Cercle Vicieux

I: Le premier

C'est un mardi, aujourd'hui... en hiver, sombre et froid. Il pleut, et c'est en ce jour où tout à commencer. Je peux même vous affirmer que je tremble, les mains fourrées dans les poches, le nez dans mon écharpe. C'est un homme d'une quarantaine d'années cette fois-ci. C'est sa toute première victime... un homme d'affaire. Un riche en costard. Il est étendu, les yeux grands ouverts, il a des traces de coupures profondes un peu partout, il a perdu le plus de sang par le biais de la profonde entaille dans sa gorge. Il a perdu ses rotules sous de la torture extrêmement barbare, et quelques ongles et doigts, du moche... Il s'agissait de Richard Rochmont, d'après ses papiers, qui se trouvaient dans un portefeuille noir en cuir. Du neuf, il venait sans doute de le recevoir, c'était un cadeau, il y avait encore un petit mot tendre: "Pour que tu ne perdes plus tes papiers, ta chérie <3". L'écriture faisait jeune, pas sa femme, plutôt sa fille, à l'université. Ils avaient des liens très forts. Elle s'appelle Jessika Rochmont. Une grande jeune femme, aux yeux sombres qui contrastes avec ses cheveux clairs. Elle me regarde fixement, les larmes coulant le long de ses joues, je vais à sa rencontre.
"- Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ?
- Il... Il y a... D... Deux heures... Je suppose... On était au restaurant. Au centre...ville..."
Je l'écoute attentivement, sa voix tremble de chagrin, et ses bégaiements montre sa tristesse aussi, ça ne doit pas être elle. Je lui lance un sourire de réconfort, et pars voir plus attentivement la scène du crime, aucunes traces, aucuns indices, pas d'ADN, ce mec est un pro... Et je vais l'attraper ! Et vous, vous là, vous allez m'aider j'espère ! Que la Justice soit faite... On va pas laisser un mec ou une femme aussi dangereuse dans la nature !
Je rentre au bureau, avec le peu d'éléments que j'ai et pousse finalement un long soupire las. Je me renseigne mieux sur la victime, amis, famille, rivaux... Sans rien trouver d'alarmant. Bon... Alors voy...
"- Diedrich !"
Je me tourne vers celui qui m'appelle, un autre policier, Victor, grand, finement musclé, aux cheveux blonds coupés plus longs d'un côté, très court de l'autre, moins gradé que moi, il me sourit comme un idiot avec ses belles dents blanches, il a dû être promu il n'y a pas longtemps je ne l'ai pas souvent vu ici.
"- Le chef m'a demandé de t'aider, alors me voilà !
- Avec le peu que j'ai, ça sera rapide. Tu peux observer toi-même les objets, aucunes traces de passage, rien.
- C'est étrange, tout le monde fais des erreurs...
- C'est peut-être un pro très entraîné."
Je me retourne vers mes papiers, le laissant détailler le peu d'éléments qu'on a... Peut-être un tueur en série ? Un professionnel ? Ou quelqu'un extrêmement doué... Je pousse un long soupire, Victor se retourne vers moi.

"- C'est un tueur en série ?

 - Je n'en sais rien, je compter étudier cette hypothèse.

 - Tu connaissais la victime ?

 - J'ai dû le croisé au métro, on doit prendre la même ligne pour rentrer chez nous.

 - Oh... et bien, espérons qu'on trouve le tueur, imagine il vise ceux qui prennent cette ligne !"

Je le regarde en silence, cette théorie n'est pas si bête, posant ma main sous mon menton comme si je réfléchissais, je lui souffle lentement :

"- Tu pourrais travailler ton idée ? Elle n'est pas si idiote que cela...

 - Bien sûr !"

Et nous partons aux archives, une grande pièce remplie de dossiers empilés les uns sur les autres, sous de nombreux néons qui aveuglent un peu, dont la lumière se réfléchie sur les mur blanc, à chercher d'autres cas similaires et d'autres victimes ayant pris cette ligne de métro mystérieusement raccordée au meurtre de Richard Rochmont...

"- Le premier qui trouve quelque chose se fait payer un café par l'autre !"

Il me regarde avec un air de défi dans les yeux et on commence nos recherches en riant un peu. Après un petit moment je le vois revenir avec un air victorieux, des dossier dans ses mains.

"- Tu as le droit de m'offrir ce café !

 - En faite, non, c'est à toi de le faire..."

Je lui pointe une pile de mes trouvailles et il me regarde longuement découragé puis souris en reprenant contenance.

"- Bon, d'accord, j'ai perdu, un café pour Monseigneur je trouve plein d'affaires en peu de temps !"

Je lui souris à mon tour et on échange sur toutes nos découvertes et ramène avec nous toutes les caisses, les installant sur le bureau du dossier le plus proche de l'affaire actuelle au plus éloigné.

"- Je ne dis pas non à une pause...!

 - Alors allons-y, je veux mon cappuccino à la noisette...

 - Bien Monsieur Cappuccino Noisette !"

On sort jusqu'au bar d'en bas où on s'installe tranquillement près de la fenêtre, commandant un expresso et mon cappuccino qui arrivent rapidement. J'observe mon reflet dans le verre de la vitrine, mes longs cheveux bruns sont dérangés, j'ai même pas dû me peigner ce matin, ils m'ont déconcentrés... C'était la folie. Mes yeux mauves sont fatigués, ils n'ont même pas dû laisser nôtre corps se reposer... Ma peau mat et mes muscles ressortent énormément... Je dormirai ce soir, ça sera plus beau... Oui, parfait même : nous serons parfaits... Un grand sourire habille mon visage, une belle affaire et un partenaire, ma vie vient donc de s'égayer un peu...