Chapitre 1

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Coucou ! :)

Le trailer que vous pouvez voir en haut a gentiment été fait par @Hedgye (qui écrit aussi, si vous voulez passer voir ses histoires ;) ) :)

Le roman est sous contrat d'édition chez Juno Publishing, pour plus d'informations, je vous laisse aller lire le chapitre à ce sujet :) 

Seuls les 3 premiers chapitres restent donc disponibles sur Wattpad, si ceux-ci vous plaisent, n'hésitez pas à ajouter le livre dans votre bibli pour être prévenus de sa sortie ;)

Sur ce, bonne lecture à vous :)

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Chapitre 1

Quel cours agaçant. Comment une personne pouvait se faire appeler « professeur » lorsqu'elle n'avait aucune pédagogie ? C'était la question que je me posais là tout de suite, en plein milieu d'un amphithéâtre bondé de monde, à essayer tant bien que mal de suivre un cours qui ne m'intéressait pas. Le « professeur » se contentait de faire passer des diapos tout en lisant ses notes sans même daigner accorder un seul regard à son assemblée. Jade entama alors notre jeu favori dans ces moments là : juger les garçons présents dans l'amphi. Oui, ce n'était pas très gentil, je devais bien l'avouer, mais soyons honnête, qui n'avait jamais critiqué quelqu'un ? Personne, et nous ne faisions pas exception à la règle.
_ Celui avec la casquette là-bas, t'en penses quoi ? Me demanda Jade.
Je haussai les épaules.
_ Il est tout blanc, on dirait un bébé.
_ Tu es toute blanche aussi, me fit-elle remarquer.
_ Moi c'est pas pareil, plaisantai-je.
_ Peut-être qu'un mec est actuellement en train de se dire que tu ressembles à un bébé.
_ Qu'il fasse donc tant que je ne l'entends pas !
Elle sourit, amusée, et me désigna un autre garçon du menton.
_ Et lui ?
_ Il n'a pas de barbe, on dirait un bébé, déclarai-je.
Jade leva les yeux au ciel en souriant toujours. Un avion en papier vint s'échouer contre l'arrière de mon crâne et je me retournai pour affubler son lanceur d'un regard noir.
_ C'est un bébé aussi ? Supposa vicieusement mon amie.
_ Parfaitement !
Je jetai un coup d'œil à l'heure et je soupirai en constatant qu'il nous restait encore une heure et demie de ce cours soporifique. Enfin dans mon cas, « écouter » était un bien grand mot.
_ Il fait une pause d'habitude ? Me demanda Jade en parlant du prof.
_ Je ne me souviens plus, répondis-je.
_ En général non, lâcha une voix profondément masculine dans mon dos.
J. et moi nous retournâmes, déçues.
_ Pitié, dis-nous que c'est une blague, lui intima mon amie.
_ C'était une blague, répondit-il alors.
_ Vraiment ? M'exclamai-je presque euphorique.
_ Non, ricana-t-il.
Nous le fusillâmes du regard.
_ On se détend les filles, vous passez le temps en critiquant les hommes dans cette salle, je passe le mien en vous donnant de faux espoirs.
_ On ne critiquait pas, me défendis-je, on constatait simplement.
_ Oh donc tu ne faisais que constater que ces deux garçons ressemblaient à des bébés ?
Je sentis un léger rouge me monter aux joues de honte.
_ Oui ! M'enfonçai-je toute seule face à ce jeune homme qui ne ressemblait en rien à un enfant avec son teint hâlé et sa barbe naissante.
Il me scruta de son regard chocolat en haussant un sourcil.
_ Ne fais pas attention à Prune, lui conseilla mon « amie », elle aime bien creuser sa tombe.
Le garçon rit en m'observant alors que je me contentais de pincer les lèvres en jetant un regard assassin à la fille qui me servait d'amie. Je me retournai face à mon bureau et Jade en fit de même peu de temps après.
_ On joue au Petit Bac ? Me proposa-t-elle alors.
_ Non.

Une heure plus tard, lorsqu'elle me reposa la question, m'étant déridée entre temps, je finis par accepter et la fin du cours arriva rapidement.
_ Le calvaire est enfin terminé, ne pus-je m'empêcher de lâcher. Je rentre chez moi et je m'affale sur mon canapé pour le reste de la soirée !
_ Et tu te commandes à manger ? Supposa Jade.
_ Et je me commande à manger, acquiesçai-je en riant doucement.
Nous quittâmes l'amphi, J. rejoignit sa voiture et moi, n'ayant toujours pas réussi à passer mon permis, je marchai jusqu'à l'arrêt de bus pour attendre ce dernier dans le froid glacial de l'hiver approchant à grands pas. Exténuée, je m'assis comme un sac à patates sur un banc en grimaçant légèrement, ce dernier était gelé. Il finirait bien par se réchauffer, j'espérais simplement que cela arrive avant que mon arrière-train ne se transforme en glaçon.
_ Pourquoi tu persistes à vouloir t'asseoir si c'est trop froid à ton goût ? Me questionna une voix masculine qui ne m'était pas totalement inconnue.
En relevant le visage, je m'aperçus que c'était le garçon de l'amphithéâtre, celui face auquel je m'étais décrédibilisée.
_ Je n'ai pas envie de rester debout, lui répondis-je en essayant d'oublier ma honte.
_ C'est vrai que tu n'es pas du tout restée assise ces deux dernières heures, railla-t-il avec un léger sourire aux lèvres en s'installant à côté de moi sans esquisser une seule petite grimace.
_ Dans la vie on est flemmarde ou on ne l'est pas, répondis-je sans réellement réfléchir à ce que je venais de dire.
Lorsque je m'en rendis compte, je me donnais mentalement une claque. Franchement, Prune ! Contre toute attente, il rit doucement.
_ Ca me paraît être une réponse pertinente, déclara-t-il une lueur espiègle dans le regard.
_ Te moques pas, lui intimai-je.
_ Loin de moi cette idée.
_ Oui, et moi je suis la reine des papillons...
Il me fixa un moment, interdit, avant de lâcher un petit rire.
_ Soit. Tu seras donc la reine des papillons.
Je levai les yeux au ciel, amusée.
_ A une prochaine fois peut-être, ajouta-t-il en voyant son bus arriver au loin.
Il me jeta un dernier regard espiègle avant de s'en aller et je ne pus m'empêcher de lui sourire en retour.

Le soir venu, alors que je lisais confortablement installée dans mon lit, au chaud sous ma couette, une petite ombre au-dessus de moi attira mon attention. Délaissant mon livre, je laissai mes yeux se poser sur la source de cette ombre : un papillon.

Vélénia T1, L'éveil du papillon [sous-contrat d'édition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant