Chapitre 42

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Point de vue Niall

-Il ne reste plus qu'un motel à aller vérifier Niall, laissa échapper Harry en secouant sa tête de découragement, Je suis désolé de te le dire mais si ça se trouve elle a quitté la ville...

Je secouai la tête de gauche à droite , refusant de croire qu'elle ait pu partir aussi loin.

-C'est impossible , elle ne serait jamais partie aussi loin. Elle n'a rien amené avec elle , Haz. Et elle était fatiguée, elle ne pouvait pas se permettre de faire des heures de route avant de pouvoir enfin se reposer, lui expliquais-je en faisant les cent pas.

-Écoute Ni, on va continuer de regarder dans les centres commerciaux , les épiceries ... Peu importe.. Va voir dans ce motel , même si les chances qu'elle y soit sont minimes, il marqua un pause et se posta devant moi en me prenant par les épaules, Mais si elle n'y ait pas tu dois me promettre d'arrêter de la chercher pour aujourd'hui. Tu as aussi besoin de repos.

-Mais j'ai besoin d'elle aussi Harry, laissais-je échapper à voix basse.

Il s'approcha encore plus près de moi et me prit dans ses bras.

-Promet moi Ni, je t'en supplie.

Il me regarda droit dans les yeux et on pouvait percevoir de l'inquiétude dans son regard.

-Cest bon je te le promet.

Il afficha un léger sourire et me donna une tape dans le dos.

-Parfait, tu me donneras un coup de fil après avoir été dans ce motel , d'accord ?

-D'accord.

Je me dirigeai vers l'entrée et enfilai mon manteau.

Je marmonnai un petit "au revoir" et quittai la maison.

J'entrai dans ma voiture et collai ma tête sur le volant.

Les larmes n'étaient maintenant plus un problème.

Au cours des derniers jours, j'avais tant pleuré, que mon corps refusait de verser une seule larme.

Cependant, je ressentais toujours cette étrange sensation de panique et de déni . Les larmes n'étaient peut-être pas présentes, mais les émotions étaient , quant à elles, plus persistantes que jamais.

Je finis par démarrer la voiture et je me dirigeai vers le motel dont Harry m'avait parlé.

Il était à une quinzaine de minute de la maison d'Harry et avait l'air plutôt crasseux , preuve que Kath y était peut-être.

J'espérais plus que tout que j'allais la retrouver et pouvoir m'excuser pour mes horribles paroles.

-Puis-je vous demander de vérifier vos registres ? Demandais-je en entrant en trombe dans le motel.

L'administration était petite et semblait mal propre.

L'homme sembla légèrement surpris de me voir mais il tenta de cacher son étonnement en abordant une voix calme et posée.

-Je suis désolé monsieur mais je ne peux pas vous montrer le registre , il contient des renseignements personnels sur plusieurs personnes et-

-Ça va je sais , dites moi seulement si une jeune femme est venue pour prendre une chambre il y a quelques heures.

Il hésita un moment et vérifia dans son gros bouquin jauni.

-J'ai une jeune femme à la chambre 371..

Il agrippa ses lunettes et les plaçai sur le bout de son nez avant de poursuivre.

Mon cœur battait à la chamade et ma lèvre tressaillait sous l'effet de l'anxiété.

-Katherine-

J'ouvris la bouche sous la surprise et me dirigeai en courant vers le couloir du motel.

J'affichais un sourire que seul un homme amoureux pouvait afficher.

Le genre de sourire que l'on fait lorsqu'on voit notre âme sœur le matin en se réveillant , le genre de sourire qui orne nos lèvres après avoir embrasser la personne la plus importante à nos yeux après une longue absence.

Je passai en coup de vent devant les portes , regardant attentivement le numéro qui ornait chacune d'elle.

Je m'arrêtai soudain devant la porte qui affichais le numéro 371.

Je pris une grande respiration et cognai impatiemment à la porte.

Je tenais ma lèvre inférieure entre mes dents et je clignais des yeux de manière répétitive.

Lorsque la porte s'ouvrit enfin, je fonçai vers elle et l'embrassai.

Elle sembla surprise , mais la tension qui occupait tout son corps disparu après quelques secondes.

Ses yeux étaient remplis de stupeur mais aussi de soulagement.

Comment pourrais-je savoir pendant combien d'heures elle avait pu pleurer?

Cette pensée me fit frissonner.

Mes lèvres étaient scellées aux siennes et j'avançais rapidement jusqu'à atteindre le lit.

Elle s'allongea lentement sur celui-ci , gardant toujours ses lèvres sur les miennes.

Je reculai lentement et replaçai une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

Je passai mon pouce sur sa joue et plaçai mes deux mains sur son visage.

Son souffle était saccadé et je pouvais sentir qu'elle avait envie de pleurer.

Ses lèvres tremblotaient et ses yeux qui paraissaient toujours si brillants étaient ternes et entourés de cernes.

Malgré ces signes de fatigue , je la trouvais magnifique.

-C'est fini maintenant, plus jamais je vais te laisser partir. Tu es à moi pour toujours et quiconque ose te faire du mal aura à faire à moi.

J'écrasai à nouveau mes lèvres sur les siennes en lui enlevant son sweater ,qui était en fait le mien.

Open when...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant