire souffrir.

J'avais tort.

Quand tu es morte, je suis mort avec toi. La deuxième partie de mon coeur est tombée dans un gouffre sans fin, elle est allée rejoindre la première. Parce qu'Erica aussi était morte, parce que tu étais morte. Vous étiez mortes toutes les deux.

Et quand tu lui as dit que tu l'aimais, quand tu as dit que c'était parfait, que tu mourrais dans les bras de ton premier amour, j'étais heureux pour toi. Parce que je savais que tu l'aimais toujours, malgré tout, après tout. Tu l'aimais toujours, et tu as eu la chance de lui dire, tu as eu cette chance que je n'ai pas eue avec elle. Et il t'aimait aussi, il t'aime.

Et j'aurais voulu te dire à quel point je t'étais reconnaissant, j'aurais voulu te dire combien je t'aimais et combien tu allais me manquer. Mais je n'ai pas pu. Même si j'avais pu, je ne l'aurais pas fait. Tu as eu la chance de mourir dans les bras de celui que tu aimais et qui t'aimait, entourée de tes amis. Tous ne l'ont pas eue.

Mais quand tu es morte, c'était trop dur. Ce n'était plus possible.

Alors je suis parti.

Je n'avais plus rien à faire ici, dans cette ville qui m'avait tout pris.

Je suis parti.

Et maintenant, je crois que je suis heureux. Oui, je crois sincèrement que je suis heureux.

Je pense à toi tous les jours, je pense à vous, mais ça ne fait plus aussi mal qu'avant. Comme si la cicatrisation miraculeuse et surnaturelle agissait aussi sur mon mental. Je peux dire aujourd'hui que la plaie s'est en partie refermée.

Tu me manques, et j'espère que tu es heureuse là où tu es, où que ce soit.

Adieu, Allison. 

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