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PDV de Mike Hellington

J'étais parti du lycée plus tôt, j'y étais arrivé plus tôt alors je me permettais d'en sortir plus tôt. C'était d'une logique implacable.

Je rentrai dans ma maison, remarquant que mes parents étaient présents, contrairement à d'habitude. Ma mère se jeta sur moi à peine je fus rentré. Elle m'expliqua en quelques phrases que nous invitions ce soir un vieil ami de ses années de lycée. Je haussai les épaules à cette annonce. Elle m'ordonna d'aller ranger ma chambre et de l'aider à la cuisine, tout comme mon père qui était déjà en train de couper de la viande.

J'obéis, et quand j'eu fini de ranger, en quelque sorte, ma chambre, je pris le temps de fumer une clope, les coudes adossés sur ma fenêtre. Et je n'avais même pas finis quand j'entendis la sonnerie retentir. Je jetai un coup d'oeil à l'heure. J'avais passé trois heure dans ma chambre, à "ranger".

Je descendis, regardant brièvement mon reflet dans le miroir du couloir. Ma mère était en train d'ouvrir la porte à nos invités. Je la rejoins avec un sourire, impatient de voir la tête de ces intrus de ma maison.

Je vis tout d'abord une femme, grande, d'un certain âge mais elle était très belle. Elle portait une robe noire, moulant mais très simple, avec un décolleté qui semblait s'étendre dans le dos également. Ses cheveux étaient courts et s'arrêtaient d'une ligne droite juste au dessus de ses épaules, et d'un blond qui tirait légèrement vers le blanc. Elle me sourit en me voyant, alors que ma mère prenait l'homme à ses côtés dans ses bras. Il était tout aussi grand que sa femme, ses cheveux étaient gris foncés, et une petite couche de gel sur le dessus leur donnaient un effet gras pas très appréciable à mon goût. Il serra ma mère dans ses bras avec un sourire qui rida ses yeux bleus. Puis, je détournai mon regard sur la troisième personne. Elle était aussi grande que ses parents, surtout qu'elle avait aux pieds des talons un peu moins grands que ceux de sa mère. Au moment où je posai mon regard sur le sien, elle me regarda à son tour avec un léger sourire. Ses longs cheveux blonds étaient attachés en une queue-de-cheval. Ses lèvres étaient recouvertes d'un rouge à lèvres presque de leur couleur, un rosé doux et attirant. Elle portait un jean noir et un t-shirt blanc trop grand pour elle. L'amplitude de ce dernier donnait un contraste avec ses talons et son jean serré. Elle portait aux oreilles de grands bijoux et sur ses bras étaient accumulés des bracelets argentés plus fantaisistes les uns que les autres. Aria était encore plus belle que ce matin. Je lui rendis son sourire et on attendit seulement les retrouvailles de nos deux parents pour se dire bonjour, pour la deuxième fois de la journée. Nos parents s'assirent dans mon salon, qui pour l'occasion avait été rangé et nettoyé dans les moindres recoins. Ma mère parlait donc avec son vieil ami, ils étaient assis côte à côte, tournés l'un vers l'autre et ils se regardaient dans les yeux, l'air absorbés. Quant à mon père il discutait avec la mère d'Aria, un embarras profond lisible sur leur visage à tout les deux. Aria s'assit sur un fauteuil, et presque immédiatement, un ennui effrayant pesa sur son visage. Elle sembla s'enfoncer dans son siège et s'effacer alors que nos parents déblatéraient sans se soucier de nous. Je m'assis sur une chaise que j'avais tiré de la cuisine car je n'avais plus de place où m'asseoir. Je la tirai jusqu'à Aria et m'affalai dessus avec un soupire.

"On est prêt pour une soirée ultra géniale." déclarai-je et elle hocha la tête.

"Je sais même pas pourquoi il m'ont traîné jusqu'ici." dit-elle et malgré son ennuie sa voix portait son habituelle bonne humeur.

"Je suis content qu'il t'ai traîné ici." je balayai la salle du regard et en désignant du menton nos parents "Imagine, j'aurais été seul parmis eux."
Elle rit, et un silence s'installa entre nous. On observa nos parents faire ou refaire connaissance, jusqu'à ce qu'elle décide de parler.

EYE'S SPEECHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant