(Ce poème date de l'année dernière, et a été écrit pour les quatre ans de la mort de ma meilleure amie. À l'époque j'utilisais des pronoms féminins, merci de ne pas en tenir compte maintenant.)
Cet article est un peu spécial. Si vous êtes là pour vous changer les idées ou vous amuser, désolé mais c'est pas aujourd'hui.
Ça fait quatre ans.
Quatre ans, ça passe à une vitesse.
La dernière fois qu'on s'est vu, j'étais encore une gamine insouciante, avec des rêves plein la tête, j'étais naïve. Toi, tu étais une fille simple, gentille, toujours là pour les autres. Tu faisait tout pour qu'on ne s'inquiète pas. Malgré que tes jours étaient comptés tu souriais et faisais comme si de rien n'était. On parlait insouciamment de nos rêves de gosses. La vie nous semblait tellement plus simple.
Tu me verrais aujourd'hui... un loque, voilà ce que je suis devenu. J'ai abandonné mes stupides ambitions qui me faisaient vibrer auparavant. J'essaie de sourire àla vie dans les moments durs comme tu le faisais, mais je ne suis pas forte comme tu l'as été.
Et ça fait quatre ans. Quatre putain d'années où je n'ose pas prononcer ton nom, parce que j'ai peur. Peur de ce souvenir qui me hante. De ces mots que j'ai si souvent refusé de croire. Mais on ne peut pas remonter le temps. Ce qui est fait est fait. Tu n'es plus à mes côtés.
Tu n'avais même pas douze ans. Oui, j'ai retenu ta date d'anniversaire, moi qui ai une mémoire affreuse. On me dira que c'est parce tu n'es plus là, mais ce n'est pas du tout ça. Je m'en souviens parce qu'on plaisantait souvent là-dessus, puisque j'ai pile poil un mois et un jour de plus que toi. Tu te souviens de ces gamines qui disaient "à un mois et un jour près, on est jumelles !" ?
Et bien voilà. Je ne sais même plus ce que j'écris... j'ai presque envie de pleurer, mais les larmes ne sortent pas. Peut-être qu'en plus d'être devenu blasée, je suis devenue sans cœur.
Quatre ans putain. C'est passé à la fois comme un éclair et comme une éternité.
Tu me manques. Même si j'ai beaucoup changé, je reste la même, la même fille complètement folle, immature, qui a été ton amie. La même débile qui ne comprenais pas à quel point un cancer peut être grave. La même débile qui t'aime de tout son cœur.
Je suis en train d'écouter la chanson que tu aimais tant. La promesse. Et si on faisait une promesse, nous aussi ? Je te promet de toujours penser à toi, à ne jamais t'oublier. Et toi, promets moi que tu seras toujours auprès de moi, où que tu sois...
Chloé
19/07/2000 - 18/03/2012
Un ange partit trop tôt

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Écrits divers
RandomRecueil d'écrits divers, poèmes, nouvelles, etc. Souvent des écrits sur ma vie en général.