CHANGEMENTS

15 1 0
                                    

De retour à la maison , j'ai fondu en larmes dans les bras de ma mère.
Je vivais chez ma mère depuis 4 ans , et ne voyais mon père qu'un week-end sur deux , il me paraissait logique de me confier à elle.
Après lui avoir confié mes malheurs , et séché mes larmes elle m'a répondu
" J'irais voir la principale demain , et tu viendras avec moi , ok ?"
"Je vais devoir aller à l'école ?"
"Oui chaton , il est important que tu vois ce que propose la principale."

J'allais partir quand elle m'a demander :
"D'autres élèves sont dans ton cas ?"
"Oui , Rachelle s'en prend plein la tête elle aussi"
"Rachelle ? Rachelle Black , la fille de Muriel ?"
"Je crois que c'est  bien son nom de famille "
"J'appellerai sa mère ce soir , histoire de voir si elle le sait"

Le lendemain on est allés voir la principale avec ma mère , Rachelle et la sienne
Je n'ai jamais aimé ma principale, elle était vieille et aigrie , et la seule fois où j'ai eu l'occasion de la croiser , elle m'a regardé avec un air pédant, genre pour te dire "tu vaux tellement moins que moi "
La discussion s'engagea, une légère tension dans l'air.
1 heure plus tard, on est sortis du bureau et j'avais appris pleins de trucs :
1) Madame Syap ( car c'est son nom) est une raciste pure souche, elle n'a pas manqué une occasion de dire à quel point les noirs méritaient la pendaison et les chinois l'empalement.
2) Elle en avait strictement rien à carrer de moi ou de Rachelle , elle "ne voyait pas où le problème se situait", pour elle ce n'était "QUE des embrouilles de gamins" et que j'avais tort de le prendre autant à cœur ( comme si je pouvais faire autrement)
Et enfin 3) C'EST DE MA FAUTE , après tout ce n'est pas elle qui " est malade" , et au fond , si j'avais cette particularité, c'est que je l'avais bien cherché
Alors désolé de le dire , mais forcément on tombe dessus : Ma principale est une conasse!

Au final je me sentais un peu comme un mutant dans X-MEN , une personne spéciale au milieu d'une bande de demeurés.

Ma mère m'a finalement dit " Quelle morue celle la , aussi aimable qu'une porte de prison et con comme un placard avec un balai dans le cul de surcroît , le portrait craché de ma mère , je peux te dire qu'il va y avoir du changement dans nos vies " , elle s'adressait aussi bien à moi qu'à Rachelle et sa mère .
Les trois filles hochèrent de la tête , et moi je n'avais qu'une hâte : retourner chez moi et me cacher sous ma couette.

Le tournant décisifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant