Ce poème écrit en alexandrins décrit un simple mur qui par les forces de la nature va se retrouver couvert de feuilles et de lianes. Ainsi pour évoquer ce phénomène, à chaque strophe disparaîtront respectivement les lettres M, U , et R.
Ce mur qui, ému des vertus de la nature
Offre son ensellure aux grains aux germes mûrs,
Réveille au coeur des rues de Paris des murmures
Suaves mots que les passants éblouis susurrent.
Sur sa poitrine les mousses s'épanouissent,
Les jouflus bourgeons en son sein fleurissent,
Les jeunes lianes autour de sa gorge grandissent
Gracieuse façade que le feuilles tapissent.
Derrière ses épaisses tresses il disparaît,
Rêvant dans les voiles verts où le ciel se plait
Blotti contre sa toile de jade, il paraît
Être le scarabée que le soleil effraie
Dissipé, les dansantes plantes l'ont enfoui,
Cette sage végétation l'ensevelit
Éclipsé, agitant le soleil ébahi
Que sa belle palette opaline pâlit.
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Le Printemps Des Lettres
Poetry{ Les lettres fleurissent et les mots dansent dans ce recueil où la nature est reine }
