-Danger-4

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Pourquoi est-ce que tout le monde doit forcément suivre cette norme que nous impose la société ? Sûrement car personne n'a envie de finir comme ce clochard, là au coin de la rue, avec un bout de carton devant lui, attendant patiemment une pièce de la part d'une quelconque personne. Mais cette norme ne nous met-elle pas en danger elle même en nous donnant cet ordre ? Personne ne peut le dire non plus. Trop de choses dont nous ignorons la raison, la réponse... Et personne ne veut la trouver en réalité.

J'ai peur... Peur de ce que je vais devenir si je continue à essayer de rentrer dans ce fichu moule trois fois trop petit pour notre pays. Peut-être que ce serait mieux si je reste en dehors de tout ça non ? Personne ne m'atteindra ou ne me blessera comme ça.

    Je vins à la cuisine, vêtue d'un débarder noir et d'un short de pyjama assorti. Personne n'était encore réveillé. En même temps, l'heure affichée sur le micro onde était de trois heure six du matin. Ce mauvais rêve m'avait claqué et en plus de ça j'étais incapable de me rendormir ainsi, de peur de subir cette peur de nouveau. J'avais vu la voiture s'approchait de moi à grand V, mon corps s'écrasait mollement sur le parebrise avant de retomber comme une poupée désarticulée sur le sol. La flaque pourpre s'étendant autour de moi, une plaie béante ouverte à l'abdomen. Le pire c'était le rire de la personne. Démoniaque, c'était le seul mot que j'avais pu trouver pour le décrire. Puis dans un dernier effort j'avais penché la tête en arrière pour l'observer lui. Il ne courait pas vers moi, affolé à l'idée que je sois blessée ou même en danger de mort. Non... il ne me voyait même pas, comme si j'étais devenu invisible depuis l'entrechoquement du véhicule avec mon organisme. Après la sensation de tomber était apparue, tout mes membres s'étaient relâchés d'un seul coup, ma douleur n'était plus. J'étais légère... j'avais simplement fermé les yeux pour les ouvrir quelques secondes plus tard. Dans mon lit, transpirante et surtout apeurée, j'avais tenté vainement de faire le tri dans ma tête et de me calmer. Mais rien n'y faisait j'avais juste besoin de me changer les idées.

Et maintenant, je me trouvais dans la cuisine entrain de farfouiller dans le frigo à la recherche d'un bon remontant. Je mis la main sur une barre énergétique d'une des garçons et l'avalai rapidement sans regarder si celui à qui elle appartenait en avait une autre de réserve. Dégoulinante de sueur, je décidai de prendre une douche rapidement et de balancer ce qui me servait de pyjama à la lessive. Je passai mes mains sur mon visage comme pour retirer mes dernières pensées de mon esprit avant d'attraper le savon et de me laver rapidement. Je m'enroulai dans la serviette blanche avant de trottiner jusque ma chambre pour aller piocher des vêtements dans ma valise à peine déballée depuis mon arrivée. J'attrapai mes sous-vêtements, l'un des grands t-shirt, que j'avais piqué à Jiwon lorsque Ikon était encore en France, et un jogging. Je revenais dans la pièce de vie après quelques minutes, et me jetai sur le canapé, téléphone à la main. Même la nuit, des fans réussissaient à m'envoyer des messages. Pourtant je n'avais pas donner mon numéro, à personne. Alors comment l'ont-elles eu ?

De Bobby la tête de concombre:

-Tu dors ?

A Bobby la tête de concombre:

-Plus depuis une demi-heure...

-J'arrive.

Un petit sourire s'étendit sur mes lèvres alors que j'entendis une porte claquer avant que mon homme ne débarquait, torse nu et jogging. Comme d'habitude quoi. Le rappeur se jeta sur le fauteuil dans lequel je me trouvais, écrasant de tout son poids mes petites jambes. Il releva les yeux vers moi, je savais ce qu'il faisait. Seulement, il n'arriverait à rien avec moi. Mes habitudes étaient toujours présentes malgré mon changement d'environnement. Alors il se contenta de m'enserrer la taille de ses bras musclés avant de poser sa tête sur mon ventre. Par habitude toujours, je vins jouer avec ses mèches de cheveux entremêlés. Ce fut lui qui ouvrit la conversation, il évita le sujet de mon rêve et demanda plutôt comment je me sentais vis à vis de tout ça.

Bobby, un peu gamin comme surnom~ [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant