-Chapitre 3-

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Mes parents nous avaient ordonnés de nous cacher. Je m'étais mise sous le canapé alors qu'Elias s'était caché dans le placard. On entendait des brides de phrases ainsi que des cris à l'extérieur.

Des hommes étaient entrés dans la maison. Je ne voyais que les chaussures des hommes, ils étaient au moins six. Une voix forte et menaçante demanda
-Ils sont où ??!
La voix me semblait très familière et assez jeune.
Je reconnus rapidement les chaussures de mes parents qui tremblaient légèrement.
-Je.. On ne sait pas... Dit mon père d'une voix posée.
-Vous ne savez pas ? Dis une autre voix avec ironie. Très bien retournez toute la maison !
Des pas précipités se firent entendre dans les escaliers en bois. Tandis que j'entendais des choses se fraquasser, des chaussures noires et montantes d'un homme se rapprochèrent dangereusement de ma cachette. Je m'obligeais à respirer doucement. Alors que les pas étaient juste devant moi, j'entendis quelqu'un crier.
-Ah! Putain !
Les pas firent demi tour rapidement.
-Que se passe-t-il ?
-Ce qui se passe, ce qui se passe, c'est que j'en ai trouvé un ! Et il mord et ça fait mal!!
-Amène-le !
À l'entente de ces mots ma respiration se bloqua. Non, pas Elias, non pas lui! Pas mon frère de sang! Mon frère ! Non! J'avais peur, je pleurais en silence.
Les pas descendirent les escaliers et vinrent se mettre en face de moi. Les chaussures noires se trouvaient près des chaussures rouges de mon frère.
-Alors, petit vaurien , on essaie de tenir tête?
Un cracha vint s'étaler sur la chaussure noire.
-Tu veux jouer à ça ? Et ben ok. Je compris qu'il l'avait frappé car mon frère s'étala par terre, et en quelques secondes je lu sur ses lèvres un " je t'aime " . Mais très vite, mon père se précipita sur le garde et lui infligea des coups. Mon frère se releva avec l'aide de ma mère, je pense. Le garde a dû riposter car maintenant, mon père se trouvait à son tour au sol. Il m'a vu, m'a sourit en versant une larme. J'entendis un petit déclique puis la balle.

-Hope ! Hope ! Réveille toi !
J'ouvris un peu mes yeux embués de larmes, et vis le visage de Will inquiet.
-Chut... Du calme...
Il me serra dans ses bras pour me calmer. Je m'éloigna doucement.
-Désolé de t'avoir réveillé.
-Ce n'est pas grave.
-Merci quand même.
Après une bref hésitation il me demanda ce qui m'avait mise dans cet état.
-Un souvenir qui me hante, lui ai-je simplement répondu.
Je voyais de l'inquiétude dans ses yeux. Il ne me posa pas de question bien que, je le voyais, cela lui brûlait les lèvres, et je le remerciait intérieurement de sa retenue.

Plus tard dans la nuit, après l'avoir convaincu que j'allais bien, Will s'est rendormi sur sa branche. Cela doit faire au moins deux heures que je le regarde dormir. Il a l'air si inoffensif comme ça.
Je sors doucement mon carnet vermeille et mon stylo abîmé. Je laisse parler ma main sans me soucier du reste.


Journal :

Avant, ma vie était mieux, pas besoin de courir, de se cacher, de chercher la moindre petite information sur un convois ou sur les enlèvements.
J'ai peur de le retrouver assassiné, par une balle, comme mon père. Ou pire, ces monstres lui ont peut être effacé la mémoire, comme ils l'ont fait à ma mère.
Des fois, il m'arrive de la croiser, alors que je me cache sous d'immenses capuches, elle, elle sourit à tout le monde comme si tout allait bien.
Je ne dors jamais dans la ville, de peur de me faire prendre. Alors je dors dans la grande forêt.
Je mange comme je peux, parfois pas assez.
Ce petit carnet me permet de rester "humaine", de ne pas perdre la raison. C'est assez dur de se procurer un carnet et un petit crayon car ils les interdisent, maintenant. Moi, c'est mon père qui m'a appris à écrire en cachette, même Elias ne le sait pas.
Mon carnet me sert à tout mais les feuilles sont chères, alors j'écris tout petit. J'y dessine beaucoup. J'adore mon frère et..


-Tu fais quoi ?
La voix a surgit au dessus de mon épaule. Ce n'est que Will. Je relève la tête et constate que le soleil se lève. Devrais-je avoir confiance en lui ? Devrais-je le tuer pour arriver à mon but? Je continue de me perdre dans mes pensées.
-C'est écrit quoi ?
Une seconde fois, Will me fait revenir sur terre.
Je regarde doucement ce qu'il me montre comme engourdie.
-Et c'est qui, lui?
-Je...
Je réalise que j'ai dessiné le visage de Elias, traits pour traits. Mes yeux s'écarquillent. Je ne prends pas la peine de répondre. Je ferme violemment mon petit carnet et l'enfonce au fond de mon sac. Des souvenirs reviennent alors que je me recroqueville sur moi-même et me balance d'avant en arrière.
-Hey, du calme, c'est rien.
Il me serre dans ses bras. J'en suis sûre, si je n'étais pas dans cet état là, je l'aurait déjà frappé.
Il continua à me bercer et cela me calma rapidement.
Je le remerciais doucement.
-As-tu dormi ?
Je secouais la tête.
Il souffla un moment avant de me demander si je vais bien.
-Ça va un peu mieux, oui. Merci.
Je range ma couverture et mets mon sac et mon arc sur mon dos.
-Le soleil se lève, il faut bouger.
-...Ouai.
-Il faut chercher à manger et chasser, je vais garder les billes alimentaires au cas où.
-Ok.
Je commence à descendre de l'arbre et lorsque que je suis sur la terre ferme, je regarde les alentours.
-Bon, tu comptes venir ou tu préfères rester ici ? Demandais-je avec impatience.
-Ouai, j'arrive! Trente secondes. Je suis pas un singe moi !
À peine a-t-il poser les pieds par terre que je tourne les talons et retourne m'aventurer entre les arbres.
-Hé ! Attends moi!
-Je t'attends si je veux. Marmonnais-je en ralentissant la marche.
-On va où ?
-Chercher à boire, pour commencer. Tu as une gourde j'espère?
-Ben oui qu'est-ce que tu crois ? Je suis pas con.
-Bon, maintenant suis moi. Je connais assez bien ce coin de la forêt.
Il faut marcher tout droit puis à un moment dévier vers la droite.
-Attends! Chuchote Will de sa voix grave.
-Quoi ? Dis-je en me retournant.
Il me montra un oiseau puis posa son doigt sur la bouche.
J'hocha la tête pour lui faire signe que j'avais compris.
Je cherche par habitude mon arc quand je remarque que Will le tient. Il se tient droit, les sourcils froncés et, concentré, il décoche une flèche qui vient se planter parfaitement dans la chaire de l'oiseau.
Je le regarde avec mécontentement alors qu'il va ramasser la proie abattue.
Il revient tout content en me montrant l'oiseau mort pour m'impressionner.
-Alors? Dit-il un sourire aux lèvres.
Je croise les bras et le regarde avec un sourcil en l'air en me positionnant sur mes deux jambes.
-Alors tu as pris mon arc. Et mon carquois.
-Oui, mais..
-Ne le reprends plus jamais dis-je en lui arrachant presque des mains avec agressivité.
Il me regarda avec surprise.
-C'est qu'un arc, tu sais.
-Non ! Ce n'est pas un simple arc! M'emportai-je. Il était à mon père. Lui dis-je plus doucement.
-Oh..D'accord...
Je me retourna pour continuer et je l'entendis me suivre.
Je me retourna vers lui, avec un sourire en coin.
-Au fait, pas mal ton tir mais tu pourrais faire mieux.
Il leva la tête et me sourit, amusé.
-Ouai, t'es jalouse.
-Non, loin de la.
- Pff, n'importe quoi ! Un éclat de rire lui échappa et nous nous mirent à avancer.

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Note de l'auteur :

Je m'excuse pour ce si gros retard, je sais que les mots ne peuvent exister les gestes....
Mais je m'excuse, je suis en "panne" il me manque énormément d'information sur mon histoire et c'est vraiment vraiment dur d'avancer sans ses info'
Merci beaucoup de continuer à lire mon livre.

Bis' ♥
Eva'nescence

PS: En espérant que se revera dans pas longtemps !

HOPEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant