Soir d'orage

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Au-dessus des nuages, perdu dans l''immensité qu'est le ciel, se trouvait Célestbourg, une île volante. Elle se situait au milieu de quelque autres îlots lévitant eux aussi dans cette mer de nuages. La vie y était paisible, le vent, caressant la ramure des quelque arbres, régulait la température que procurait le soleil radieux. Les doux rayons lumineux faisaient scintiller l'eau turquoise transparente qui s'écoulait des diverses cascades d'où elle semblait tomber éternellement.
Les nombreuses maisons aux toitures colorées, de loin, ressemblaient à des tâches de peinture. Une douce odeur de soupe à la citrouille émanait de ces habitations.
Tôt le matin, les musiques joyeuses du marché couvert retentissaient dans le village encore endormit. L'on pouvait entendre l'école de chevalerie, tout doucement, s'animer.
Les Célestriers, ces oiseaux gigantesques que chevauche chaque habitant, déploient leurs ailes et couvrent le ciel d'une multitude de
couleurs.
Ainsi, chaque journées commençaient à ce doux rythme régulier. Enfin... jusqu'à ce soir.
La pluie battante, le vent hurlant, les éclairs déchiraient le ciel. Ce jour si sombre, si mélancolique... Ce spectacle était signe de mauvais présages. Quand le ciel pleurait c'est que les ténèbres menaçaient. Sentant le danger, certain se réfugièrent dans leurs logis, d'autre souhaitaient bonne chance aux chevaliers et leurs célestriers qui partaient défier les monstres qui menaçaient le village. Epée en main, chaque chevalier volait fièrement vers le danger pour défendre Célestbourg. Parmi les personnes observant avec inquiétude leurs frères et leurs sœurs partir au combat, se trouvait un petit garçon, âgé de cinq ans tout au plus. Lui, il regardait son père avec émerveillement. Pour lui, son père était le plus grand des héros.
Avec ses petits bras tendus de toute leur longueur vers le ciel, il lui faisait signe avec un large sourire.
Après plusieurs jours d'attente dans cette ambiance tendue dans laquelle toute l'île avait sombrée, on vit revenir au loin les oiseaux et les chevaliers blessés, fatigués. Les chevaliers semblaient s'écrouler ainsi que leurs montures. L'enfant chercha son père parmi cette foule, mais sans succès.
Une personne avança alors vers lui, le jeune garçon se retourna et vit le visage sombre du directeur de l'école de chevalerie. L'homme s'agenouilla devant le garçon et tenta de lui expliquer que son père ne reviendrai plus. Soudain les yeux bleu saphir lumineux de l'enfant prirent une teinte grise de plus en plus sombre.Ne voulant croire un seul traitre mot de cette phrase qui l'avait poignardé sans crier gare, il se mit à courir vers le bord de l'île et cria. Il cria avec une dernière lueur d'espoir de revoir les ailes argentées du célestrier de son père. Plus les minutes passaient, plus sa voix s'estompait sous les sanglots, pourtant il continuait malgré que ses appels peinaient à sortir tellement sa gorge était serrée. Il s'effondra, genoux à terre, des larmes caressant ses joues roses...
Le silence s'imposa doucement et un pluie légère vint le rendre encore plus insupportable.
Ce fut sous celle-ci que certaines personnes s'étaient rendues au cimetière, rendant hommage aux guerriers qui étaient tombés. Devant l'une de ces pierre froide et sans vie, seul, était assis le jeune enfant,les genoux contre son torse. Il tenait une fleur légèrement fanée entre ses fragiles petites mains. Alors que le garçon était perdu dans sa solitude, il ne sentit plus les gouttes de pluie sur sa tête, il leva alors les yeux et aperçus une petite fille aux cheveux d'or et aux yeux couleur ciel. Elle tentait de le protéger un peu de la pluie.

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