Je me rappelais encore de cette lettre qui me disait que j'étais accepté à l'Université de Berkeley. Félicitations, Mme Anderson, nous avons le plaisir de vous annoncer que vous êtes accepté à l'Université Berkeley. Ce fut le plus beau jour de ma vie. J'ai été accepté dans l'une des plus prestigieuses université de la Californie. Ma mère n'en revenait pas. Personne dans la famille n'avait été pris pour aller dans cette université. Tout les membres dans ma famille étaient allés à l'Université de San José. Mon père et ma mère sont rencontrés dans cette université. Ma mère est tombée enceinte de moi, à l'âge de 19 ans. Elle a abandonné les cours pour s'occuper de moi, à plein temps. Mon père a continué ses études sans se préoccuper de ma mère ou même de moi. Il est partit et il n'est plus jamais revenu.
Le réveille-matin a sonné, mettant fin à mon sommeil. Je l'ai éteint brusquement pour me lever.
-Béa, tu es réveillé ?
J'entendais la voix de ma mère du haut des escaliers.
-Oui, Maman. Je m'habille et je descends prendre le petit-déjeuner.
-Dépêches-toi si tu ne veux pas être en retard. Tu as un train à prendre.
-Je sais.
J'ai pris une grande respiration. Tout va bien se passer. J'ai mis mon jeans bleu foncé, mon porte-bonheur. Il est un peu usé, mais je l'adore. Je trouve qu'il met bien en valeur mes jambes minces. Je me sens à l'aise et non inconfortable. J'ai enfilé une chemise à carreaux, en laissant les deux premiers boutons détachés. Une grande première pour moi. Je suis descendu manger mon petit-déjeuner avec ma mère. Je l'ai trouvé nostalgique. C'est normal. Son bébé quitte la maison pour entrer le monde des adultes. Ma valise était déjà prête. Je l'ai fait, hier, avant de me coucher. Ma mère m'a conduite à la gare. Elle m'a serré fort dans ses bras. J'ai sentis son parfum réconfortant.
-Tu vas me manquer.
-Toi aussi. Je reviendrai dès que j'en aurai l'occasion.
-Fais attention à toi. Je t'aime.
-Je t'aime aussi, Maman.
Je suis entré dans le train. Quand les portes se sont fermés, je lui ai fais un dernier signe de la main. Je me suis assisse sur un banc. Le trajet a duré deux heures. Je me suis étiré avant de me lever. Mes jambes étaient engourdis. À la sortie de la gare, j'ai pris un taxi qui m'a emmené sur le campus de l'université.
-Wo.
C'est tellement beau. Je crois que je vais me plaire, ici. Je suis entré dans la résidence et j'essayais de trouver ma chambre avec un plan. Deux filles passaient dans le couloir.
-Excusez-moi ? Est-ce que vous savez ou est la chambre B34 ?
-Tu continues tout droit, le premier couloir à gauche que tu verras.
-Merci.
J'ai suivis leurs indications et j'ai trouvé ma chambre. Ma colocataire avait déjà pris possession du lit de droite. D'habitude, je me couche du côté de droit de la pièce. Pour faire plaisir à ma colocataire, j'ai pris le lit de gauche. Une fille aux cheveux rouges est entré et elle m'a sourit.
-Tu dois être Béatrice.
-Juste Béa.
-D'accord. Alors, bienvenue. Moi, c'est Mariah.
J'ai remarqué ses piercings sur son visage et ses tatouages sur ses bras. Ma mère aurait désapprouvé ce genre de personne. Je lui ai rendu son sourire par politesse. J'ai posé ma valise sur le lit. Aujourd'hui, on est Jeudi et demain, il y a le mot de bienvenue pour tout les élèves de première année. Mais après ? Les cours commencent Lundi. Qu'est-ce que je vais faire jusqu'à là ?
